Jim Beam Chez Sonia

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 Je venais d’user et abuser de la fille de mes amis. Elle avait bon goût. Le concert des Stones touchait à sa fin et l’envie de boire quelques verres se fit sentir. Je n’avais pas joui. Aux côtés d’Ellie, cela devenait une habitude. Avait-elle peur de franchir ce pas ? Un sexe d’homme souillant sa peau sucrée d’adolescente perverse. Viendrait le jour où elle n’aurait plus le choix. Je me déverserai partout en elle, et lui ferai me supplier de recommencer. Je reprenais un peu mes esprits, ne sachant pas si je devais culpabiliser ou au contraire ne pas m’en faire. Il fallait que je baise et que je boive un coup. À condition qu’elle ne dorme pas, Sonia ferait l’affaire. Et quand bien même, être réveillée au bourbon devrait lui plaire. Je lui envoyai un message et pris de quoi passer du bon temps.

— Je serai devant chez toi d’ici vingt minutes. Si Ok, laisse ouvert. Si tu dors, je rentrerai par le jardin. Si pas là ou occupée, préviens-moi de suite.

— Occupée, mais tu tombes bien. Prends-moi des clopes et à boire. T’es un amour.

 Occupée. J’espérais seulement ne pas me retrouver dans un plan à trois avec un autre type. Ce n’est pas ce que j’affectionne le plus et j’avais d’autres projets en tête. Peut-être bossait-elle sur quelque chose. S’affairait-elle à préparer à manger, lire, s’épiler, ou jouait-elle seulement avec son chat. Je pris une bouteille de Jim Beam, un peu d’herbe, un paquet de Marlboro qui traînait puis sautai dans ma voiture. Ellie me revint en pleine gueule et les récents événements du jour avec. Sa fente était aussi bien dessinée que les traits de son visage. Délicate, fine, élégante. Cette nana transpirait l’harmonie. Elle était pourtant loin d’être aussi sereine qu’elle le montrait. Si l’on prenait le temps de plonger dans son regard, le doute et la colère, bien que dissimulés, brillaient de mille feux. Je n’avais même pas son numéro. Il y a encore quelques mois, ça ne me serait jamais venu à l’idée. Maintenant, il me le fallait. Rendez-vous compte, un Dimanche midi en famille, à table, jovial. Le moment idoine pour lui envoyer un message des plus crades lui promettant de la fourrer une nuit entière. Un portable qui vibre, mon prénom qui s’affiche et avec un peu de chance ma tête de nigaud dans la foulée. Sourcils intrigués de Nina, façade insouciante surjouée par Ellie et Serge priant pour que ce ne soit pas ce à quoi il pense. Et pourtant mon vieux, une chose m’obsède depuis des semaines maintenant, à savoir plonger corps et âme entre les cuisses de ton enfant. Et pour t’en assurer, puisqu’il est des souvenirs éternels, lis donc le message en question avant de venir me tuer.

            Je mis le contact et démarrai. Je devenais con à cogiter en plus de virer mauvais. Pauvre Sergio. Et Nina, une femme adorable. Et bandante en plus de ça. Je continuais d’être con, et fis le trajet en parlant à voix haute. Il fallait que je boive cinq ou huit scotchs vite et bien. Les mains tremblantes et serrées sur mon volant, je passais ma langue contre mes dents et mes gencives espérant y retrouver les effluves d’Ellie. Des effluves d’une vie qui bientôt pourraient avoir le parfum d’une mort. Je finirai seul une balle dans la tête, dans un trou que j’aurai moi-même creusé avant que Serge ne me descende. En slip pour le côté grotesque. Un titre dans le journal, un seul ; Un porc retrouvé mort en forêt. Ce n’est pas la saison des glands et pour autant, je leur fais une pub remarquable. Je finirai le visage strié de honte face contre terre et mon ami debout, en retrait, pleurant de tout son être. J’imagine qu’avoir à flanquer une bastos dans la tronche de son meilleur pote pour une vague histoire de mœurs n’est pas chose aisée. Aussi, j’ai espoir que le jour où ça arrive, je puisse être suffisamment ignoble et en verve pour lui abréger cette souffrance. J’étais fier de moi à cette généreuse pensée et arrivais presque soulagé chez Sonia. La porte d’entrée était ouverte, et de la musique venait du salon où elle semblait se trouver. Il flottait dans l’air un parfum de plantes, d’épices et d’encens en permanence. On pourrait considérer Sonia comme une hippie, mais les tenues de pute et la drogue dure qu’elle s’envoie dans le carafon régulièrement balaient vite cette idée. Sonia est Rock’n Roll, rien à voir avec ces branlos de baba cool. J’imagine que baiser l’une d’entre elles reviendrait à une branlette ratée.

