Chapitre 26

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— Madame ! Madame, est ce que vous m'entendez ?

Les sons autour de moi sont sourds, et mes paupières sont lourdes.

— Serrez ma main si vous m'entendez.

Les sirènes me sortent petit à petit de ma tranquilité et une vive douleur me poignarde le coté, alors que quelques choses me recouvre le visage.

— Ne vous inquiétez pas madame, on s'occupe de vous. Gaby, ramène la civière !

Je tente de pencher ma tête mais je suis comme dans un étau et je ne peux pas bouger.

— Restez tranquille, on vous a mis une minerve pour vous empêcher de bouger.

Les bruits deviennent de plus en plus sourd, et j'entends de moins en moins une voix familière...Gaby ! Quand j'ouvre les yeux, j'ai mon beau frère au dessus de moi et je sens les vibrations de la route résonner dans tout mon corps.

— Al’, ça va aller, on t'emmène à l'hopital, j'ai prévenu Val’.

J'essaye de lui dire de pas l'appeler mais le masque sur mon visage m'empêche de communiquer.

— On s'occupe de toi, mais reste avec nous, ok ?

Alors dès que je veux repartir dans ma traqnuilité, Gaby me parle pour m'en empêcher.

— On a une accidentée de la route, la quarantaine, état préoccupant.

— Al’ je ne peux pas rester avec toi mais t'es entre de bonnes mains, Val’ va plus tarder. Accroche-toi, tu vas t'en sortir.

(Mais putain je ne veux pas m'en sortir !)

— Madame, restez avec moi…Madame.

Me revoilà plongé dans mon silence, les images de David passent devant moi, la douleur est toujours là, présente, je ne veux pas vivre sans lui.

— Madame !!! Restez avec moi !

On manipule mon corps, donne des chiffres, des mots que je ne connais pas. Puis de nouveau le silence et l'obscurité. Cette fois ci je me vois avec David, il me sourit, puis une ombre noire l'emporte loin de moi. Nonnnnn !!!!

Mes cris me sortent de ce cauchemar.

— Al’ ! Ça va, t'es à l'hopital c'est Val’, ta soeur.

Les machines bipent autour de moi, alors que je peine à respirer. Et en quelques secondes j'ai plein de monde autour de moi.

— Madame, vous êtes à l'hopital, vous avez eu un accident mais tout va bien.

Quand je regarde autour de moi, je vois Val blotti dans les bras de...David !!! Il est là, il réconforte ma soeur et ne me lâche pas du regard. Mon souffle s'apaise doucement et les machines redeviennent silencieuses.

— C'est très bien, calmez-vous, m’encourage la soignante.

Mes yeux ne le quittent plus, il est là, il est enfin là. Alors qu'on vient de me laisser, je suis seule avec ma frangine et David qui s'approchent de moi.

— Salut Al’.

Sa voix est bizarre, et son regard est profondément triste. Ses mains caressent mes cheveux, et me pose un baiser sur le front.

— Bon alors comme ça on sait plus conduire ? me lance ma soeur.

Je sais que j'ai provoqué cet accident, je voulais plus vivre, je souhaitais en finir. Mon regard me trahit et David comprend que ce n’était pas involontaire.

— Ce n'était pas un accident, dit-il à ma soeur. N'est ce pas Al’ ?

Son ton est redevenu aussi dur que la dernière fois qu'on s'est vu.

— Putain ! Il t'est passé quoi par la tête ! Tu te rends compte ? hurle ma sœur hors d'elle, agitant ses bras comme ci j'avais commis la pire erreur de toute ma vie alors que la pire c'était d'avoir perdu David.

— C'est bon Valérie, calme-toi, elle n’a pas besoin de ça ! gronde t-il.

— Rassurez-moi, j'ai blessé personne ? demandé-je inquiète.

— Toi espèce de cruche ! aboie ma soeur.

— Non personne d'autre, me rassure David. (ouf)

La porte de ma chambre s'ouvre et un homme d'environ mon âge, brun le teint mâte avec des yeux d'un bleu profond se pose en face de moi avec un dossier dans les mains. Ma soeur en perd pas une miette et le déshabille du regard mais il y prête pas attention (il doit avoir l'habitude)

— Bonjour Aline, je me présente Docteur Henri, c'est moi qui est en charge de votre dossier.

