Le malaise

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Bruno raconte :

Une voisine me prévint par l’interphone situé à l’entrée de l’immeuble : mon amie Olivia avait fait un malaise et une ambulance était venue la chercher.

Je dévalai les escaliers quatre à quatre, mais quand je parvins sur le trottoir, l’ambulance avait disparu.

Je me reprochai ma négligence. Je n'aurais jamais dû la laisser sortir seule. Amandine m’avait prévenu, Bertrand aussi : Olivia courait constamment un grand danger. Elle avait été agressée une fois, enlevée une fois, libérée par miracle.

Un groupe de jeunes gens assis sur un banc non loin de là pouvaient avoir été les témoins de la scène. Je les interrogeais, leur indiquant que c’était mon amie qui avait eu un malaise. Ils avaient tout vu :

– La fille, elle a eu de la chance. Elle est tombée à dix mètres de nous, et juste à côté, il y avait une ambulance garée avec deux employés à bord. Ils l’ont immédiatement emportée sur une civière.

– Vous reconnaîtriez l’ambulance ?

– Ambulance Borely, ou bien quelque chose comme ça. J’ai surtout remarqué le conducteur qui fumait à l’intérieur du véhicule. J’ai été choqué.

Ils n’en savaient pas plus.

– Merci, les gars, je vais essayer de contacter la société.

Quelques secondes plus tard, un des jeunes me rejoignit en courant. Un peu essoufflé, il me dit :

– Le chauffeur a parlé au passager en langue étrangère, ça peut vous aider pour retrouver votre copine.

– En quelle langue ?

Il haussa les épaules :

– Sais pas, mais les ambulances ne doivent pas employer beaucoup de chauffeurs qui parlent en langue étrangère avec leur passager.

Je sortis mon smartphone pour chercher le numéro de téléphone de la société. La standardiste, après vérification, me certifia que je devais me tromper. L’entreprise n’avait aucun véhicule dans ce quartier beaucoup trop éloigné des hôpitaux et cliniques qu’elle fournissait habituellement, et elle n’employait aucun chauffeur susceptible de parler une langue étrangère.

Je ne savais pas comment je pouvais raconter cette histoire à Amandine et à Flora.

Avec ma formation prémilitaire de baroudeur, et mes missions en Afghanistan et en Irak, tout le monde m’avait fait confiance pour protéger Olivia.

La police fut bien entendu prévenue, et toutes les informations que j’avais récoltées lui furent transmises.

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