Chapitre 25

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— Allez défonce là ! Bastien est en moi, et s'agite comme un taré.

Deux semaines que David et moi c'est terminé, et je ne tiens qu'avec ça, et quelques cachets pris en douce pour calmer mes vomissements de desespoirs. Alban profite de ma tristesse et ma docilité, ses potes aussi. Enfin surtout Bastien, son nouvel élève, il veut en faire "un mâle", et m'utilise pour entraîner son poulain.

— Une vraie baise, elle fait mal, alors je veux l’entendre te supplier d’arrêter.

Il peut toujours rêver, si j’endure ma rupture, je peux tout supporter. Val’ a essayé de parler avec David, je le sais, même si j'ai demandé a ne plus en entendre parler pour m'aider à encaisser. Ma vie est toujours aussi vide, mais mon corps est bien rempli. J'ai entendu les gars dire que David n’était pas bien depuis sa séparation, et heureusement Alban n'a pas fait le lien avec moi.

Les semaines passent, et Bastien devient le clone d'Alban, plus terrible que jamais. En plus, il a eu le feu vert avec Arielle afin de montrer à Alban ce qu'il sait faire. J'ai l'impression que Bastien ne fait plus ça par crainte mais par plaisir et nous voilà avec deux bourreaux au lieu d'un.

Quand je rentre, Bastien est en pleine fellation sur Alban qui est sur son ordi.

— C'est bien bonhomme, comme ça...enfonce là bien. Parfait ça. Oh putain !

Cette scène est tellement récurrente que je passe s'en y prêter d'attention.

— Ça été ta journée bébé ?

— hum hum

— Pas causante ce soir, à croire que toi aussi t'as une queue dans la bouche ! plaisante Alban.

— Toi et ton humour à la con !

— Parle bien Al’ où jte lâche mon chien !

Je ne sais pas qui je redoute le plus au final. Bastien ou Alban...Il veut tellement rendre fier son formateur que l’élève est prêt à tout. Je vais voir Arielle dans la chambre qui est inondée de pisse et de sperme, l'odeur est insupportable. Mais le pire c’est que des agraphes scellent sa bouche.

— Putain mais il s'est passé quoi ici ? Attend je vais te retirer ça.

Je vais dans la salle de bain et cherche de quoi la libérer.

— Désolée, ça va pas être très agréable. Ils sont vraiment tarés.

J’arrive à la délivrer mais le pire est à l’intérieur de sa bouche où des punaises sont enfoncées entre chaque dent et sur le palet. Je dois faire attention qu’aucune de lui tombe dans la gorge.

— Je suis leur souffre douleur Aline.

Mon coeur se serre, si j'avais fais le bon choix y a plusieurs semaines, elle ne serait pas dans cet état là. La colère me monte et je file voir Alban.

— T'as vu l'état d'Arielle et de la chambre ! T’as complètement pété les plombs là !

— Calme-toi, t’inquiète elle va ramasser.

— C'est une puanteur ! Elle ne dort pas la dedans ce soir jte préviens !

Son sourire ne fait que m'énerver un peu plus.

— Tu te rends compte que t’as plus de limite !

— Oh si j’en ai encore bébé mais j’y travaille car je veux ne plus en avoir.

— T'es qu'un malade Alban !

Mes mots sortent sans réfléchir et il dégage Bastien pour se rabiller et me rejoind en me plaquant contre le mur, resserant ses doigts autour de ma gorge (Allez putain finis-en !)

— J’en ai ras le bol de ton insolence. Bastien, va me chercher Arielle !

Quand il revient avec ma partenaire, il tient dans ses mains une sorte de taser et la jette juste à coté de moi.

— Arrête ! S’il te plaît, laisse-là.

— Tu me parles mal, c'est elle qui souffre ! fulmine Alban (et merde !)

Quand l’autre brèle lui pose le taser entre ses jambes, elle se crispe de douleur.

— Excuse-toi Aline !

Je ne peux que lui faire mes excuses pour qu'il lâche enfin mon amie, qui est à mes pieds en sanglotants.

— Bastien tu me l'as fait crier pendant quinze minutes.

Pendant 1/4 h la pauvre se voit frappée, tasée, pincée et tailladée sous mes yeux. Il est complètement possédé par son sadisme.

— Jamais tu m'insultes de fou ! T'as compris Aline, braille mon mari.

— Oui mais s’il te plaît laisse là, jt'en supplie Alban arrête, il va la tuer.

Il tourne la tête et stop son élève qui n’était plus vraiment conscient de ses gestes.

— Va maintenant nettoyer ta merde Arielle ! On part bientôt ! lui ordonne t-il.

(Hein ?)

— Comment ça on part, rien est prévu ce soir ? demandé-je inquiète de ses idées barbares.

— Je les emmène à la ferme, ils ont des nouveaux arrivants, des belles bêtes donc on va en profiter pour initier notre Bastien.

Alban tape sur l'épaule de son poulain comme un père ferait avec son fils. Et l'autre sourit comme s’il allait l'emmener voir un match de foot. Arielle revient, vêtue d’un simple manteau.

— T’as plus besoin d'elle, vu qu'il y a Bastien. L’emmène pas, pitié Alban.

— Tu plaisantes Al’ ! Elle adore ça ! N’est-ce pas ma cochonne ?

Quand je regarde Arielle, je la vois baisser les yeux comme une petite fille prise devant une bêtise. Elle aimerait donc ça ? Je reste figée devant eux, ne comprenant pas comment elle pouvait adorer un tel acte.

— Et oui ta protégée n’est pas aussi coincée que toi !

Je la vois penaude, n'osant pas me regarder.

— C’est vrai ce qu’il dit ? lui demandé-je étonnée pendant que les gars se préparent.

— Je ne sais pas, je ne sais plus Aline ce que j’aime ou pas.

— Je suis désolée de t’avoir laissé entrevoir une échappatoire.

Elle hausse les épaules.

— Allez bébé, à plus tard, sois sage et garde bien la maison, ricane Alban en partant.

Je vois Bastien se mettre derrière avec Arielle qui n'a toujours pas croisé mon regard. Je ferme la porte et je me retrouve seule. Habituellement, je file chez David mais cette fois ci je vais rester avec moi même. Je regarde la maison, je fais un peu de rangement et je file dans ma chambre qui a été nettoyée de fond en comble. C'est une excellente ménagère notre Arielle, mais je reste choquée par ses penchants. Est-elle vraiment aussi innocente que ça ? Est ce qu’elle n’y prend pas du plaisir à tout ça dans le fond ? Ou est-ce qu’elle s’est résignée car je suis incapable de lui offrir mieux ? Tout se mélange dans ma tête, je sais plus à qui je dois me fier, ni ce que je fais là. Sans réfléchir je prends les clés de ma voiture et je roule sans savoir où je vais. Le paysage défile à toute vitesse, pendant que mes larmes embrument mes yeux. Cette vie n'est plus pour moi, pas sans lui. Je décide de fermer les yeux, puis le noir accompagne les bruits de taule. Enfin !

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