La perquisition

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Bertrand raconte :

Léa me rappela quelques jours plus tard pour me tenir au courant de la perquisition qui avait eu lieu dans le local des sadomasos. Plusieurs personnes qui pratiquaient des actes de violence avaient été interpellées. La police avait récupéré des sommes importantes en espèces et des contrats mettant en cause la participation de Rolando à l’association. Une fiche de recherche avait été établie à son encontre. Nous obtiendrons peut-être des informations supplémentaires lors des interrogatoires.

Léa avait gardé pour la fin la mauvaise nouvelle :

– Le problème, c’est que les enquêteurs ont trouvé des photos de toi en train de battre une femme attachée. Et alors que tu portes un masque, tes ennemis ont inscrit ton nom au verso de la photo. La police va te mettre en examen, et ça, c’est grave.

J’étais catastrophé, car non seulement ces poursuites allaient m’empêcher de continuer à rechercher Olivia, mais je risquais aussi de me retrouver en prison. Je devais couper mes contacts avec Léa pour ne pas la compromettre, et me procurer un autre téléphone pour éviter de me faire repérer. J’avais donc décidé de partir en cavale, de ne plus rejoindre mon domicile, et de ne plus utiliser ma carte de crédit. Je savais que la police n’allait pas abandonner toutes ses enquêtes en cours pour s’occuper de ma petite personne, mais je devais éviter toute imprudence.

Je préviens Amandine, et je lui demandai de bien vouloir me prêter l’appartement que le père de Guillaume avait eu la gentillesse de financer.

Elle semblait contente de ce renversement de situation, car c’était à mon tour d’habiter chez elle :

– Je passe au cabinet de Guillaume pour récupérer les clefs, je t’en fais faire un double, et je te rejoins devant l’immeuble.

J’empilai toutes les affaires que pouvait contenir ma voiture, et je me dirigeai vers la rue Breteuil.

Amandine était déjà arrivée et elle me fit entrer dans le parking.

Les parents de Guillaume ne s’étaient pas moqués d’elle. L’appartement au sixième étage avec ascenseur appartenait à une résidence. Un parking privé, et un espace permettaient de garer une deuxième voiture. La mienne serait donc en sécurité, et elle ne pourrait pas être repérée par la police sur la voie publique. Tout cela sentait le luxe. Tout le mobilier moderne était neuf. Amandine découvrit trois mille euros dans le tiroir d’un secrétaire. Le réfrigérateur et le congélateur étaient vides.

Je retirai ce qui restait sur mon compte dans un distributeur de billets, et Amandine me fit cadeau des trois mille euros offerts par le papa de Guillaume.

Tous mes amis firent un geste pour moi. C’était émouvant, car aider un mec en cavale, ça ne rapporte rien, mais ça risque gros.

Léa me fournit une puce pour mon téléphone. Elle l’avait obtenu auprès de son grand-père qui utilisait une Box Free. Le contrat offert par Free permettait deux heures de communication par mois. Elle me dit que si je dépassais le forfait cela n’avait pas d’importance car son aïeul ne regardait pas ses factures. Et puis, il avait les moyens.

Amandine qui venait de trouver un boulot de standardiste dans une PME promit de m’aider financièrement, à condition que je ne tente pas de la mettre dehors comme je l’avais déjà fait. Elle allait habiter avec moi pour économiser un loyer.

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