Chapitre 28

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La matinée joue les prolongations, et le temps s'écoule lentement. Dix milles questions tournent dans ma tête, j’espère juste que tout se passe bien sinon à coups sur, Alban débarquera ici et tapera un scandale si jamais on l’empêche de me voir. Et je n’ose même pas imaginer ce qu’il peut faire à David et Jenni. Je décide d'aller à la douche, et au moment de sortir de la salle de bain, j'entends frapper à la porte qui s'ouvre mais je préfère rester à l’intérieur ne sachant pas qui vient de rentrer. (Faites que ça soit David, faites que ça soit David)

— Ma belle t'es là ?

(David !)

Je sors de la salle de bain et me jette dans ses bras en pleurant. Terrifiée par ce qu’il aurait pu se passer.

— Calme toi. On va bien. Tout va bien.

Quand je me décolle de ses bras, j'aperçois Jennifer qui se tient derrière lui et je l’enlace en l'embrassant tendrement.

— Vous allez bien ? Oh mon dieu j’ai eu si peur.

David me sourit et j'aperçois les jointures de sa main droite abîmée que je ne lâche pas du regard.

— Il a de la chance, il est encore vivant ! Je n’ai pas eu le choix.

Je m'assois sur le bord de mon lit, et j'en reviens pas que David ai été chercher Jennifer au risque de commettre l'irréparable pour moi. Je ne la lâche pas alors qu’elle est couchée à coté de moi, pendant que David est sur son fauteuil en me racontant comment il avait du mettre Alban hors jeu le temps de prendre Jennifer et quelques affaires.

— Al’, c'est terminé, t'as plus à t'en faire de lui.

Pourquoi je sens au fond de moi que quelque chose va me tomber dessus alors que David me rassure. Ma nouvelle vie peut commencer, et je n'ai qu'une envie c'est sortir de ce maudit hopital.

***

Ça fait maintenant une semaine que je suis là, et je suis à la veille de ma sortie, j'ai vu le psychologue, et je me suis engagée à le voir toutes les semaines. Je suis en attente de mon rendez-vous avec le docteur Henri, j’espère que mon bébé va bien malgré toutes mes crises de panique.

— Aline, je vous prie, rentrez.

Je m'assoie sur la chaise en face de son bureau pendant qu'il examine mon dossier.

— Votre prise de sang est plutôt satisfaisante, je vais quand même vous donner un traitement pour éviter les carences, c'est par injection par contre, une fois par semaine, ça ne vous dérange pas ?

— Non non, mais faut que je revienne ici chaque semaine ?

— Absolument pas, vous aurez qu'a le faire par vous même ou par votre ami, c'est pas très compliqué, je vais vous montrer. Je vous laisse vous déshabiller, enlevez que le bas.

J'enlève ma culotte, et mon jean puis le médecin me demande de me pencher sur sa table. Quelques bruits m’angoissent, puis je sens sa main se poser sur une de mes fesses pendant que l'autre main me badigeonne.

— Allez on se détend, on inspire

Je sens un fort pincement, puis une piqure et le liquide qui se répend doucement. Ce n’est pas aussi douloureux que les sévices d’Alban avec ces délires tordus.

— Voilà ça c'est fait, vous voyez y a rien de compliqué. Il faut masser pour bien que le liquide se repende.

Je sens sa main malaxer ma fesse endolorie, puis me demande de m'installer sur sa table pour l'auscultation. Il commence par me palper le ventre, puis appuie sur le coté pour finir par glisser sa main entre mes cuisses. Je n'ai qu'une seule peur c'est que je me laisse aller encore une fois sans le vouloir sur sa table. Il reste toujours aussi professionnel, et bien qu'il soit entrain de gigoter en moi, il n'a pas l'air de prêter attention à mes réactions. Je le sens plus invasif et mon inquiètude monte.

— Je suis désolé, j'espère que je ne vous fais pas mal mais j’ai des difficultés à attendre votre col.

— C'est grave ?

— Non rassurez-vous mais je vais devoir passer par le rectum.

— Mais...euh...pourquoi passer par là ?

— Votre uterus est trop en arrière.

Cet examen est bien plus gênant que le précédent, et les doigts de mon medecin s'enfoncent délicatement en moi pendant qu'il reste toujours aussi concentré. Je respire profondément pour contrôler mes sensations, pendant qu'il bouge en moi, puis son autre main rentre par devant, me sentant complétement envahie. Ma libido monte et je redoute le pire.

— Ce n'est pas très agréable mais je dois m'assurer que tout aille bien.

Je me bats pour rester maître de mon corps, mais quand ses mains font pression en moi, encore une fois je craque.

— Ce n'est pas grave Aline, ne vous inquiétez pas. C'est bon je le sens, tout va très bien.

