Chapitre 51. Le scandale de l’usine - L’alliance bigame.

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Jour 40 (semaine 6 – vendredi).

### Ninah ###

Hier soir, Pierre avait été sidéré de notre affirmation qu’il était notre esclave sexuel et que c’est nous qui dirigions sa vie privée. En fait on n’avait pas envie de le vexer en ajoutant que tout irait bien tant qu’il nous donnait de l’argent, mais cela allait de soi : Amina travaillait comme assistante et moi j’étais sa boyesse, je préférais de dire sa servante car en plus de le nourrir et de le servir, il était mon maître et tous les soirs je me mettais contre son ventre en cuillère et sans rien dire je le laissais mettre sa lance dans mon vagin sans le provoquer et sans bouger. Même sans être excité sa verge était suffisamment dure pour qu’il puisse s’introduire sans préservatif et j’adorais cette sensation. Je ne me rappelle plus quand nous avons commencé ce rituel, la première fois il comprit que je n’étais pas protégée ; il s’en rendit compte mais ne fit rien pour refuser le contact. Je crois qu’Amina était consciente que lorsque nous dormions ensemble, c’était toujours moi qui avais sa verge entre mes fesses, mais elle ne disait rien et donc elle acceptait que j’aie cette préférence. Souvent Pierre lui mettait un bras autour de ses épaules et parfois cela permettait à Amina de déposer sa main sur son ventre, je suis sûr qu’elle avait dû sentir la position de la verge de Pierre.

J’aimais Pierre, oui j’étais sa servante, j’étais son défouloir sexuel ; tout ce qu’il ne pouvait pas faire avec Amina, il pouvait assouvir avec moi. Je savais que cet avantage était dû à mon viol par mon oncle mais je trouvais que c’était une belle compensation ! Brigitte m’avait affirmé que Pierre était très doux en amour et c’est vrai ! Jamais il ne m’avait pris sans que je ne sois d’accord et pour Amina il avait une volonté de fer pour ne pas la déflorer. C’est sans doute grâce à moi qu’il pouvait se maîtriser vis-à-vis d’Amina !

Le rapport anal de l’autre nuit l’avait surprise et lui avait donné un moment de répit dans sa quête d’être sa femme ; mais je suis certaine qu’elle continuera à le provoquer.

Elle m’avait raconté son malaise dans les caféiers, je ne suis pas totalement convaincue que son malaise était réel et que ce n’était pas simulé, que c’était une occasion de plus pour le provoquer. Je devais donc être très attentive à ce qu’il puisse se défouler sexuellement dans mon corps.

Hier soir, la communication avec Lysa pendant laquelle elle put se masturber, me rappelait la jouissance que j’avais eue une semaine auparavant dans des conditions similaires, lorsqu’il m’avait fait jouir à distance.

Ce matin, je n’osai pas bouger mais je sentis que le gourdin de Pierre gonflait ostensiblement ! Sa respiration était encore très régulière, sa main droite encerclait mon sein, je mis ma main sur la sienne et je sentis une vibration me révélant qu’il ne dormait plus !

Je tournais ma tête vers lui pour poser un baiser léger sur sa joue et aussitôt il répondit en enfonçant doucement de façon discrète son soldat plus en avant dans mon corps. Je souris intérieurement et fis bouger mes muscles pelviens qui resserrèrent mon vagin. C’était encore Brigitte qui m’avait appris cet exercice qui d’après ses dires augmentaient la jouissance de l’homme pendant le rapport sexuel.

– Bonjour ma gazelle, du calme ! Me murmura-t-il, ne profite pas ce matin, on va visiter l’usine du café et l’après-midi j’ai une réunion de travail avec la direction locale.

– Je peux venir avec vous voir l’usine ? C’est la cuisinière du guest-house qui a préparé le déjeuner, donc je suis libre !

– Oui, mais habille-toi sobrement ! Je ne veux pas de critiques sur ton habillement.

– Oui patron, je mettrai une blouse fermée et un pantalon ! Mais que se passe-t-il, pourquoi ton serpent avance-t-il dans ma grotte ?

– Tu le sais très bien ! Tes contractions musculaires en sont l’origine.

– Tu aimes ?

– Oui ma gazelle, mais s’il te plaît pour ce matin je ne veux pas plus, mon serpent est très bien au chaud !

Ce fut Amina qui parla :

– Qu’est-ce que tu ne veux pas Pierre ?

– Bonjour ma grande, je ne veux pas de câlins ce matin, je me lève. Ninah va nous préparer le petit-déjeuner ! Puis nous irons visiter l’usine.

– Tu viens avec nous Ninah ? demanda Amina.

