Sans titre [Par KagomeAohane]

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Les guerriers de l'arc-en-ciel, accompagnés de la sublime Paulette profitaient de la fin de leurs vacances au Portugal après avoir trucidé violemment glorieusement vaincu le gang de la maladie des mauvais jeux de mots. Mais, malgré l'amusement que le kidnapping de dizaines de PNJ lui procurait, ainsi que le fait de tabasser Georgette avec ses nouvelles techniques de combat d'aiguilles à tricoter, la jeune fille se morfondait. Il ne lui suffisait pas de frapper voyager avec ses amis pour être heureuse... Il lui manquait quelque chose de plus important encore : le rhum. On ne l'avait pas laissée passer avec sa réserve de survie à la douane, et impossible de dénicher la moindre bouteille dans cette contrée ! Au bout de quelques jours, n'y tenant plus, elle décida de se faire entendre.

– Bon ! C'est quand qu'on part de ce pays de merde où y a pas rhum ? hurla-t-elle en trépignant demanda-t-elle amicalement aux trois compères alors que Maurice et Georgette s'engueulaient pour la 64e fois depuis le début de la journée au sujet de pâtes à la cannelle.

– Mais on est bien ici ! protesta Alba, qui, ayant retrouvé la santé après avoir trucidé vaincu Roger-be et Eva Ricelle, avait perdu son accent de malade insupportable.

– Mais c'est facile pour toi, tu as de la bière ! Alors que moi j'ai pas de rhum, et sans rhum la vie ne vaut même pas la peine d'être vécue ! riposta la fantastique Paulette.

– Mais elles sont dégueus tes pâtes, tu voudrais nous empoisonner que tu t'y prendrais pas autrement ! hurla Maurice qui était absorbé par sa calme discussion avec Georgette.

– Mes pâtes sont très bonnes, tu sais juste pas apprécier les bonnes choses !

– Sinon vous voudriez pas changer de disque et faire des cannellonis, comme ça on arrêterait ce débat stérile ! proposa un des PNJ ligotés dans l'autre chambre de l'hôtel (oui parce qu'ils avaient pris une chambre d'hôtel pour ne pas vivre dans la déchèterie, au grand dam de Paulette. Mais comme il n'y avait plus de place nulle part, ils avaient réservé dans un love hôtel suspect tout à fait correct, et la chambre comme le lit étant immenses, ils pouvaient y stocker tous ceux que Georgette et Paulette avaient kidnappés sans problème. Par contre y avait aussi des objets bizarres, comme un fouet et des menottes, que Maurice s'était empressé d'utiliser sur Georgette quand elle le faisait trop chier.)

Revenons à ce pauvre PNJ et à sa remarque judicieuse. Malheureusement, personne ne l'entendit à cause du vacarme causé par Alba lorsque sa bouteille de bière se brisa dans ses mains, tranchée par Pedro que Georgette avait dégainé et utilisait pour... ventiler Maurice, au vu des grands gestes circulaires qu'elle faisait avec.

– HÖR MIR ZU ODER IHR WERDET SEHEN, WIE EINE TRIKÔMEISTERIN KÄMPFT ! cria Paulette en brandissant une aiguille à tricoter.

Enfin, grâce à son pouvoir de persuasion naturel (aidé par son aiguille menaçante), Paulette obtint l'attention sans faille de tous ceux rassemblés dans la chambre, y compris les quelques PNJ ligotés.

– J'ai plus de rhum, expliqua-t-elle calmement.

– Et alors ? Tu peux pas t'en passer ? interrogea Maurice après avoir vomi sur Georgette les pâtes à la cannelle qu'elle l'avait forcé à manger.

La sublime Paulette admit sa faiblesse son fort penchant pour cette boisson en secouant la tête.

– T'as qu'à piquer la bière d'Alba, suggéra Georgette, pragmatique.

Elle profita d'un instant d'inattention de Maurice pour s'essuyer sur lui. Alba bondit en entendant sa proposition outrageante.

– Ça va pas ? C'est MA bière !

– Ouais, et puis ça ne remplacera pas une bonne piña colada, bouda Paulette. Non, il faut rentrer à... où est-ce qu'on habite déjà ?

– Mon cul, répondit Alba, toujours serviable.

Tous les trois la regardèrent avec sidération comme si elle avait dit la connerie du siècle (bon, c'est pas faux, mais faut pas lui dire)

– Bah quoi ? C'est là qu'on habite ! À Montcuq ! insista-t-elle.

- Mais oui bien sûr ! s'exclama Georgette en se frappant le front (comme quoi sa bêtise ne venait pas de nulle part).

– Tu es sûre du nom de la ville, mon ange en sucre d'orge ? demanda Maurice, perplexe.

– Attendez les gars, vous ne savez pas où vous habitez ? Ah la loose ! se moqua Paulette.

– Toi non plus d'ailleurs, fit remarquer Maurice.

– Oui, mais moi c'est parce que je parle allemand, tu vois, justifia Paulette. Bon, donc on peut retourner à Montcuq ? Là-bas au moins c'est des gens civilisés, ils ont du rhum à profusion et ils ne me le refusent pas sous prétexte que je suis "mineur" ou des bêtises comme ça... D'abord je suis pas mineur, je suis trikôka !

Les trois amis se consultèrent du regard, constatèrent qu'ils ne tomberaient jamais d'accord et décidèrent étrangement de faire comme Paulette le demandait. Son talent de persuasion naturel ainsi que ses aiguilles à tricoter faisaient des merveilles !

– Moi je trouve quand même qu'elle a eu beaucoup de temps de parole dans ce chapitre... grommela Maurice dans sa barbe inexistante.

– C'est parce que je le vaux bien, répondit Paulette en secouant la tête, faisant voler en tous sens sa magnifique chevelure pas lavée depuis une bonne semaine.

C'est ainsi que les guerriers de l'arc-en-ciel repartirent chez eux. L'histoire ne dit malheureusement pas ce qu'il advint des PNJ kidnappés et oubliés dans la chambre du love hôtel.

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