Chapitre 20

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Je me réveille et je sens un poids lourd sur moi, David est posé sur moi et dort à point fermé, ce qui rend mon levé difficile (il est costaud mon amant). Je file à la douche, et mon portable vient de s’allumer. Quand je regarde, je vois de nombreux appels manqués, j’écoute mon répondeur et la voix nerveuse de mon mari se fait entendre.

" Déjà quand je suis rentré avec Arielle, t'etais même pas là pour m'accueillir mais en plus tu ne me réponds pas ! T'es une connasse Al’, une vrai connasse ! Et tu vas me le payer, crois-moi"

Mon portable vibre et j'ai une photo, montrant Arielle à la ferme prise par un porc avec écrit

« Elle va y retourner, elle adore ça »

J'ai envie de vomir, et je culpabilise tellement que mon corps ne tient plus sur mes jambes et je suis là dans la salle de bain à pleurer toutes les larmes de mon corps.

— Al’ ? Qu'est ce qu'il y a ma belle !!!

David surgit dans la salle de bain, et prend mon portable des mains.

— Mais quel connard !

Je lui explique son message, tout en reniflant.

— Faut que je rentre, elle ne doit vraiment pas être bien, conclué-je effondrée.

— Non ! Tu ne retournes pas là bas ! Il n’a pas l'air bien là.

— Mais Arielle a besoin de moi, David.

Il passe ses mains dans mes cheveux et m'approche de son torse pour me caliner.

— Laisse-le se calmer un peu.

J’envoie un SMS à Alban pour prendre la température.

[désolée je savais pas quand tu rentrerais, j’avais éteins mon portable]

Mon portable sonne, comme s’il attendait mon appel. David m’ordonne de ne pas décrocher mais je veux éviter le pire.

— Putain ! Tu fous quoi ! Ramène toi Al’, très vite ! Je veux baiser ma femme avant de repartir.

— Tu repars ? Quand et Où ?

Je garde espoir de pouvoir rester plus longtemps auprès de David.

— Y a que ça qui t'interresse, savoir quand je repars ? Bouge ton cul Aline, là tu me gonfles ! hurle t-il dans le téléphone.

— Je ne vais pas bruler de l’essence pour un aller/retour, on se retrouvera à ton retour. D’accord. Allez, à plus tard.

Mes mots sont sortis si vite, que j’ai eu à peine le temps de respirer. Le téléphone se met à sonner, et Alban réapparait sur mon téléphone.

— Répond pas, tu vas faire qu’empirer son état, me conseille David mais je préfère pour éviter un pétage de plombs.

— Oui Alban ? soupiré-je

Son ton est glacial.

— Dépêche-toi de te ramener à la maison, où je débarque foutre le bordel chez ta frangine.

David me fait signe que non, et avec toute la crainte de pousser mon mari à bout je lui refuse ma visite, lui expliquant qu’il me fait peur, lui conseillant qu'il devrait éviter de venir chez ma soeur car elle appelerait la police. Je sais qu'il n'y a que ça qui peut le calmer, il n'a aucune envie de meler les autorités à ses vices tordus et il raccroche en balançant quelques insultes.

— J’espère qu’il ne va pas s’en prendre à Arielle, lançais-je inquiète.

— Faut appeler les flics là.

— Je serais arrêtée pour complicité David.

— Et merde.

Je préviens quand même Val’ et elle me rassure qu'il ne risque pas de venir chez elle lui causer des problèmes. J’envie sa force et son courage. David, arrive à me convaincre de laisser la nuit passer et qu’avec de la chance, demain il sera reparti.

Le lendemain nous débarquons chez moi, y a plus la voiture d’Alban, il est donc reparti. Lorsque j’ouvre ma porte d’entrée, la maison est sans dessus dessous, Alban a tout ravagé et j'ai qu'une crainte c'est qu'il ait fait du mal à Arielle.

— C’est bon elle est là, elle va bien, me rassure David qui a foncé dans la chambre.

Quand je la vois derrière lui, je cours la prendre dans mes bras me confondant en excuses tout en pleurant.

— Monsieur était très en colère…et je n’ai pas pu partir, je n’avais pas le droit, il faisait nuit et... j’ai pas pu, je suis désolée.

Dans son regard, je vois à quel point elle est brisée et réalise le mal qu’une emprise malsaine peut engendrer, voilà pourquoi notre ancienne Arielle n’était plus la même.