– Oui, vous venez toutes les deux répondit Pierre, mais je ne veux pas de scandale ! De la tenue et soyez attentives aux explications qui vous seront données par le directeur qui fera la visite. Mais vous pouvez poser des questions !

Pierre se leva, oh ! Son serpent était vraiment à l’attaque ! Amina aussi remarqua l’agressivité de sa lance. J’échangeai un coup d’œil avec Amina ; on dut sans doute penser la même chose ! Nous décidâmes de prendre notre douche ensemble ; la douche nous permit de nous calmer. Amina était en chaleur et voulut que je la calme !

On se fit plaisir mutuellement en se caressant les seins et le minou. Ce fut Amina qui se rendit la première dans un long râle en criant le nom de Pierre, mais elle n’interrompit pas ses caresses pour me donner ma jouissance. À notre grande surprise ce fut Pierre qui entra dans la salle de bains, sans doute alerté par nos cris.

– Vous êtes vraiment deux salopes ! Je ne vous suffis pas ?

– Oh Pierre répondit Amina, tu as dit que ce matin tu ne voulais plus de câlins, alors on se satisfait entre filles ! On verra ce soir pour te donner ta jouissance !

Pierre était déjà habillé mais nous vîmes avec plaisir que nos jeux le faisaient bander comme un éléphant. Pierre sortit en souriant et je murmurai à l’oreille d’Amina :

– Ce soir on recommencera notre jeu devant lui ! pour voir combien de temps il pourra résister à se joindre à notre plaisir !

La visite fut intéressante, mais je trouvais que les ouvrières avaient un travail pénible, La chaleur ambiante était encore amplifiée par le brassage des cerises de café dans l’eau. Les filles devaient trier les cerises pour enlever celles qui étaient abîmées ou immatures avant de les passer dans les machines de dépulpage. Ensuite les graines passaient dans des grandes cuves de fermentation puis séchées sur des tapis à air chaud. Les filles étaient à peine vêtues, transpirant énormément, souvent elles étaient seins nus, mais je ne fis aucune observation gardant mes questions pour les poser ultérieurement en privé à Pierre.

Le déjeuner fut correct, la boyesse avait bien préparé le repas, mais en sa présence, ni Amina ni moi nous ne tenions à parler. Dès qu’elle quitta la maison, la chape de plomb se leva et je pus enfin donner mes impressions.

– Patron, je sais que je suis ignorante de toutes les affaires que vous gérez, mais l’entreprise n’a pas beaucoup de respect pour les ouvrières. Elles sont à peine vêtues d’habits usagés, montrant parfois leur poitrine et certaines même leur intimité ; les hommes qui travaillent avec elles n’avaient pas de gestes déplacés mais ils avaient des regards vicieux. Mais je suppose qu’ils n’osaient rien faire en notre présence ; je trouve que cette situation est indécente.

J’admets qu’il fait très chaud dans l’usine mais elles devraient être correctement vêtues et séparées des hommes.

– Ton observation est tout à fait correcte Ninah, répondit Amina, j’allais faire la même remarque à Pierre. On n’est plus au temps de l’esclavage ! Pierre, tu ne peux pas tolérer cela !

– Vous avez totalement raison les filles, dis Pierre, je n’admets pas cette infraction aux lois qui régissent le travail et cette insulte à la condition des travailleuses ! Lors de la réunion de travail tout à l’heure, je ferai certainement une observation à ce sujet. C’est intolérable ! Amina n’y a-t-il pas de délégation syndicale pour les ouvrières ? Les ouvrières ne peuvent en aucun cas être maltraitées de la sorte. Je vais sanctionner les responsables et demander séance tenante des tenues de travail décentes. La réunion aura lieu à 16 heures ; allons nous reposer un peu !

– Oui dit Amina, reposez-vous ; moi je vais essayer de contacter une des ouvrières pour faire le point sur cette situation intolérable ! Je reviendrai lorsque j’aurai des informations.

Amina sortit et se dirigea vers les bureaux adjacents au guest-house. Pierre et moi on se retira dans la chambre où la climatisation était raisonnable. J’enlevai mes vêtements et déshabillai Pierre, puis je me couchai près de lui sans le toucher.

– Ninah, je suis très fier de ta réaction. Je veillerai à ce que cette situation cesse immédiatement.

– Merci Pierre, comment est-ce possible ? On les traite comme des animaux ! Tu dois punir les responsables.

Puis il m’invita à me blottir dans ses bras, mais j’étais tellement choquée que je ne pouvais pas m’endormir, ni Pierre non plus !

