Chapitre 1

3 minutes de lecture

La vie sexuelle de Dieu

« La femme est la seconde faute de Dieu. »

Friedrich Nietzsche

« Dieu est mort, Nietzsche est mort,

et moi-même je ne me sens pas très bien »

Woody Allen

« J'ai toujours été étonné qu'on laissât les femmes entrer dans les églises.

Quelle conversation peuvent-elles tenir avec Dieu ? »

Charles Baudelaire

Depuis quelque temps déjà, Dieu est mon voisin. Et je sais que ce qu’il aime le plus, c’est bouffer des chattes. Je ne sais pas vraiment dire comment cela est arrivé mais cela est. Il habite une petite maison avec des volets verts à quelques pas de la mienne, et, je ne sais pas, mais il vient souvent chez moi. Je crois que c’est une espèce de misanthrope en fait, et, à part les femmes, il n’apprécie pas grand monde je crois. Comment il est arrivé chez nous, je ne sais pas trop non plus et cela n’a pas trop d’importance, mais, si je m’entreprends à raconter ces histoires, c’est, pour ainsi dire, pas que je les trouve intéressantes ou quoi, mais il me semble qu’elles sont assez intéressantes mais pas dans le genre qu’y vous apporte de « l’intérêt » au sens ou on pourrait en profiter ou quoi, mais quand même assez pour qu’on y trouve de quoi s’en préoccuper parce que, je ne sais pas pourquoi, moi elles me préoccupent d’abord, et que ensuite, si je puis dire, je les trouve vraiment très préoccupantes. D’où leur intérêt. Il me semble en tous cas. Mais sembler n’est pas être bien sur. J’ai dis à part les femmes et je sais pas comment dire, mais je crois qu’il est aussi un peu misogyne. Bien qu’il ai jamais fait du mal à une femme ni à personne d’ailleurs, c’est pas ça, mais quand même. Même si misanthrope suffit, bien que ce ne soit pas suffisant en réalité, il me semble que quand même. Un jour par exemple, vers le début, il à dis comme ça à une fille chez moi qui comprenait pas, je ne sais plus trop comment au juste, qu’on pourrait comme ça vivre sans avoir aucune certitude il disait, et bien que lui, quand même, malgré tout, il était bourré de certitudes pourtant. Et quand elle lui en a demandé une, de certitude, il a dit sans hésiter :

« J’ai la certitude que je peux te bouffer la chatte pendant très exactement deux heures montre en mains. Je n’ai certes pas la certitude de le faire en réalité, car, pour cela, et là se situe les aurores de mon ignorance comme de toutes les ignorances sans doute, il me faudrait la certitude parfaite que je dispose de ton consentement le plus libre et le plus entier. Car les dispositions d’esprits des autres êtres pensants et vivants comme moi-même ou comme toi, nul ne peut en être certain de façon formelle. Mais il serait absurde de douter des miennes, de dispositions. Donc d’avoir la capacité et l’envie de, de cela je puis être certain… Et pourtant, je suis Dieu…»

Alors là tout ceux qui écoutaient ont rigolé, sauf la fille qui est devenu toute rouge, mais après, ils sont quand même partis ensemble, je veux dire tous les deux lorsque je disais ils, et là, je crois qu’il a vraiment marqué un point, lui. Encore une fois. Le mec de la nana, lui, il a arrêter de rigoler après. C’était la petite Marie la fille en question. Je dis ça parce que, je crois, elle a jouer un grand rôle dans la vie de Dieu du temps qu’il était chez nous et qu’il devait souvent me reparler d’elle après. Là, c’était leur première rencontre. Elle avait une petite robe rouge vif ce jour-là, je crois que je m’en souviens. Je crois.

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