Il est là en train d’étudier les feuilles du dossier puis me regarde.

— Vous avez des cotes de fracturées, plusieurs hématomes, dont certains sont antérieurs à votre accident.

Il continue sur le même ton neutre.

— Votre prise de sang est loin d'être excellente, et dans votre état je préfère vous garder en observation pendant quelques jours.

(Quoi !)

Il doit surement parler de mes hématomes, de mes cotes. Mais David tranche mes pensées.

— Son état ? demande David au médecin.

Le docteur prend un air encore plus sérieux.

— Aline, vous êtes enceinte de 7 semaines.

La guillotine vient de s'abbatre sur mon cou. Et David vient de quitter la pièce. Je remonte le fil de ma vie à grande vitesse, ma rupture, l'absence d'Alban pendant plusieurs jours entre la ferme et sa mère, putain !

— Rattrape le Valérie, c'est lui le père !

Il ne reste plus que le Docteur Henri et moi bien que je viens clairement de dévoiler mon intimité, et je me retrouve un peu gênée.

— J'ai une vie un peu compliquée, m’expliqué-je comme si je devais me justifier.

— J'ai cru comprendre, mais là ce qui est important c'est vous et votre bébé. Les grossesses tardives sont à surveiller. Demain je vous ai programmé une échographie, je vous ausculterai pour voir si tout va bien.

Je n'arrive pas à le croire, ce mot résonne en moi, et mes mains bercent déjà mon ventre pendant que je reçois les recommandations de celui qui me suivra pendant toute ma grossesse. Mais David, me suivra t'il, ou suis-je condamnée à élever notre bébé sans lui ? Et comment faire avec Alban ? Mais au final, est ce que ce bébé se porte bien ?

Le medecin vient de partir et ma soeur rentre suivit de celui qui m’a fait un enfant. Je sens un profond soulagement et je lui envoi un sourire timide qui reste sans retour (pitié, reviens-moi)

— Comment tu sais qu'il est de moi ?

Ma soeur s'éclipse, pretextant aller se prendre un café.

— Y a 7 semaines, j'étais chez toi, c'est le moment où il est parti...

Mon coeur se serre quand je repense où est Arielle au moment où je parle.

— ... A la ferme puis chez sa mère. On a fait l’amour au lac, tu te rappelles ?

Je vois David réfléchir comme s’il comptait les semaines, puis il s'avance vers moi doucement.

— Comment oublier le jour où j’ai fait de toi la mère de mon enfant.

Je me pince les lèvres pour ne pas pleurer, j’aimerais le prendre dans mes bras mais la douleur de mes côtes me cloue sur place.

— je te promets d’être le meilleur des pères.

— J’ai aucun doute là dessus.

Il s'assoit sur le fauteuil à coté de moi, et me prend la main.

— Comment t'as pu Aline, comment t'as pu vouloir en finir ?

Son regard est si triste qu'il me fait plus mal que ma douleur qui parfois me coupe le souffle.

— Vivre sans toi est insupportable.

— Ça l'a été pour moi aussi tu sais, j'étais l'ombre de moi même mais je peux plus te voir dans cet état, ça m'est trop pénible, avoue t-il épuisé.

Est-il sur le point de me quitter une nouvelle fois ? Veut-il juste être le père de notre bébé mais me laisser comme la femme d'Alban ?

— David je t'aime !

— Pas suffisamment faut croire !

Là il exagère, comme si ma situation était simple.

— Me fais pas de chantage David ! Tu connais ma vie ! Tu sais que c'est loin d'être facile !

— Ouais je sais, mais j'ai pas à subir ça non plus, si ça te plait qu'il te cogne très bien mais maintenant y a le bébé, ça change tout.

Son regard est redevenu tranchant, et il m'a laché la main pour se lever.

— Arrête de t'enfuir David ! C'est lâche !

Son corps se stoppe net et il se retourne vers moi comme s’il allait me sauter à la gorge.

— C'est moi le lâche ? Tu te fous de moi Aline ! T'as pas le courage de l'affronter dans un divorce, de vivre avec moi, et c'est moi qui fuis ?

Sa colère vibre en moi, et je sens que mon corps se crispe me lançant de fortes douleurs dans les côtes.

— T'as raison, je suis lâche, mais je t'aime et ça je l'assume.

— Tu m'aimes vraiment Al’ ?