Peu après Amina revint soucieuse, elle rentra dans la chambre et vint se blottir nue contre mon dos. Elle me fit une caresse sur mes seins puis descendit sa main sur mon ventre. Comme Pierre et moi nous ne dormions pas elle nous raconta ce qu’elle venait d’apprendre :

– Pierre, demain tu devras sévir sans tarder ! les deux contremaîtres de l’usine de café agissent comme des crapules. Les ouvrières sont traitées comme des esclaves sexuelles ! Non seulement elles subissent des rapports contre leur volonté, mais en plus elles doivent se vendre à d’autres hommes. La direction de la plantation n’est pas au courant sauf le directeur technique qui profite de la soumission des filles.

 La fille que j’ai interrogée, me supplie de ne pas révéler son identité, sauf si on écarte immédiatement les coupables.

– Tu es sûre de son témoignage Amina ? demanda Pierre.

– Totalement, il m’a été confirmé par deux autres ouvrières, d’ailleurs une m’a montré des blessures récentes sur ses cuisses et ses seins infligés par un des contremaîtres parce qu’elle s’était refusée à lui.

– Amina, convoque une réunion de travail immédiatement, dit Pierre en se rhabillant.

Amina fit de même et téléphona au gérant, précisant que Pierre voulait une réunion immédiatement.

### Pierre ###

J’étais abasourdi, comment une telle chose pouvait-elle se produire sans que la gérance ne fût au courant !

Amina reçut un appel quelques minutes plus tard signalant que toute la direction était réunie et nous attendait.

En partant je donnai un baiser pudique sur la tête de Ninah.

– Ne t’en fais pas, cette réunion ne sera pas longue !

Tous les directeurs étaient présents, sur leurs visages je vis de l’étonnement dû à la soudaineté de cette convocation.

Je pris immédiatement la parole,

– Désolé de vous convoquer ainsi au lieu d’attendre la réunion de clôture de demain matin. Je ne vais pas tourner mes phrases dans une formule diplomatique, mais il se passe dans cette unité des choses intolérables qui si elles sont confirmées demanderont des sanctions immédiates. Cela concerne les ouvrières de l’usine de café. Lors de la visite nous avons constaté que les tenues de travail des ouvrières étaient totalement inappropriées. C’est un scandale, c’est à l’encontre de la dignité humaine, contre l’hygiène et le respect des femmes.

– Mais Monsieur, dit le gérant, nous commandons chaque année des tenues pour les ouvrières comme pour l’ensemble des travailleurs de l’unité.

– Alors deux explications se proposent à moi : une vous n’avez pas mis vos pieds à l’usine depuis plusieurs années. Deux : vous êtes complice de détourner les fonds de l’achat des tenues. Je fus interrompu par le gérant.

– Il est vrai que je ne mets pas les pieds à l’usine mais les habits de travail sont achetés pour tout le personnel, voyez les autres départements, l’usine de palme, les ouvriers dans les plantations de palmier, d’hévéa et de café sont vêtus correctement. Les ouvrières de l’usine café que je croise après le travail sont correctement vêtues. Je n’ai jamais eu de réclamation !

– Monsieur, intervint Amina avec de la colère dans la voix, ces pauvres femmes n’osent pas se plaindre de peur d’êtres punies par les responsables directs. Il y a dehors trois femmes qui peuvent témoigner du traitement subi et qui ont apporté leurs vêtements de travail ou du moins ce qu’il en reste. Je connais à présent les responsables directs de cet état de fait !

– En effet dis-je en calmant Amina, Il y a le directeur technique ici présent et les deux contremaîtres de l’usine. Je demande que ces trois responsables soient retenus par la sécurité et consignés sans possibilité de communiquer ni de quitter la plantation.

Le gérant appela le chef de la sécurité qui procéda à l’arrestation du directeur présent à la réunion et envoya les agents de la sécurité arrêter les deux contremaîtres.

– Je demanderai qu’ils soient interrogés en ma présence et d’ici demain je proposerai les sanctions qui s’imposent pour ces personnes. Je me réserve le droit de sanctionner d’autres personnes ultérieurement. J’invite le gérant et le directeur agricole de me servir d’assistant et de témoins pendant l’interrogatoire. La séance est levée !

En sortant je pris Amina en aparté,

– Ma grande, je te remercie pour ton intervention, mais retourne maintenant auprès de Ninah, les révélations de ces trois personnes risquent de te choquer et je voudrais leur donner l’unique chance qu’ils auront de tout dire avant qu’on les remette à la justice.

– Pierre, avec ta permission je voudrais assister à leur interrogatoire, je pourrai apprendre beaucoup sur la tromperie de ces gens. Sans vouloir te vexer, tu n’es pas africain et même si tu as une grande expérience de l’Afrique ils ont peut-être encore des complices !

– D’accord, mais l’interrogatoire sera peut-être violent !

