Chapitre 27

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Je finis de faire un brin de maquillage pour cacher ma tête toute fatiguée et l'hématome que j'ai sur ma pommette. Pour le reste du corps je ne peux pas faire grand chose. Quand je sors de la salle de bain, j'ai David qui me regarde et me lance un sourire qui me confirme que mon maquillage est efficace, ainsi que ma robe en velour rouge qui épouse mes courbes à la perfection.

— Tu es sur que tu vas voir le gyneco là ? ricane-t-il en me lorgnant.

— Eh je n’ai pas trop le choix, Val’ m'a pris que l'étagère sexy !

Il rigole et pose sa main dans mon dos, puis nous allons au rendez-vous qu'on nous a donné pour vérifier que tout va bien.

A peine arrivé que mon nom est appelé. On se dirige vers le Docteur Henri, qui d'un air très aimable me fait remarquer que j'ai l'air d'aller mieux, puis je m'installe sur la table où un large écran me fait face. David s’asseoit à coté de moi.

— Vu l'âge de votre grossesse, je vais devoir passer par une échographie vaginale, détendez-vous, ça va peut être vous paraître désagréable mais ce n’est pas douloureux.

Mon regard se fixe sur David, qui me sourit alors que je suis gênée par rapport à notre épisode de la salle de bain. Le médecin ne relève pas. Il commence à m'enfoncer doucement son appareil, il remonte en moi, puis pouce un peu, ce qui me fait me crisper.

— Ça va je vous fais pas mal ?

— Un peu mais ça va.

— Ça ne sera pas long, regardez voilà votre bébé.

Nous ne voyons pas grand chose, seulement un petit haricot sur ce grand écran. Le son de son coeur vient confirmer qu'il va très bien et que l'accident ne la pas blessé. Nous voilà soulagé, et encore plus quand les prises de mesures confirment que David est bel et bien le père de notre bébé. Les larmes me montent et je vois qu’il garde toute sa concentration pour ne rien montrer mais sa fierté se lit dans ses yeux. Le medecin nous sort quelques photos et me les tend.

— Son premier selfie me lance mon homme amusé.

Le gyneco reste très sérieux et l’invite à sortir pour passer à l'auscultation, précisant que les papas ne sont pas admis pour cet examen. Je vois mon homme partir en me piquant les photos de notre bébé en passant.

— Ehhh !!!

Il m'envoit un sourire me disant qu'il m'attend dehors. Le Docteur Henri m'installe en position pour m'ausculter, je n'aime pas ce genre d'examen, je trouve ça limite gênant. Oui c’est très contradictoire avec ma sexualité. Cependant c'est important, faut être sur que tout va bien. Il me demande depuis quand date mon dernier examen (ouuuuuhhhh) et m'explique qu'il va me faire un bilan complet et un frottis (berkkk). Il se lave les mains, me couvre le bas du ventre, puis relève ma robe de manière à voir mes seins. Je me sens super embarassée, et bien qu'il soit très professionnel, je n'arrive pas à me relaxer.

— Détendez-vous Aline, je vais vérifier que vous n'avez pas de kyste au niveau de votre poitrine.

Ses mains sont froides mais délicates, il appuie, comprime, fait tout le tour du sein et fini par pincer le teton, ce qui me rend encore plus mal à l'aise. Bien qu'il soit toujours très professionnel et concentré dans ce qu'il fait, il me sourit et remet ma robe par dessus.

— Tout va bien de ce coté là.

Ses mains glissent sur mon ventre, qu'il tâte et je me crispe demandant s’il ne risque pas de faire mal au bébé.

— Ne vous inquiétez pas Aline, il est tout petit et je fais très attention. Vous n’êtes pas ma première patiente.

Il affiche toujours ce sourire rassurant et reste très doux en appuyant de chaque coté de mon ventre. Ce que je redoute le plus arrive, il s'installe face à mon intimité et se met un peu de gel sur les doigts.

— On y va ? me demande-t-il.

Je lui fais signe que oui, et je le sens glisser le long de mes lèvres, puis elles s’écartent doucement. Nos regards se croisent et il me sourit en s'enfonçant doucement en moi. Je ne sais pas combien de doigts il en met, mais je ressens une pression dans le bas du ventre à la limité de la douleur.

— Détendez - vous Aline, ça ne facilite pas l'examen votre stress.

Je m'excuse et souffle pour essayer de me détendre, pendant que je sens bouger en moi.

— Votre col est parfait, bien haut et fermé.

Puis je sens une pression sur mon clitoris, ce qui me crispe une nouvelle fois.

— Détendez-vous.

Alors que je sens une vague inappropriée envahir mon corps, je sens ses doigts qui continuent à m'ausculter. Mon clitoris est toujours sous pression, et je suppose qu'il n'a pas du faire attention et je n'ose rien lui dire. Cet examen est très dérangeant, surtout que je ressens de plus en plus des sensations intimes que je n’ai pas à avoir. Je continue à souffler pour me détendre, mais je le sens continuer, toujours concentré. J'ai du mal à gérer mes sensations.

— C'est bientôt fini, encore quelques minutes et l'examen sera terminé, continué comme ça, c'est parfait.

