Le relevé des compteurs

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Bertrand raconte :

Je devais effectuer la tournée des relevés de compteurs des prostituées. Je demandais à Guillaume et aux deux frères de m’accompagner. Je les avais prévenus qu’ils devraient faire le guet. Et que j’en aurais chaque fois pour un bon moment, car je devrais compter des billets.

En cours de route, je rencontrais les adjoints de Rolando qui voulaient récupérer leurs prostituées, arguant le fait que leur patron n’était pas mort. Je leur répondis que je n’étais pas au courant de son état de santé, mais ce que je savais, c’est qu’il ne payait plus les loyers à la propriétaire.

Je commençais par rendre visite à Natacha qui se chargeait de récupérer les gains des autres prostituées russes. Elle m’embrassa chaleureusement avant de faire la bise à mon équipe.

Son français s’était bien amélioré :

— Tu montes, j’ai tout mis sous le matelas en haut.

Je ne me fis pas prier pour la suivre dans l’escalier. Ses longues jambes devaient fournir aux clients un aperçu de ce qui les attendait. Les deux étages à monter derrière elle représentaient des instants de félicités. J’exagère à peine.

Elle portait une jupe courte qui lui donnait une allure de fillette.

Arrivée dans la chambre, elle souleva le matelas et en extirpa quatre rouleaux de billets auxquels était attaché par un élastique un petit bout de papier. Je lus : Natacha, Sophie, Nicolette, Joëlle.

— Elles s’appellent Sophie et Nicolette, tes copines russes ?

— Non, tu ne pourrais pas prononcer leurs prénoms. Et ça ferait fuir les clients.

Je sortis un carnet. Je comptais les billets et recomposais les rouleaux avec ceux qui représentaient leur rémunération.

Natacha avait suivi tous mes gestes, comptant et recomptant avec moi :

— Tu restes avec moi un moment ?

Je consultais ma montre, l’opération s’était déroulée plus rapidement que prévu :

— Avec plaisir.

— Regarde, je vais te montrer ma nouvelle manière de me déshabiller.

J’observais ses mouvements avec attention. Elle ressemblait à une collégienne timide. Mais pas à n’importe quelle collégienne.

Elle retira sa jupe, en me regardant d’une telle façon que j’avais l’impression que c’était la première fois qu’elle se déshabillait devant un homme. Et qu’elle avait honte de ce qu’elle faisait. Elle arborait le même air gêné en déboutonnant son chemisier, qui dévoilait au fur et à mesure une poitrine qu’elle tentait de cacher le plus longtemps possible. Elle poussa la pudeur jusqu’à se baisser pour enlever son slip.

Elle se redressa brusquement et passa ses bras autour de mon cou :

— Qu’est ce que tu penses de mon numéro ?

Je l’embrassais tendrement :

— Tu es sublime.

— Avec ça, je fais craquer de nombreux clients qui éjaculent avant d’avoir commencé. Comme ils ont payé d’avance, c’est toujours ça de gagné. Et à titre de dédommagement je leur promets une ristourne pour la prochaine fois.

Ses explications ne m’intéressaient pas. J’envisageais de me déshabiller, mais je savais que je n’en avais pas le temps.

Je la fis s’allonger sur le lit et m’emparais immédiatement de ses seins qui m’avaient fait rêver. Des seins en poire, à la fermeté exceptionnelle, et dotés de gros mamelons. Je les avais caressés devant Rolando, mais maintenant, j’avais une envie folle de les sucer, de les mordre. Je plongeais sur eux comme le bébé sur sa mère.

Soudain, j’entendis hurler :

— Bertrand. Bertrand, lève-toi. Fini de jouer avec le matériel. On rentre à la maison.

Amandine, Guillaume et les frangins me regardaient.

Je relâchais Natacha qui se hâta de se rhabiller.

Amandine était toute rouge de colère :

— C’est comme cela que tu t’occupes des affaires de ma mère ? Maintenant, c’est moi qui prends les choses en main. Je le ferai confirmer par Flora. Toi, tu débarrasses le plancher. Je ne veux plus te voir.

J’en déduisis qu’elle allait effectuer un nouveau stage chez Guillaume.

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