— Pardon. Je suis sincèrement navrée de ce qu’il t’a obligé à faire.

Elle hausse les épaules et ne répond rien.

— Bon les filles, je vous embarque vous vider la tête. On a quelques jours devant nous alors on va en profiter.

Nous voilà en voiture, et je n'arrive pas à la lacher, je préfère donc me mettre derrière avec elle. Elle ne me lâche pas la main, je ne cesse de la regarder puis mes yeux se posent sur son corps. Elle porte une robe fluide, colorée, qui arrive au dessus du genou que lui a indiqué David en fouillant mon armoire. Elle est sublime et elle mérite d'être heureuse. Quelle garce j’ai pu être.

— Tu veux m’en parler ? lui demandé-je peinée.

— Non, répond-elle honteuse.

Je veux lui donner du plaisir, lui effacer les affreuses images qu'elle doit avoir dans la tête. Ma main se pose sur sa cuisse et elle les écarte pour me laisser me glisser entre comme elle a l’habitude faire. Je frôle doucement ses lèvres que je sens s'humidifier sous mes caresses délicates. Elle se cale de manière à les écarter plus et pose sa tête contre moi se laissant aller à des doux gémissements alors que j'entre doucement en elle.

— Tu es toujours aussi jolie, tenté-je de la rassurer.

— Je suis sale.

— Non, tu sens bon, t’es délicieuse Arielle. J’ai très envie de toi, chuchoté-je à son oreille.

David continue de conduire pendant que moi je donne du plaisir à cette jolie rousse. Il ne relève pas mes agissements et reste discret. J'active mes mouvements et je sens qu'elle se ressere, se tenant au siège de la voiture. Elle se contracte fort et je veux la faire crier de plaisir, je veux lui faire du bien, qu’elle se laisse aller totalement. J'insère un troisième doigt et son souffle s'accélére, elle aime ça et je lui chuchote que je veux l'entendre crier. Mes phalanges s'agitent en elle, et elle ne contient plus son souffle, provoquant de doux cris de plaisir. Quand mon pouce lui écrase délicatement son clitoris, elle craque et jouit dans la voiture.

— C’est très bien Arielle, t’es très courageuse et très séduisante, commente mon amant qui ne reste pas indifférent à ce qu’il se passe sur la banquette arrière.

J'aime la voir si bien, et je sais que je ne peux pas vivre loin d'elle. Elle aura sa place dans ma vie, je refuse de la laisser à quelqu'un d'autre qui pourrait lui faire encore du mal. L’une contre l’autre, on finit par s’endormir, bercée par les vibrations de la route.

— Réveillez-vous les filles, on y est.

Lorsqu'on arrive, je reconnais immédiatement les lieux, c'est notre petit coin de paradis, et je suis heureuse de le montrer à Arielle. On s'installe tous les trois au bord du lac, moi posée contre David et Arielle contre moi. David me chuchote quelques mots au creux de l'oreille.

— J'aime te voir heureuse et t’as besoin d’elle pour l’être.

Je tourne ma tête vers lui, et je lui souris en lui déposant un baiser. Ses bras me compriment contre lui et Arielle se relève pour nous laisser tous le deux, se mettant de coté.

— Tu ne dérange pas, tu sais, lui lance David.

Je la vois très gênée alors que ce n'est pas la première fois qu'elle me voit avec lui ou même avec Alban. Il l’a vraiment bousillé. Son regard est devenu triste, et je vois qu'elle ne va pas bien. Je lui tends la main ce qui la fait venir à nous.

— Parle-moi, qu’est ce qu’il se passe ?

— Je ne sais pas ce que je vais devenir.

Ses yeux déversent quelques larmes et je ne peux m'empêcher de la prendre dans mes bras.

— Je ne te laisserai pas, je serais toujours là, je te le promets, juré-je pour la rassurer.

Le silence prend place puis il est sabré par David.

— Tu viendras vivre avec nous Arielle, hors de question de vous séparer, t'es trop importante pour Al’.

Nos regards se posent sur David, nous sommes choquées car je ne pensais pas qu'il nous ferait une telle proposition. Même s’il comptait l'aider, de là à vivre avec nous, je n’aurais pas pu espérer mieux. Je le regarde et l'embrasse comme une sorte de remerciement, puis je m'approche d'Arielle pour lui deposer un baiser aussi. Nos lèvres sont collées l'une à l'autre et nos langues s'enroulent, devant le regard excité de Dav’.