— Oui.

— Au point de tout faire pour moi ?

Il me suffit de repenser à ces dernières semaines pour lui répondre.

— Oui, absolument tout !

— Alors choisis de vivre avec moi.

— Tu sais très bien...David me coupe.

— Non Aline ! Ce n’est pas une question, c'est un choix, parce que sinon...

Il laisse un silence.

— Sinon je vais tout raconter à la police, Arielle… absolument tout !

En quelques mots mon univers se brise en milliard de petits morceaux, à grand coup de pied de David. Comment ose-t-il ! Comment peut-il me menacer !

— Quoi ! Tu irais jusqu'a me mettre en prison David ?

— Ouais ça sera toujours mieux qu’avec l’autre taré. T'as le choix, venir vivre auprès de moi ou la prison, a toi de décider.

David s'approche de moi mais je regarde le mur cependant il me force à le regarder.

— Je t'aime Al’, j'ai aimé que toi dans ma vie. Je préfère te savoir derrière les barreaux que dans un cercueil.

C'est donc ça l'amour, faire le meilleur des choix même si ce n'est pas parfait. Quand il tente de poser ses lèvres sur les miennes, je tourne la tête et ses lèvres se déposent sur ma joue puis il se dirige vers la sortie mais je le stoppe net.

— Demain j'ai une écho pour le bébé si ça t'interresse !

— Je suis déjà au courant.

Avant de passer la porte il me balance son plus beau sourire, ce qui fait vibrer mes envies (ah non !)

Le lendemain je suis levée à l'aube par les infirmières qui viennent faire leur petit tour et je grogne quand le petit dèjeuner arrive. J'allume la télé et je vois le téléachat, je zappe et j'atteris sur un dessin animé, ce qui me fait fondre en larmes (putain d'hormones), je préfère encore rien regarder si c'est pour perdre le peu de dignité qu'il me reste.

Je n'ai pas finis mon petit déjeuné que mes visiteurs arrivent. Ma soeur, son mari et David viennent de débarquer dans ma chambre avec des sacs.

— Ehhhh mais je ne vais pas emmenager ici !

— Non chez moi, me lance David.

— Je n'ai pas encore dis oui ! craché-je agressivement encore sous le coup de la colère.

— C'est bon vous avez fini tous les deux, nous lance Valérie amusée.

On se terre dans le silence et ma soeur commence à déballer les sacs.

— Alors on t'a pris des fringues, des affaires de toilette, ton journal intime, des bouquins, ton ordi et on a aussi été récupéré tes affaires dans la voiture...euh par contre ta voiture, est foutue.

— Et on t'a pris ça aussi, Gaby me tend un très beau bouquet de fleur, qui vient colorer ma chambre qui est aussi pâle que moi.

— Merci vous êtes adorables mais je ne compte pas rester ici longtemps vous savez.

Quans je vois les visages se figer je comrpends que tout ne m'a pas été dit.

— Ok, bon c'est quoi le problème !

— Al, t'as tenté de mettre fin à tes jours, tu ne peux pas rentrer tout de suite, faut que les medecins soient sur que t'ailles bien. Et puis ta une grosse carence et tant que ta prise de sang sera mauvaise, tu vas devoir rester ici.

J'avale les paroles de Val sans rien dire car désormais je dois penser au bébé.

— Ok bon bah vous avez bien fait, merci.

Ils me regardent comme ci je venais de sortir la meilleure vanne au monde.

— Et euh, c'est tout ? m’interroge ma sœur suspicieuse.

— Bah ouais.

Ils se regardent et finissent par prendre leur place dans ma chambre. Valérie range mes affaires dans l'armoire, Gaby est parti chercher un vase, et David est sur son fauteuil en ne me lâchant pas du regard amusé.

(Mais qu'est ce qui est si drôle !)

Quand l'infirmière entre, elle me vire casiment tout le monde, pretextant que c'est un hopital et pas un hotel, me laissant juste avec le père de mon bébé. Je décide d'aller me préparer pour mon échographie, je file donc à la salle de bain sans lui adresser la parole. Le grand miroir me renvoit l'image de mon corps, mes nombreux hématomes et mon ventre encore plat. Est ce qu'il va bien ? Aucun moyen pour le moment de le savoir, je regarde dans ma culotte, pas de trace de sang, c'est plutôt bon signe. Je me pose sur la cuvette des toilettes mais David rentre dans la salle de bain.

