Se vider la tête

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Effectivement, c’est agréable. La musique est bonne et va fort. Il y a des jeux de cafés et une petite piste de danse. Et le truc le plus cool, c’est qu’on peut fumer à l’intérieur malgré la règlementation en vigueur. J’adore, un café de rebelles. Il est tard, mais les clients arrivent. Que des gens un peu barrés qui racontent les banalités de leurs journées, en y ajoutant une espèce de touche d’humour légèrement cinglante pour les rendre palpitantes. Et ça fonctionne. Je me prends au jeu, on s’exclame, on rigole, on trouve les gens cons. Ça fait du bien. On dragouille un peu, mais rien qui mériterait de passer à la case départ, direction une bonne éclate au lit.
Il y a quand même ce grand type qui ne relève même pas la tête quand je lui parle tellement il est perdu dans ma poitrine. Les tournées s’enchaînent, les vagues de verres remplis s’accumulent sur les tables et au comptoir. Quand ça a été mon tour de raconter ma journée, le grand type a relevé sa tête et me dit en me regardant droit dans les yeux.
“ Ce que ces jeunes cherchent, c’est juste de l’amour. Les conneries qu’ils font, c’est simplement la seule manière qu’ils ont pour réclamer de l’attention. Ça fait plus d’une heure que mon attention est captivée par tes seins. Mon corps aussi réclame de l’amour. Et toi aussi tu as envie de te lâcher un peu et de te faire du bien.”

Putain, il est direct ce type. Il n’a pas fait 5 ans d’étude, mais ses propos sonnent vrais. Il attrape ma main, passe derrière moi et me murmure à l’oreille en embrassant mon cou qu’il a envie de me défoncer la chatte tout en glissant son autre main sous ma chemise pour aller empoigner mon sein gauche. Il ne blaguait pas, je sentais sa bite bien dure qu’il collait contre mes fesses. Sans trop réfléchir, on se retrouve au fond du parking. Mon cul sur le capot d’une vieille Toyota Celica rouge. Il me dévore la bouche et joue avec mes seins. Il détache ma ceinture et descend mon pantalon jusqu’aux chevilles. Mes pieds se retrouvent eux aussi sur le capot. Un peu coincée, mais hyper excitée je le laisse me manipuler comme une vulgaire poupée articulée. Toujours assise, je le tiens dans mes bras. Il cherche à glisser ses doigts dans ma chatte. D’un coup, il me pousse en arrière pour dégager un peu d’espace autour de ma petite culotte. Il soulève mes fesses pour la faire descendre avant de glisser son gros doigt directement au plus profond de moi. Putain, il sait ce qu’il veut ce type. J’ai eu beau essayer de me redresser en prenant appui sur mes mains, je suis tombée en arrière. Ses mouvements sont fermes et intenses. J’abandonne l’idée d’essayer de contrôler quoi que ce soit et le laisse me donner autant de plaisir qu’il peut. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de rapport aussi excitant. J’aime comme il y va fort. Je vais bientôt jouir, je le préviens. Il en profite pour accélérer la cadence de sa main. Et quand l’orgasme pointe le bout de son nez, il tire mes jambes vers le ciel à me décoller les fesses de la carrosserie et m’enfonce deux doigts dans le vagin et écrasant mon point G. Sa paume claquait sur mes lèvres et mon clito. Et c’est à ce moment-là que surprise, je me suis mise à pisser j’avais tellement bon. Il maintient mes jambes en l’air en regardant ce qui sortait de mon petit cul dégoulinant et ruisselant sur le capot de l’auto. Il me remercia après avoir lâché un gros « Je le savais » de soulagement. Je m’apprêtais à le sucer, mais il me repoussa gentiment en m’expliquant qu’il avait eu ce qu’il voulait. T’es une fontaine, je le sentais. Et apparemment, tu ne t’en doutais même pas. Pour moi, c’est un honneur, c’est même gratifiant d’avoir pu te le faire découvrir. C’est encore mieux que de dépuceler une gamine. Le sexe c’est bien, le sexe assumé, c’est le paradis. Maintenant, je remonte ton froc et nous allons boire encore quelques bières. Wouah, comme si rien ne s’était passé. La soirée continue, les verres se remplissent et se vident naturellement le tout dans la bonne humeur générale. Vers 5 h, le café se vide et chacun rentre chez soi.

Pour me vider la tête et me changer les idées, cette petite soirée improvisée a été d’une efficacité remarquable. Oui, je ne pensais plus au boulot. Mais qu’est-ce qu’il s’est passé pour en arriver là ? J’ai cherché sur le net des informations complémentaires à propos des femmes fontaines. Je n’ai pas trouvé grand-chose. Des vidéos pornos sur youporn et autres, mais ça a l’air tellement faux. Ça frise le comique tant c’est grossier. Et vas- y que je te vide un seau comme quand tu vas rincer ton pare-brise après l’avoir savonné. Putain je ne lui ai même pas demandé son nom. C’était beaucoup plus proche d’un long jet d’urine que le splash vu dans les vidéos. Apparemment, ça fait fantasmer pas mal de mecs. Sur des forums, les filles posent des questions ? De la pisse, un liquide généré par une glande cachée… certaines ressentent cette envie de faire pipi quand elles sont trop caressées et interrompent les caresses… trop bizarres. En tout cas, moi, pipi ou pas, j’ai pris mon pied. J’y ai pensé toute la journée, le soir, j’ai ressorti mon god. Après l’avoir dépoussiéré, je me suis lancée dans l’aventure à la recherche de la fontaine qui sommeille en moi. En rembobinant mes souvenirs, j’ai essayé de reproduire la scène sans succès. J’ai bien enfilé quelques orgasmes sans pour autant faire sortir quoi que ce soit. Et je n’ai même pas réussi à trouver ce foutu point G. Ça doit sûrement venir un peu de la tête aussi, non ? C’est vrai que le décor et la situation étaient excitants. Ou était-ce la taille de ses doigts ? Il avait de ses mains, très larges et très grandes. Pourtant elles n’étaient pas douces du tout. Sèches et rugueuses, des mains d’ouvrier ou de mécanicien. Abîmées par l’utilisation quotidienne d’un savon très agressif pour retirer toutes traces de graisses. Je renouvelle encore quelques tentatives sans succès et finis par m’endormir suite à ses nombreux orgasmes. Les jours de repos écoulés, j’ai dû reprendre le rythme du boulot.

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