— Les filles j’adore vous regarder, vous êtes magnifiques. Impossible de nous priver de ça.

Ses mains se glissent autour de mes vêtements, me les enlevant pour que je me retrouve nue sous l'air frais du lac. Je retire à mon tour doucement la robe d'Arielle, délaissant sa bouche pour lui prendre un téton, que je suce délicatement.

Les mains de David glissent entre mes cuisses pour me les écarter, puis il entamme un doux va et vient avec ses doigts. Alors que mon plaisir monte en moi, je continue à aspirer le mamelon jusqu'a entendre des gémissements de douleur se mélanger à son plaisir. Je lui glisse deux doigts dans sa fente déjà ouverte et je me cale au rythme de David, accompagnant mes mouvements de ma langue qui titille son clitoris boursoufflé.

— Ohhhhh !!!

Elle est là, couchée sur la couverture, prenant du plaisir sous ma langue et mes doigts, pendant que David lui s'occupe de moi en plongeant son membre au fond de mon bas ventre. Ses coups de reins sont secs, et je cripse mes doigts en Arielle, la faisant crier avec moi.

— Mes déesses, soupire t-il excité.

Il me tourne, m'arrachant à mon Arielle, puis l'installe de manière à ce qu'elle se pose sur mon visage pour que je puisse reprendre son clito entre mes lèvres aspirantes. Elle se dandine, se frottant à mon visage, pendant que Dav’ tient mes mains le long de mon corps. Il chahute à son tour mon intimité avec sa langue puis lui ordonne de vider sa vessie sur moi, sentant un liquide chaud me recouvrir le visage, se laissant aller à un doux orgasme humide.

— Tu trouves Aline sale ? lui demande t-il.

— Non.

David est juste là, je le sens, je n'ose pas ouvrir les yeux et il inonde mon visage de sa semence. Un liquide chaud se répand sur mon corps et je comprends que lui aussi s'est vidé sur moi.

— Et maintenant est-elle répugnante?

Je sais où il veut en venir. Il l’a entendu dans la voiture dire qu’elle se sentait dégoutante.

— Non.

— Vous ne serez jamais sale peu importe ce qu’il vous arrive. Et désormais, t'es à nous Al. Mais Arielle est à toi. Allonge-toi ma jolie, indique t’il à ma rousse.

Je comprends ce qu'il attend, et à mon tour je me déverse sur le visage d'Arielle, comme ci c'etait une sorte de cérémonie. Nous voilà toutes les deux remplie d'urine et bizarrement je me sens bien, oui c'est ce que j'aime, leur appartenir sans crainte, sans honte et sans peur.

Nous finissons tous les trois dans le lac, à nous éclabousser, chahutant comme des enfants. Et petit à petit le soleil se couche, pendant que nous sommes sur notre couverture à sécher.

— Les filles, va falloir rentrer maintenant, mentionne David en se levant.

Nous voilà sur le chemin du retour, direction la maison. Bercée par la voiture, Arielle et moi nous endormons l'une contre l'autre.

L'eau coule sur mon dos, pendant que les images de cette après midi me reviennent en tête, beaucoup de chose se sont passées, Arielle qui vient vivre avec nous, notre cérémonie improvisée, et se sentiment que ma vie s'éclaire enfin. Ma décision est prise, je vais mettre fin à mon mariage. Mais comment allons-nous vivre en trio ? Comment Alban va réagir fasse au divorce et à la perte d'Arielle ? Toutes les émotions remontent en moi, et me font craquer sous la douche.

— Tu sors bientôt, c’est prêt, surgit d’un coup la voix chaude de l’homme qui me fait sourire.

Je me rends compte que c’est exactement ce que j’attendais, un prince charmant qui vienne me libérer de cette prison dorée. Et il était là, juste sous mes yeux, mais tellement aveuglée par cette relation malsaine, que je ne m’en suis pas aperçue. Heureusement pour moi, il a su m’ouvrir les yeux.

Quand j'arrive, Arielle met la table, pendant que David cuisine, une image que j'aime voir, et dire que ça sera mon quotidien, c’est assez fou.

— Tu viens t’asseoir ma belle. (Qu’est ce que j'aime quand il m'appelle comme ça).

Je lui souris et m'installe. D'un coté j'ai…mon homme et de l'autre…ma femme, je me sens un peu comme une reine.

— Dis-moi Arielle, c'est quoi ton vrai prénom ? lance-t-il en dégustant ce qu’il nous a préparé.