Je sens ses doigts plus invasifs, et je suis au bord du craquage (putain pas ici, pas maintenant !) Je contiens mes sensations au maximum, me mordant la lèvre pour m'aider et les gouttes de sueur ruissellent dans mon dos. Il lui suffit d'un dernier geste pour que mon corps se mette à trembler et me fait perdre le contrôle sur sa table. Je suis honteuse et confuse, et je n'arrête pas de m'excuser.

— Ne vous inquiétez pas, ça arrive très souvent, la grossesse rend les zones érogènes plus sensibles, me sourit-il.

Il me libère enfin après avoir fait un prélèvement, et je me dirige honteuse de cette orgasme inapproprié dans son bureau. Il me donne quelques recommandations, et m'informe qu'on refera une consultation d'ici une semaine pour vérifier que tout aille bien. Je sors de la salle, et David me récupère en me prenant dans ses bras, me martellant de questions.

— Ça été ? Tout va bien ? Tu te sens comment ? Ça été long dis donc.

— Oui oui tout va bien, il a juste prit son temps.

David me serre de nouveau dans ses bras, et je me garde de lui dire l'incident qu'il vient d'avoir lieu. Je remonte dans ma chambre et en passant devant les infirmières, elles m'informent que le psychologue passera me voir demain. Je sais que je n’en ai pas finis et que je suis là pour un moment. Je confis à David que je ne sais pas comment gérer le retour d'Alban ce soir et que ça m’angoisse beaucoup.

— Tu lui interdis ses visites Al’, t'as le droit de refuser.

— C'est encore mon mari David, ils vont le laisser rentrer. Pour le bébé, il va réagir comment ?

La peur m'inonde et je fonds en larmes dans ses bras. Il me cajole et me réconforte. L'infirmière rentre et me voit pleurer me demandant si tout va bien.

— Savez-vous si on peut interdire les visites de son mari, il est très violent ? demande David.

— Oui bien sur, donnez moi son nom et j'informerai l'équipe soignante, on le notifiera à votre dossier, ne vous inquiétez pas.

Me voilà soulagée et je passe le reste de la journée avec Dav’ et ma soeur qui est passée me voir.

— Bon allez on va te laisser, tu te reposes hein ?!

— Oui Val’, t'inquiète pas.

David me dépose un baiser, Ma sœur me prend dans ses bras et je les vois partir avec un pincement au coeur. Je décide de me mettre la télé qui m'endort en quelques minutes. Quand j'ouvre mes yeux j'aperçois une silhouette et je sursaute en voyant Alban au bout de mon lit. Je suis paralysée par la peur pendant qu’il s'approche de moi sans un mot pour me déposer un baiser sur le front. Je n'ose pas lui dire quoi que se soit, je n’ai pas la moindre idée de ce qu'il sait. J’ignore comment il est rentré. Sa main se dirige vers mon ventre qu'il caresse (il sait !) en me regardant, puis sa main descend dans mon pantalon de pyjama pour me caresser. Il est aussi doux que le Docteur Henri c'est troublant et je peine à reconnaître ses gestes. Il s'enfonce et va au plus profond de moi comme par habitude pour me provoquer de vives douleurs dans le ventre.

— S’il te plaît Alban, le bébé !

Il continue sans me répondre, et mon ventre est de plus en plus douloureux, bien que j'essaye de l'arrêter il continue à appuyer au fond de moi. La douleur est insupportable, je pleure en implorant sa clémence. Il ressort sa main qui est recouverte de sang, puis il s'essuie sur moi et repart sans un mot. Quand je regarde entre mes jambes, le lit est recouvert de sang et je ressens comme un vide en moi. Je pousse un cri d'effroi !!!

— Aline, réveillez vous ! Réveillez vous !

Lorsque j'ouvre les yeux, deux infirmières sont au dessus de moi, et peine à me calmer.

— Le bébé, il m'a tué mon bébé !!!

— Personne n'a tué votre bébé Aline, calmez-vous, tout va bien, vous avez du faire un cauchemar.

Je regarde dans mon lit et j'aperçois les draps propres, pas une tâche de sang que ça soit dans le lit ou sur moi. La panique passe petit à petit au fur et à mesure que les infirmières me rassurent. Elles m’informent que personne n'est venu, que le mot a bien été passé sur l'interdiction d'Alban et que je ne risque absolument rien ici. Je finis par m’apaiser mais je ne retrouve pas le sommeil pour autant, guettant les bruits autour de moi. Quand la tournée des infirmières du matin arrive, je demande si elles ont eu des nouvelles de mon mari.

— Il a appelé oui, mais on lui a dit que vous ne pouviez pas recevoir de visite pour le moment, on l'a quand même rassuré sur votre état de santé.

— Vous lui avez dis pour le bébé ?

— Non, nous sommes tenu au secret medical, n’ayez crainte.

Quand il l’apprendra comment va-t-il réagir ? Et Arielle, qu'est ce qu'il va lui faire ?

Mon téléphone de chambre sonne, je décroche j'ai la voix de David qui me détend. Je lui explique ma nuit, mes craintes et l'appel d'Alban.

— Ma belle ne t'inquiètes pas pour Jennie, ok ? Je vais aller la chercher.

— Non, il va devenir fou !

— Je le suis plus que lui, fais-moi confiance.

Mon stress est à son plus haut niveau, tout ce joue maintenant. Comment ça va se passer entre Alban et David ? Bastien est il encore là ?

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