Maguy, l’avertissement

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Depuis un moment, Maguy entendait des bruits le long de la façade de sa maison, sous les fenêtres de sa chambre. Il faisait nuit, et en se penchant, elle ne voyait rien. Tout était noir dehors. Les lumières de la rue ne parvenaient pas à éclairer son habitation située très en retrait.

Elle avait fixé toute son attention sur ces petits craquements, et ceux-ci avaient infiltré peu à peu son cerveau.

Elle avait peur, de plus en plus peur. Elle n’osait plus regarder par l’ouverture, ni s’approcher et fermer la fenêtre et les volets.

Elle appela la police. On lui répondit qu’elle ne devait pas s’inquiéter, et qu’ils allaient envoyer une équipe patrouiller devant sa maison.

Maguy s’était assise sur son lit et regardait fixement l’ouverture. Elle était angoissée.

Elle pensait qu’elle devenait folle, qu’elle avait très souvent couché seule dans l’ancienne villa de ses parents, et que cela ne l’avait jamais empêchée de bien dormir. Les bestioles qui se déplaçaient la nuit en longeant les murs des maisons étaient nombreuses et peu silencieuses. Elle tentait donc de se rassurer quand soudain, une tête d’homme apparut dans l’encadrement de la fenêtre.

Elle fut terrorisée.

Elle prit tout ce qui lui tombait sous la main pour les jeter sur le visage entrevu.

Enfin elle saisit un lampadaire et voulut frapper l’intrus avec son socle, mais l’assaillant avait disparu.

Maguy ferma la fenêtre et les volets et elle s’effondra sur son lit en pleurant. Elle tremblait et ses jambes ne la soutenaient plus. Elle téléphona à Amandine qui était l’aînée de la famille et qui l’avait toujours protégée.

Maintenant, elle avait physiquement besoin d’elle.

Amandine appela la police pour connaître les résultats de leur intervention. On lui raconta que le véhicule envoyé n’avait rien remarqué de particulier, et qu’il avait fait demi-tour.

Bertrand l’accompagna chez sa sœur pour qu’elle passe la fin de la nuit avec elle.

Le lendemain, ils se réunirent tous dans le jardin pour examiner la façade de la maison : des traces d’escalade y figuraient. Des tiges de lierre étaient arrachées. Mais rien n’expliquait comment un homme avait pu grimper jusqu’à la fenêtre.

Un rat mort, la gorge tranchée, gisait dans le caniveau. Bertrand l’éloigna d’un coup de pied.

Bertrand donna à Maguy un revolver chargé de huit cartouches, et lui montra comment enlever la sécurité.

Elle le plaça dans la commode de sa chambre, camouflée sous une pile de slips appartenant à Harris.

Les nuits suivantes, Maguy se réfugia chez sa mère pour dormir.

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