50. Le Moulin de la passion

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Malcolm

Lorsque j’arrive en vue du Moulin, je suis à nouveau conquis par l’image qui s’offre à mes yeux. Quel calme, quelle sérénité ! Avec le bruit de l’eau et les pépiements des oiseaux qui viennent agrémenter le côté champêtre, on pourrait tellement se croire au Paradis sur Terre. Pas étonnant qu’à chaque fois que je viens ici, je suis inspiré et que je compose des poésies !

J’ouvre la porte du moulin abandonné et constate avec plaisir que rien n’a bougé depuis notre dernière venue ici avec Jade. Cela me rend heureux de voir que c’est notre petit nid d’amour à nous deux et que nous ne le partageons avec personne d’autre. Et ça veut aussi dire que le risque d’y être découverts est proche de zéro et que l’on peut donc y faire toutes les folies qui nous passent par la tête. Et c’est bien ce que je compte faire.

Je prépare l’intérieur du bâtiment avec des bougies parfumées que je dispose un peu partout et que j’allume. Je dépose la grande couverture que j’ai amenée sur le sol et me déshabille avant de m’allonger pour attendre Jade. J’espère que le spectacle lui plaira et je suis content de ne pas avoir trop longtemps à attendre pour entendre ses pas approcher.

— Nom de… glousse-t-elle en refermant la porte. Je vois que tu as déjà bien établi le planning de ce soir.

— Je ne vois pas de quoi tu parles, rétorqué-je en me levant pour venir à sa rencontre. Tu imagines des choses, on dirait !

— Tu fais bronzette, alors ? se moque-t-elle en entourant mon cou de ses bras.

— Je vois que toi, par contre, tu es humide ! Il s’est mis à pleuvoir ?

Je constate en effet que son tee-shirt blanc est devenu presque transparent et que ses tétons apparaissent à travers le tissu. J’apprécie bien trop cette mise en valeur de sa poitrine pour rester raisonnable.

— Je me suis rafraîchie au cours d’eau avant de venir, mais si tu glisses ta main sous ma jupe, tu verras que je suis humide sans que l’eau n’ait quoi que ce soit à voir avec ça, chuchote Jade à mon oreille avant de la mordiller.

— C’est un ordre ou une invitation ?

Sans attendre sa réponse, je la soulève dans mes bras et la plaque contre le mur en nichant ma tête sur sa poitrine. Qu’importe si ce n’est qu’un souhait ou un commandement, j’ai bien trop envie d’elle pour ne pas obtempérer et j’adore comme elle me donne l’impression de s’ouvrir pour moi lorsqu’un de mes doigts la pénètre doucement. C’est doux, c’est chaud et effectivement, c’est parfaitement humidifié.

— Je confirme que tu me sembles prête à profiter de moi, Chérie, dis-je alors qu’elle s’est emparée de mon sexe qu’elle enserre entre ses doigts.

— J’ai envie de toi, de te sentir en moi, de… Ne me fais pas attendre, je t’en prie, gémit-elle, impatiente.

Comment résister à une telle demande ? Je ne suis qu’un homme et un homme amoureux en plus. Alors, quand elle attire mon sexe vers elle, je l’accompagne dans son mouvement et me retrouve bientôt avec ma hampe pressée contre son intimité, mes mains sous ses fesses et nos bouches liées dans un baiser enfiévré. Jade use de tous ses muscles afin d’onduler contre moi en utilisant le mur comme point d’appui et c’est vraiment agréable de la sentir humidifier ma virilité tellement elle est excitée.

— Tu m’as trop manqué, soufflé-je en la pénétrant jusqu’à me retrouver complètement enfoui en elle qui m’enserre de ses jambes musclées.

— Ça vaudrait presque le coup de se manquer, si les retrouvailles sont toujours aussi agréables.

Elle me repousse un peu le temps de retirer son tee-shirt et de révéler sa magnifique poitrine avant de m’attraper par les épaules et de venir retrouver mes lèvres pour un nouveau baiser que ni elle, ni moi ne souhaitons stopper. J’adore la voir aussi excitée et les gémissements qu’elle pousse me confirment qu’elle est aussi heureuse que moi de ces retrouvailles passionnées.

Sans nous désunir, je m’éloigne du mur et l’attire sur le lit improvisé où je m’assois avec cette divine créature sur les genoux. Ses bras sont noués sur ma nuque et elle commence à aller et venir sur mon sexe dans une lente chevauchée que j’accompagne en caressaant son dos et ses fesses. Le baiser que nous échangeons, front contre front, est d’une sensualité qui nous transporte. Elle comme moi poussons de petits gémissements que nous ne pouvons retenir tellement les émotions sont intenses. Tout à coup, elle me surprend en prenant appui de ses mains qu’elle pose sur mes jambes derrière elle et elle se cambre en arrière en m’invitant clairement à m’emparer de son téton fièrement dressé. Je m’emploie à faire passer ma langue sur ses seins alors qu’elle se déchaîne sur mon érection. Je suis tellement excité que je ne peux retenir l’orgasme qui s’empare de moi et je jouis en criant son nom de plaisir. Je ne sais pas si c’est cet appel de ma part ou le fait de me sentir la remplir de ma semence qui provoque sa jouissance, mais toujours est-il qu’à son tour, tout son corps se tend, qu’elle ferme les yeux et que je la sens se contracter sur mon sexe.

