La maison aux volets verts

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Bertrand raconte :

Martha nous avait indiqué que la cache de Rolando se trouvait, avait-elle entendu, dans une maison aux volets verts. Celle-ci se situait dans le massif de la Sainte Baume, sur le parcours qui menait à Auriol. Elle précisait que cette bâtisse n’était pas visible de la route. Elle pensait qu’Olivia devait y être détenue.

Il fallait faire vite pour surprendre le reste de la bande, après la disparition de leur chef que nous venions de liquider.

Rolando mis hors de nuire, nous ne savions pas ce que ses adjoints comptaient faire d’Olivia qui était leur prisonnière.

Pour accélérer nos recherches, j’avais acheté deux drones et trois batteries supplémentaires, ce qui en faisait cinq au total. Un des drones avait été acquis à titre de sécurité. La durée de fonctionnement des batteries étant limitée, nous avions estimé à une heure de vol, notre capacité aérienne d’observation.

Je m’étais entraîné à utiliser l’appareil sur un stade de foot. Cet engin, silencieux permettait de prendre photos et vidéos, et bien sûr de visualiser les zones survolées.

Nous étions dans la Mercedes de Guillaume, avec Amandine et ses deux frères. Et nous n’avions pas oublié de nous armer. Outre les kalachnikovs, nous détenions plusieurs pistolets.

Nous avions donc emprunté la route indiquée par Martha, et fait décoller notre appareil. Si la situation n’avait pas été si angoissante, je me serais régalé à le piloter. Comme il volait plus vite que la voiture ne roulait, j’avais le temps de lui faire effectuer des zigzags et d’explorer ainsi les deux côtés de la route.

Pendant l’utilisation de notre troisième batterie, un bâtiment correspondant au signalement de Martha fut repéré. Volets verts, isolé, trois voitures, dont un gros 4x4 stationnaient devant. La maison était de plain-pied, un grand garage y était accolé. Nous avions sur notre écran toutes les photos du lieu prises par notre drone.

L’effet de surprise était notre meilleure arme, mais nous savions qu’ils étaient armés et qu’ils n’hésiteraient pas à tirer pour tuer. Ce n’étaient pas tous des criminels chevronnés, mais attaqués, ils allaient se défendre.

J’espérais qu’ils n’avaient pas de chiens de garde, car nous aurions été obligés de nous en débarrasser.

Ce qui me surprenait, c’est que nous n’avions pas vu âme qui vive depuis le début de nos observations.

Sylvain avait été envoyé en éclaireur, il avait contourné la maison en se cachant derrière les arbustes.

L’assaut

Amandine appela sa mère pour lui expliquer la situation, et lui demanda de contacter les services de police si nous ne donnions plus de nos nouvelles. À partir de maintenant, nous communiquerions uniquement par SMS.

Quelques minutes plus tard, les habitants du bâtiment sortirent tous en même temps. Ils étaient lourdement armés, et ils poussaient Olivia les bras entravés devant eux. Il n’était plus question d’effet de surprise, et on ne pouvait plus intervenir compte tenu de leur nombre. Ce qui était étonnant, c’est qu’ils se déployaient en se protégeant derrière leurs véhicules comme s’ils savaient où nous nous trouvions. Olivia fut jetée sans ménagement à l’arrière du 4x4, et la colonne de voitures se mit en route.

C’était rageant. Nous ne pouvions que les laisser filer, alors qu’ils étaient à notre merci.

Amandine rappela sa mère pour lui indiquer que leur projet avait échoué, et qu’Olivia, qui semblait en bonne santé, était toujours entre leurs mains.

Il ne restait plus qu’à perquisitionner la maison et le garage pour tenter de découvrir quelques indices utiles pour l’avenir.

Herbert Felouz était le propriétaire des locaux.

Il recevait une enveloppe chaque mois qui contenait des espèces servant à payer le loyer.

Nous n'avons rien pu en tirer de plus. Il réalisait une bonne affaire, il n'était pas curieux, tout cela ne le regardait pas. En conclusion, il ne savait rien.

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