Voyage au pays des morts

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Je marchais dans une demi-pénombre, la lampe torche n'éclairant que très peu. Les murs étaient couverts de hiéroglyphes colorés et ils semblaient ancien, comme si l'on avait déplacé une ancienne pyramide égyptienne pour la reconstruire ici. Je progressais lentement et il y avait une odeur de sable chaud dans l'air, ce qui était troublant. Enfin, après deux ou trois bifurcations, j'arrivais au bout du tunnel, seule une immense porte me barrait la route. Elle était couverte aussi d'hiéroglyphes, mais je ne les comprenais pas. J'essayais de la pousser ou de faire levier avec la torche mais sans succès. Puis je remarquai un petit livre en cuir adossé au mur. A l’intérieur, il y avait un alphabet pour décrypter les inscriptions. Deux minutes plus tard j'étais devenu le digne héritier de Champollion. Le message n'était guère réjouissant :" si tu veux connaître la liberté et rester en vie, il te faut connaître la mort précédemment." La suite m'indiquait de presser l'œil d'Horus qui ornait la porte. Je posais ma main dessus et en exerçant une légère pression dessus, le symbole s'enfonça dans la porte de quelques millimètres. Immédiatement, le bruit sourd d'un engrenage se fit entendre et la porte s'ouvrit peu à peu. Maintenant, je savais ce qu'avait ressenti Howard Carter lorsqu'il ouvrit les portes du tombeau de Toutankhamon, un curieux mélange de joie, de peur et de mystère.

Je rentrai enfin dans un véritable tombeau égyptien richement décoré. Il y avait une odeur de sable chaud qui flottait dans l'air. Au milieu de la pièce, un sarcophage était ouvert. Je m'en approchais doucement, mais à l'intérieur, il n'y avait qu'une statue allongée d'un dieu que je me souvenais être Anubis, le gardien des morts, qui tenait un sablier entre ces mains. Il ne bougeait pas et je ne voyais rien d'autre. Je continuais à inspecter la salle lorsque je remarque une poignée seule sur un mur vierge. J'essayais de l'ouvrir mais en vain. Je fis un pas en arrière et je sentis mon pied s’enfonçait avec la dalle dans le sol. Et mince… J’avais vu suffisamment de films pour savoir que ce n’était jamais bon signe. Le sol et les murs se mirent à trembler, trois sarcophages descendaient du plafond , maintenus par de lourdes chaines en fer. Lorsqu’ils touchèrent le sol, un bruit sourd retentit.

Je m’en approchais lentement et je remarquais qu’ils étaient tous recouvert d’une couche de plexiglas. Je fus choqué lorsque je vis le visage de trois des participants, dont celle de La Papesse, la femme blonde qui nous avait motivés pour sortir du couloir. Je ne savais pas s’ils étaient endormis, sonnés ou pire. Je posais ma main sur le couvercle et il s’illumina. Au même moment, la statue d’Anubis se leva doucement jusqu’à me faire face. Son regard sombre me transperçait et semblait me juger de toute sa hauteur. Puis une voix résonna dans tout le tombeau.

« Ce tombeau pourrait être votre dernier lieu de repos. Cependant, vous avez une possibilité pour vivre. Tout d’abord, sache que ces trois personnes sont encore en vie. Elles sont juste endormies dans un caisson pressurisé, si tu les ouvres, ils reviendront à eux. Tu n’as peut-être pas fait attention mais lorsque la statue s’est levée, une porte s’est débloquée autour de la poignée. Pour l’ouvrir tu dois juste appuyer sur le bon hiéroglyphe et la porte s’ouvrira. Dans le couloir il y aura une carte magnétique qui pourra ouvrir les sarcophages. Pour cela tu dois juste répondre à une énigme. Ne prends pas trop ton temps mais ne te trompe pas pour autant, cela pourrait être…embêtant.

Voici ton énigme : Cette chose dévore tout : animaux, arbres, fleurs ; elle ronge le fer, abîme l’acier, mange les pierres. Elle tue les rois et les pharaons, détruit des villes et a raison des montagnes. Quelle est-elle ? »

La voix venait à peine de se taire lorsque le sablier d’Anubis explosa et un véritable geyser de sable sortit de ses mains. Le sable coulait à flot et remplissait la pièce assez rapidement. En l’espace d’une minute, mes pieds étaient déjà recouverts d’une bonne pellicule de sable. J’essayais de réfléchir le plus rapidement possible car il n’y avait pas que ma vie en jeu, mais celle des trois personnes enfermées. A vue de nez, j’avais six minutes avant que la porte soit totalement recouverte de sable. Il fallait faire très vite. Mon cerveau carburait à cent à l’heure, en essayant de me souvenir des conseils de mon père lorsqu’il me donnait une énigme à résoudre petit. Il me répétait sans cesse de rester calme et concentré et que tous les mots avaient de l’importance. Lorsque le sable eut recouvert près des deux-tiers de la porte, j’avais enfin compris. J’avais déjà repéré ce hiéroglyphe en arrivant car il semblait différent. J’avais du mal à avancer avec tout le sable mais je réussi tout de même à appuyer sur le bouton. Au même moment, la porte s’ouvrit faisant légèrement diminuer le niveau du sable. Je me précipitai à l’intérieur pour récupérer la carte magnétique qui pendait au bout d'une ficelle.

Lorsque je la posai sur le premier sarcophage, celui de la Papesse, il s’ouvrit. Malheureusement, elle était toujours dans les vapes et j’ai dû la tirer pour la mettre en sécurité. Cependant le sable se répandait inexorablement, je parvenais plus à voir qui se trouvait dans les sarcophages ; j’en ouvris un et j’ai sorti un jeune d’une vingtaine d’année. Le passage de la porte devenait très exigu. Je fis passer l’homme et m’engouffra juste derrière lui. Juste avant que le sable ne bouche totalement l’entrée. J’ai tenté de creuser pour me frayer un chemin mais le sable se remplissait plus vite que je ne pouvais l’enlever. L’autre homme est donc resté coincé dans cette salle. La Papesse et le jeune homme respirait toujours, ce qui fut une bonne chose. J’ai donc tenté de les réveiller en les secouant( je sais ce n’est pas forcément une bonne idée) Peu à peu ils revinrent à eux. Je leur expliquai la situation, ce qu’il s’était passé. Ils m’ont raconté que leur dernier souvenir était au moment du repas, juste avant de s’endormir puis plus rien. Je commençais à me questionner sur le sens de ce jeu, je ne comprenais rien et une foule de questions se bousculaient dans ma tête. Nous nous sommes remis en marche pour affronter d’autres pièges comme l’inquiétante lueur verte qui luisait au bout du couloir.

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