Je m’effondre sur le lit en l’attirant pour qu’elle se love contre moi et nous restons ainsi imbriqués l’un dans l’autre, éclairés par la seule lueur des bougies.

— Tu sais que tu es la plus belle femme du monde ? Et la plus merveilleuse chose qui me soit arrivée dans la vie ?

— Une chose ? Tu n’as pas honte ? Je ne suis pas une chose, voyons. Ça te plairait que je t’appelle le truc ? Pour un poète, tu mériterais presque une sanction, rit-elle.

— Le poète est perturbé par tout ce que tu lui fais ressentir, Chérie. Jamais, je n’ai aimé quelqu’un avec autant de force. Jamais je n’ai désiré un partenaire avec une telle intensité. Et comment réfléchir alors que nous sommes unis ainsi, non pas seulement par nos sexes excités mais aussi par des sentiments si profonds qu’ils en atteignent presque le centre de la Terre ?

— Je préfère ça, j’ai eu peur de t’avoir perdu l’espace d’un instant ! Tu pourrais me faire une antisèche dans ce genre-là pour que j’aie des arguments à balancer à mes mères, s’il te plaît ?

— Je n’ai pas l’impression que tu aies besoin d’antisèches vu comment tu m’as accueilli en toi, ris-je.

— T’es bête, pouffe-t-elle en se redressant un peu pour plonger son regard dans le mien. Ce n’est pas le genre d’arguments que tu balances à des mamans inquiètes pour leur fille, tu sais ?

— Tu préfères ce type d’arguments ? demandé-je en reprenant quelques va-et-vient en elle. Je suis persuadé que ça les convaincrait, moi.

— Est-ce que tu viens d’associer le sexe, et le tien en particulier, à mes mères ? grimace Jade avant d’éclater de rire. Tu me fais peur, Malcolm.

— Et moi qui pensais que je te faisais envie… Je suis désespéré, là… Tout ça à cause de tes mères !

— Elles pensent qu’on devrait arrêter de se voir, tu comprends que ça puisse quelque peu interférer sur ma libido, après un délicieux orgasme ?

Alors, là, je suis surpris. Elles n’étaient pas censées la supporter et la soutenir dans ses choix, même s’ils sont différents de la norme ?

— Arrêter ? A ce point-là ? Mais… pourquoi ?

— Trop dangereux… Elles pensent qu’on va finir comme Oliver et Zoé. Elles ont surtout peur que ça arrive.

J’essaie de me concentrer sur ce qu’elle est en train de me dire alors qu’elle a repris de petits mouvements de va-et-vient sur mon sexe qui durcit à nouveau.

— Et toi, tu en penses quoi, je n’ai pas l’impression que ça te fasse peur, si ?

— Bien sûr que si, ça me fout la trouille, mais… je ne veux pas qu’on arrête de se voir, Malcolm. Enfin, à moins que toi tu le veuilles, bien sûr. C’est compliqué, tout ça, soupire-t-elle en nichant son nez dans mon cou.

— Je n’ai pas envie d’arrêter de te voir, c’est si bon quand on se retrouve, mais je ne voudrais surtout pas que tu sois recyclée. Ce serait terrible.

— On prend beaucoup de risques… Il faut vraiment qu’on soit vigilants, Beau Poète, sinon, on signe tous les deux un aller direct pour le recyclage. Surtout qu’on a des tendances rebelles qui attirent l’attention, Monsieur le Manifestant.

— C’est vrai que je suis un peu sous le feu des projecteurs. Mais je ne suis pas le seul, Madame la Gréviste.

— J’étais juste fatiguée ! Et oui, en colère, j’avoue, marmonne-t-elle en se redressant sur moi. Donc, on est d’accord que nous devons faire encore plus attention ?

— Disons que c’est la voix de la raison, mais comment être d’accord avec quelque chose qui va encore plus nous frustrer ?

— Je ne sais pas… mais on va au moins pouvoir profiter toute la nuit pour pouvoir réfléchir sans être guidés par nos hormones, sourit-elle en ondulant lascivement sur moi.

— Il semblerait que nos hormones aient quand même encore plein de choses à se dire. Et on aura tout le temps de penser à faire attention au matin, parce que là, tout ce que je désire, c’est toi, encore toi, toujours toi.

Je l’attrape par les hanches et me retourne avec elle pour la dominer à présent de tout mon corps. Jade me lance un sourire satisfait et enroule ses jambes autour de mes hanches.

— Je suis toute à toi, susurre-t-elle en empoignant mes fesses, le regard provocant.

Encore une fois, je cède à la divine tentation que représente cette femme que j’aime plus que tout au monde. Nous faisons l’amour dans une folle tendresse, lentement comme si nous voulions tous les deux profiter au maximum de ce moment où nous sommes deux, de cet instant où nous ne faisons plus qu’un. Nos peaux se touchent et nous multiplions les contacts comme pour graver au fond de nous la marque de l’autre. Nos mains se font câlines et c’est comme si tout notre corps était devenu source de plaisir. Après notre première étreinte, ardente et déchainée, celle-ci est sensuelle et passionnée. Nous nous accompagnons mutuellement vers des plateaux de plaisir qui se superposent, jusqu’à la délivrance finale où nous jouissons dans une parfaite harmonie. La magie de cette fusion est telle que j’ai l’impression que mon âme s’est échappée de mon corps pour aller se promener au milieu des étoiles. Comment faire pour garder nos distances après de tels moments partagés ?

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