– Oui, j’en suis quasi certaine ; ceux qui vont interroger ont sans doute des manquements à se reprocher et voudront orienter l’interrogatoire.

Le gérant nous interpella pour annoncer que les interrogatoires allaient commencer immédiatement avec les contremaîtres l’un après l’autre séparément et puis le directeur technique.

Je demandais au gérant de prévoir la présence des trois ouvrières qui avaient eu le courage de dénoncer ces agissements intolérables.

L’interrogatoire fut terrible, au début les contremaîtres nièrent mais l’interrogatoire prit une tournure plus violente, les trois victimes leur montraient les coups récents qu’ils avaient donnés aux filles et ils ne purent mentir plus longtemps.

Le directeur technique mis en cause par les contremaîtres accepta rapidement la corruption concernant les vêtements de travail mais nia les abus sexuels jusqu’au moment où une des filles décrivit les rapports qu’elle avait subis la veille !

Amina fut horrifiée en écoutant la description des sévices.

On ne put déduire qu’il y avait d’autres complices et les trois hommes furent remis à la police.

En rentrant dans le guest-house Amina s’isola avec Ninah dans la deuxième chambre sans doute pour raconter la réunion et l’interrogatoire des trois individus.

En attendant le repas du soir et le retour des deux filles je commençai à rédiger un compte rendu pour la direction générale. Il me parut évident que le gérant était coupable de négligence et je proposai son renvoi.

J’eus terminé mon rapport et envoyé par mail au DRH quelques minutes avant que Ninah et Amina réapparurent. Elles étaient toutes les deux très émues.

– Pierre, que va-t-il se passer maintenant ? demanda Amina.

– Je viens d’envoyer un rapport succinct au DRH avec une demande de sanction à l’encontre du gérant. J’aurais sans doute une réaction cette nuit ou demain.

– Pierre, dit Amina, Ninah et moi on a été épouvanté de ce que la méchanceté des hommes peut faire aux femmes. Promets-nous que tu nous protégeras toujours dans la mesure du possible contre des crapules comme ceux que nous avons vu ici.

– Mais bien sûr ! Vous êtes ma famille, je vous aime et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous protéger. Allons manger et puis dormons. La journée sera longue demain, on a la réunion de clôture puis le retour en avion à Kin.

Ninah nous servit le repas, mais je vis bien que l’ambiance était très calme. Ce n’est qu’à la fin du repas que Ninah parut se dégeler un peu.

– Pierre, nous voudrions te remercier pour toute la gentillesse et la tendresse que tu nous donnes. Nous avons conscience que tu nous aimes, avant le repas Amina et moi nous avons conclu un pacte, de te garder ensemble, si tu veux de nous tu ne devras pas choisir.

– Je ne saisis pas bien Ninah, que veux-tu dire ?

– Je vais le dire en d’autres mots, dit Amina. Si tu m’épouses un jour, tu auras deux femmes car on restera ensemble avec toi !

– Je serai polygame alors ?

– Oui, ce qui n’est pas autorisé par la loi ajouta Amina mais on trouvera une solution.

– De toute façon pour le monde extérieur, il n’y a pas de changement ! affirmais-je, Ninah est ma servante et toi Amina tu es toujours mon assistante personnelle.

– Oui Pierre, une assistante très personnelle ajouta Amina.

– Patron, dit Ninah, aujourd’hui j’ai vu ce dont j’ai toujours peur : des hommes vicieux qui abusent des jeunes filles et des femmes. Pierre, je te remercie mais je veux rester avec toi ! Même si aux yeux de la loi, je ne suis que le deuxième bureau !

– Ninah, ne t’inquiète pas ! Ce qui est important, c’est que toi et Amina vous restez des amies. Ne vous jalousez pas et soyez franches avec moi si vous sentez le moindre problème dans notre vie à trois !

– Tu attends encore une réponse à ton mail de la part de la direction ? me demanda Amina.

– Oui ma grande, allez vous coucher les filles, je vous rejoindrai plus tard !

Je ne dus pas attendre longtemps, Célestin me répondit au téléphone.

– Pierre, Le DG et moi-même nous sommes estomaqués de la situation à Kikwit. En tant que DRH je te demande de virer le gérant et de nommer le directeur agronomique comme gérant temporaire. C’est le plus ancien, il peut faire l’affaire en attendant. Je t’envoie ce soir encore une confirmation écrite des instructions.

– Merci Célestin, je te tiens au courant.

Je pouvais donc rejoindre mes « femmes », je pensais en riant à mon statut de bigame ! Je ne pouvais espérer qu’il n’y ait pas de problèmes.

NDA : Un bigame avec trois femmes ça donne quoi ? En chimie : c’est trois corps qui s’unissent ! ;-)

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