Quand il retire ses doigts, je m'aperçois que je suis trempée et la honte me submerge quand il me tend un morceau de papier pour m'essuyer.

— C'est bon vous pouvez rentrer chez vous, mais je veux vous voir chaque semaine quand même, je vous ferai si vous le souhaitez vos injections par la même occasion.

— Euh non c'est bon je vais m'en charger, merci.

— Si vous avez la moindre question vous n'hésitez pas, je fais aussi des consultations à domicile si c'est plus simple pour vous.

— Merci docteur.

Je repars dans ma chambre rassembler toutes mes affaires en attendant David, J'ai eu très chaud chez le medecin et je sens la sueur couler dans mon dos. La chaleur de la pièce est intense, et j'ai beau me passer de l'eau sur le visage, je n'arrive pas à me soulager. Je glisse mes doigts entre mes cuisses et découvre que mon corps est toujours ouvert de cette intrusion. Je ne comprends pas comment il m’est impossible de me contrôler. Ce n’est pourtant pas la première fois que je vois un gynecologue.

David arrive enfin, et son sourire n’arrange pas mon état. Nous retrouvons la voiture et je ne peux pas m'empêcher de regarder autour de moi pour vérifier qu'Alban ne soit pas là à guetter avant d’attaquer.

— Destresse Al’, il n’y a personne. (Merde il m'a capté)

Je monte dans sa voiture, et il démarre. Je lui explique mon rendez-vous sans rentrer dans les détails gênants.

— Toutes les semaines tu dois le voir ? Mais pourquoi il ne te fait pas ton injection en même temps ?

— Euh...bah j'ai refusé, je préfère que ça soit toi.

— Moi ? Je suis pas medecin, imagine que je foire un truc, tu ne veux pas plutôt laisser un professionnel le faire ?

Après tout c'est vrai que c'est son boulot au medecin, et puis ça n'empêchera pas l'examen de toute façon.

— Tu peux ouvrir les vitres s’il te plaît, je meurs de chaud, demandé-je en m’éventant de la main.

— Moi aussi, sourit-il d’un air coquin.

— Je ne parle pas de ça David !

— Je t'ai baisé quand même quatre fois cette semaine, je pensais que ça t’aurait calmé mais on va y remédie, ricane t'il.

C'est vrai que les hormones me rendent dingue, ce n'est pas de ma faute après tout.

— Ouvre la vitre s’il te plaît je vais mourrir de chaud, c'est insupportable David, on se croirait dans un brasier.

— On arrive, je vais te prendre...euh te faire prendre une douche.

(pffff un vrai gamin)

Quand on arrive à son appartement, Jennifer est dans la cuisine, et ça me renvoit l'image de la cousine de David quand il m'a quitté. C’est insupportable d’imaginer qu’il pourrait prendre du plaisir sans moi.

— Qu'est ce qui ne va pas Al’ ?

— Rien, mais elle dort où Jennifer ?

— Avec moi, je la baise tous les matins et tous les soirs.

Mon sang fait qu'un tour, et je vais pour partir mais David me prend par la main puis me colle doucement contre la porte.

— Je blague, je ne l'ai pas touché et elle dort dans la chambre d'a côté.

Je me sens soulagée mais les palpitations de mon coeur raisonnent toujours en moi. Il ne me lâche pas du regard, et m'emmêne dans la salle de bain.

— T'as toujours autant chaud on dirait

Il retire mes vêtements un par un en glissant ses doigts sur ma peau bouillante.

— T'es brûlante, j'aime quand tu es comme ça, je vais l'aimer ce medecin.

(quoi !!! comment il sait ?)

Je n'arrive pas à prononcer le moindre mot tellement mon excitation est à son maximum, je n'ai jamais été aussi excitée. David m’embrase un peu plus à chaque baiser et j’ai l’impression de m’enflammer quand son sexe entre en moi.

— Encore ! Je t’en supplie ne t’arrête jamais, le supplié-je alors qu’il s’amuse à s’arrêter pour me faire geindre de frustration.

Il aime que je le réclame, que je l’implore de me donner un orgasme. Pendant que l'eau me lave, lui me salit. Il m'embarque trempée pour me finir dans notre lit qui m'a tant manqué.

— Oh Al’, tu m'as tellement manqué, j'aime te savoir à moi.

Je lui souris puis lui dépose un baiser sur ses lèvres qui invitent ma langue à participer. Nous finissons par jouir en simbiose. Après quelques minutes en se calinant, nous retournons dans la salle où Jennifer nous a préparé un bon repas. J'aime cet homme, j'aime être à lui mais je ne pourrais pas faire ma vie sans elle et il l’a comprit.

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