Tear down the wall

Une minute de lecture

Je sais que je ne changerai rien, ni personne. Ce chemin est une impasse, je me suis fourvoyé, comme tant d’autres: et je vieillis en regardant, tristement, ce monde égoïste, hypocrite ou cynique, plongé dans la haine et les préjugés.

Et je me dis que je ne suis guère meilleur que les autres.

Et après ?

Je pourrais m’enfermer dans ma rancœur, en attendant l’inévitable.

Je ne peux m’y résoudre, je connais trop bien ce chemin.

Je ne veux pas crever ainsi.

Si je ne peux changer ce monde, je peux essayer de changer mon rapport au monde : n’est-ce pas cela philosopher ?

Pourquoi pas, pourquoi pas ?

Un mot me hante depuis déjà quelques années : réceptivité.

Laisser venir ce monde, l’accueillir : oui c’est un chemin, un chemin qui mène où je souhaite aller : nulle part !

Mais, de nouveau, j’ai eu le sentiment d’un immense gâchis : car rien ne changeait, rien ne survenait.

Et, depuis quelques jours, j’ai compris, enfin, j’ai compris !

J’ai, nous, avons construit un mur, un mur invisible entre nous et ce monde.

L’arbre est là, la musique est là, le nuage est là, l’oiseau est là, la peinture est là, la poésie est là, le ruisseau est là, la vague est là, le vent est là : mais je, nous, ne sommes pas là !

Enfermés, nous sommes enfermés derrière un mur, un mur de soucis, d’argent, de certitudes, d’habitudes, de haine et de préjugés.

C’est ce mur qu’il faut détruire pour vivre, enfin vivre et accueillir ce monde.

Tear down the wall

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