Mon amie se tenait assise, dans une pénombre agréable et qui donnait l’impression d’être tard. Il n’en était rien, nous étions en pleine journée et à ses yeux, on pouvait présager qu’elle se soit levée il y a peu. Un voile étrange les recouvrait. Elle était confortablement installée dans un rotin, un sweat à capuche sur le dos et ne portait strictement rien en bas. Les cuisses bien écartées, sa main droite disparaissait sous la table qui me faisait face et de son autre, tirait sur sa cigarette.

— David, je suis contente de te voir. Tu m’as ramené des clopes ?

— Ouais, des malbacks.

— Impec’. Humm… Continue ma belle, t’arrête surtout pas…

— Hmm ?…

— Ma petite voisine… Toute jeune maman. Regarde sous la table.

— Je comprends mieux. Content que tu sois occupée d’une façon qui me convienne.

Me penchant un peu pour observer la scène, je vis une jeune femme à quatre pattes sous la table occupée elle aussi à dévorer une friandise offerte par son hôte. Les bas-résilles qui courraient le long de ses jambes étaient tout aussi obscènes que ceux de Sonia et l’absence de haut laissait sa poitrine se balancer au rythme des coups de langue. Propre. Seins qu’elle avaient très gros et qui se mariaient bien avec le côté blonde et salope que renvoyait son minois. Pour le reste, porte-jarretelles, string fendu, queue de cheval. Chienne.

— C’est mes fringues qu’elle porte. Faire la traînée quand elle descend ici lui plaît beaucoup. Tu aimes mes bas sur elle ?

— Ouais. Elle a un cul affolant avec.

— Sa langue est une merveille.

— J’imagine.

— Elle s’appelle Sarah. Maman depuis peu et descend parfois ici se faire tringler quand son mari garde leur petite. Je lui avais promis d’un jour te présenter. Le hasard fait bien les choses.

— Elle a quel âge ?

— Vingt-cinq ans, pourquoi ?

— Pour rien. Scotch ?

— On the rock.

— Et pour Sarah ?

— Ma chatte et mon jus.

Je pris deux verres et nous servis. J’en profitais pour reculer la table sous laquelle était Sarah et admirer le spectacle. À mon tour, je m’assis confortablement derrière elle, scotch dans une main et de l’autre, me massais machinalement la queue.

— Branle-toi un peu, et baise-la ensuite. J’ai déjà joui deux fois sous sa langue, et j’en ai encore envie. J’adore qu’on me bouffe comme ça pendant une gueule de bois.

— À ta santé mon vieux, dis-je en portant mon verre au plafond, il faut bien que ta petite femme s’amuse aussi.

 Je continuais à mater une scène qui me plaisait et bandais de plus en plus à mesure que se vidait mon verre. Une fois prêt, je me mis derrière elle, lui agrippais la hanche de la main droite et de la gauche, lui rentrais ma queue sans ménagement. Elle était brûlante. Cette salope faillit me faire cracher trop vite. La situation rendait Sonia encore plus dépravée. C’est sous ses invectives à l’adresse de notre madone et des miennes que de concert nous explosâmes. Je jouis sans plus m’arrêter dans le fourreau de la petite voisine tandis que dans ma poitrine et mon âme cognaient sans relâche son doux prénom, Ellie, Ellie, Ellie…

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