Discussion Léa et sa sœur

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Léa raconte :

Alexandra me rendit visite tandis que je regardais une émission à la TV :

Elle me fit signe de venir m’asseoir à ses côtés sur le canapé et elle me prit dans ses bras. C’est elle la grande sœur. Je me blottissais contre elle. C’était une position que nous avions adoptée depuis de nombreuses années, lorsque nous voulions aborder des sujets sérieux, ou des confidences.

— Léa, on ne te voit plus depuis quelque temps. Après mon mariage, tu as disparu de notre entourage, et il y a des bruits qui circulent sur ton compte dans le commissariat où tu travailles.

— Des bruits, quels bruits ?

— Gérard qui bosse dans le même service que toi, et qui était présent à la cérémonie, t’a vu danser avec le photographe, et puis monter dans une chambre avec lui. Et, il n’était pas le seul, car pas une personne connaissant tes goûts sexuels ne t’avait quitté un instant des yeux. Ils avaient tous été surpris de te voir danser, collée avec un homme. Gérard leur a annoncé que tu allais bientôt te marier, et il leur a payé un pot en te souhaitant beaucoup de bonheur.

— Quel con !

— Léa, tu me fais des cachotteries, à moi ta sœur. On s’est pourtant toujours tout dit.

La conversation prenait une vilaine tournure, car il était vrai que nous ne nous étions jamais rien caché. Elle m’avait à chaque fois raconté ses aventures, et les sentiments qu’elle éprouvait pour ses amants. Ses espoirs et ses peines. Et j’avais fait de même. Elle connaissait tout de moi.

J’étais attristée qu’elle puisse croire que je lui dissimulais quelque chose :

— Mais, Alexandra, je ne te cache rien.

— Alors, qu’est ce qu’il y a de vrai dans ce qu’a dit Gérard ? Tu n’as toujours fréquenté que des femmes, et tu ne donnes plus de tes nouvelles.

— Bon, j’ai des rapports avec lui de temps en temps, et d’autres avec des filles, et lui en a de son côté.

— On résume : tu tiens à lui ?

— Je préférerais que l’on ne parle plus de ça.

— C’est trop grave Léa, je veux savoir.

— Tu veux savoir ? Bon, et bien, je tiens à lui.

— Donc, tu l’aimes ?

— Oui.

— Et tu lui as dit ?

Quand je devais aborder ces sortes de sujets, l’angoisse m’étreignait, mon rythme cardiaque s’accélérait, et je devenais agressive :

— Tu es complètement folle, tu sais bien pourquoi. Et puis, peut-être que je lui en ai parlé, le jour où je lui ai conseillé de déclarer sa flamme à sa copine.

Ma sœur semblait choquée par mes paroles :

— Tu es amoureuse d’un type, et tu cherches à le convaincre d’épouser sa copine ? Tu ne vas pas bien !

— C’est comme ça.

— Léa, reprends-toi, tu n’as qu’une vie, et cet homme est peut-être pour toi. L’homme de ta vie. Quand on aime, il ne faut jamais lâcher.

— Alexandra, je ne veux pas qu’un homme me reproche un jour de l’avoir entraîné dans une impasse. Laisse-moi maintenant. On en reparlera, promis, mais plus tard.

Et, je suis restée longtemps à pleurer, toujours blottie dans les bras de ma sœur.

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