Le silence a prit place et elle me regarde. C'est vrai qu'elle a un prénom mais on lui a changé pour qu’elle perde son identité, pour être plus docile. Mon dieu quels monstres nous avons pu être, pourquoi il veut lui rappeler ce que j’ai pu lui faire. Je lui souris pour lui accorder cette réponse et aussitôt l'atmosphère se détend.

— Jennifer

Dav’ lui sourit et reprend son interrogatoire (putain mais lâche là !)

— Tu aimerais faire quoi dans la vie Jennifer ?

Mon coeur se fissure, je me rends compte qu'on l'a privé de cinq ans de sa vie, et qu'on lui a même pas permis de suivre des études ou de travailler.

— Je sais pas, bredouille t-elle.

— T'aime quoi ? T'as bien des choses qui t'interresse, poursuit-il lourdement.

Je regarde David de manière à lui faire comprendre qu'il va trop loin, mais il m'ignore.

— Je...j'aime bien la beauté, le maquillage, avoue t-elle du bout de la langue.

— Ah bah voilà, donc être esthéticienne, c'est ça ?

Mon regard ne lâche pas David qui continue à me zapper, et je sens la colère monter en moi.

— Oui, mais je ne sais pas si je pourrais, enfin...je n’y arriverai pas, je...

— Bien sur que tu peux, on va tout faire pour, lui sourit-il en posant sa main sur la sienne.

(merde, je crois que je suis jalouse)

Il pose sa main sur la mienne, et me regarde enfin, ce qui calme un peu mes nerfs mais je bouillonne encore.

— Elle n'a pas de papier ! Mon ton est si froid, que j'en ai moi même des frissons.

— Ce n'est pas grave, il suffit de lui en faire. T'es née en France Jennifer ?

Ma colère monte encore un cran et même si je sais qu'il fait ça pour elle, je ne peux m'empêcher de le maudire de lui poser toutes ces questions que je ne me suis jamais posées, qu’il soit si attentionné et…merde elle est à moi !

— Oui Monsieur...euh David.

— On va s'occuper de ça, t'inquiète pas. Et tu feras tes études et peut être qu'un jour Al’ se fera épiler dans ton salon, ricane-t- il en blaguant.

Il me balance un sourire mais je ne décolère pas.

— Ça ne va pas ma belle ?

Je sens que si j'ouvre la bouche, ma rage va lui éclater à la figure et je ne veux pas me disputer.

— J’ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? me demande t-il d’un ton doux.

Sa main serre la mienne et je lui arrache immédiatemment puis sors de table. Je sais pas pourquoi je suis si hors de moi, je ne comprends pas pourquoi je n'ai jamais pensé à lui demander tout ça. David me suit et me retrouve dans la chambre, immobile face au lit. Quand il passe sa main dans mon dos, j'ai comme la peau qui brûle sous ses doigts.

— Qu'est ce qui se passe ? susurre t-il calmement.

Sa voix est douce et paisible, alors que le feu brûle en moi me faisant trembler sous ses caresses. Il me depose un baiser dans mon cou contracté, puis me tourne pour que je lui fasse face.

— Ma belle, dis moi ce qui ne va pas, je veux tout savoir.

Mon corps n'est que tremblement et je n'arrive pas à parler, comme ci un verrou avait bloqué ma gorge. Elle arrive derrière lui, et ma colère éclate me faisant hurler comme une bête enragée, ce qui fait reculer Arielle mais pas David. Au contraire, il est face à moi, tenant mes mains et me maintenant debout alors que toute ma rage résonne dans la chambre. Après avoir déversé ma haîne et toutes mes larmes, je le regarde. Il est là, me regardant et me souriant comme pour me rassurer.

— Ça va mieux ?

— Oui, je suis désolée.

Je me colle à lui et ses mains m’enveloppent.

— Je m'en veux tellement David.

— Je sais mais elle est là. On va lui offrir la plus belle des vies, jte le promet.

Ses bras me serrent fort, puis je me dirige vers Arielle qui est dans le salon et qui ne comprend pas ma réaction. Je la prends dans mes bras.

— Pardon, je suis tellement désolée de t'avoir volé ta vie, je ne te mérite pas.

— Je ne t'en veux pas Aline, et si tu me mérites, je ne veux pas te perdre.

Nous sommes là, toutes les deux à se dire nos sentiments l'une pour l'autre. J'aime David mais j'aime aussi...Jennifer.

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