— Putain David, ne rentre pas comme ça !

Il est là amusé de me prendre en flagrand délit de vidange de vessie.

— J'allais pas louper ce spectacle.

— Y a rien à voir ! Sors !

Je prends mon gel douche, et David dépose ses mains sur mes hanches pendant que nos deux regards se croisent dans le miroir. Je suis fachée contre lui mais ses mains me font frissonner, et mes tetons se durcissent trahissant mon état d'excitation. Ils déposent des baisers le long de mon cou sans lacher le miroir, puis passe ses mains sous mes seins (résiste Aline !)

— Tu m'as manqué ma belle, chuchote-il à mon oreille.

J'essaye de résisté mes plus ses doigts pressent mes tétons et plus je me cambre contre son membre durcit à travers son pantalon. Puis ses mains passent sur mes fesses, je me tiens au lavabo pendant que ses doigts s'enfoncent délicatement en moi.

— T'es tellement douce Al’, j'aime ta chatte, ton corps, j'aime tout de toi.

Ses doigts me caressent l'intérieur, pendant que l'autre main vient caresser mon ventre.

— Je veux vous mettre à l’abri tous les deux, vous êtes ce que j'ai de plus précieux. Tu comprends ?

Je lâche un "oui" entre réponse et excitation, la sentant couler entre mes cuisses. Je jete un bref coup d'oeil pour vérifier que tout va bien et le laisse continuer ses délicieuses caresses.

— Le bébé David, fais attention s’il te plaît.

— Bien sur ma belle, pas de contre indication pour avoir des rapports m’a dit le médecin.

Je me redresse.

— Quoi ! T'as demandé ?

— Bah oui, je ne suis pas dingue, je ne vais pas faire n'importe quoi Al’.

Je ne sais pas si je le déteste ou si je l'admire. Il est si prevenant et pourtant il veut me dénoncer, m'envoyer en prison.

— Stop, arrête ! Ça suffit David !

Ses doigts sortent immédiatement de moi, et je lui fais face.

— Je ne voulais pas prendre de risque, rien de plus, confesse t-il.

— C'est trop facile David, tu me menaces et tu crois que tu vas me baiser comme ça ?

Son regard parcours mon corps encore fébrile, puis me sourit.

— Oui comme ça, là dans une salle de bain d'hosto sauf si tu ne veux pas bien sur.

Ah oui, est ce que je veux ou pas...bien sur que je veux, mais c'est trop facile, je suis fachée contre lui quand même ! (ouais mais j’en crève d’envie).

Alors qu'il est là tout proche de moi, à multiplier les baisers dans mon cou, je dois prendre une décision, est ce que je me laisse aller à mes envies ou est ce que je lui résiste.

— Je suis fâchée David ! Très fachée !

Il ricane en continuant à embrasser mon corps, se retrouvant au niveau de mon ventre.

— Et toi, es-tu en colère ? demande t'il à mon ventre.

— Oui il l’est aussi !

— Il doit surtout envie que sa maman soit très détendue.

Quand ses lèvres effleurent le bas de mon ventre, mes cuisses s'écartent naturellement.

— Ta maman en a besoin, même si elle reste très fachée, continue t-il.

— Oui très fachée...

David ouvre mes lèvres avec sa langue qui me caresse, allant et venant en moi, Aspirant mon intimité entre ses lèvres chaudes et humides.

— Oh Al’ ton corps m'a tellement manqué lui aussi.

Je le laisse prendre possession de moi, mais continue à faire la tête, après tout l'un n’empêche pas l'autre. Sa bouche remonte jusqu'a la mienne, partageant avec moi le résultat de son exploration. Puis me prend en douceur contre le mur de la salle de bain, me remplissant de son membre qui ne tarde pas à exploser en moi. Je suis là remplie de sa liqueur et détendu comme il l'avait prédit.

— Je t'aime, t'es plus importante que tout.

— Je suis toujours fachée !

Il se met à rire en m'embrassant.

— Ça doit être les hormones de grossesse ça.

Il pose son front contre le mien et sa main caresse mon ventre.

— On va avoir un bébé, soupire t-il comme soulagé.

Ma vie vient de basculer et je crois que j’ai enfin le déclic pour la prendre en main.

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