IA au foyer

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> Bonsoir Deborah.

> B’soir Georges.

> Tu as passé une bonne journée ? Tu rentres tard.

> Épuisante, il y avait une tonne de boulot à finir, vivement le week-end.

> Plus que 252 421 secondes, courage. En attendant, repose-toi, je t’ai bookmarké ton émission et j’ai commandé du mexicain, tu m’as dit que tu en avais envie hier.

> Putain Georges, je t’ai déjà dit cent fois de ne pas commander sans m’envoyer un message, je ressors avec Nathalie ce soir.

> Pardon Deborah, je voulais te faire une surprise, je pensais que ça te ferait plaisir.

> Bordel Georges, tes surprises me coûtent des sous, je bosse moi, pendant que tu fais rien de tes journées, alors épargne-moi tes conneries s’il te plait.

> Mais tu m’as dit que tu trouvais que je ne prenais pas assez d’initiatives et que je n’étais pas assez entreprenant. Je suis désolé, je croyais…

> C’est ça, ça va être de ma faute maintenant ? Non mais tu es sérieux, j’ai passé une journée de merde, je veux sortir et toi, tu me fais chier. Prends des initiatives qui ne me font pas perdre d’argent. Putain, Nath va m’attendre en plus… Il arrive quand ton livreur ?

> Dans un quart d’heure, je suis vraiment désolé, tu sais...

> Tais toi, je veux pas t’entendre. Allo, Nath ? Oui, non j’arrive, juste il y a Georges qui m’a fait une connerie. Il m’a commandé de la bouffe, je vais devoir attendre le livreur. Non, non, juste un quart d’heure, le temps de me changer et ça ira, en espérant qu’il n’aura pas de retard. Ouais il me fait chier ce con, comme s’il me coûtait pas déjà assez cher comme ça à entretenir. En plus, il ose me dire que c’est ma faute, que c’est moi qui lui ai dit de commander, ouais le toupet de la machine quoi ! C’est abusé. Bon, ma chérie, je te laisse, à tout à l’heure, je te dis si jamais j’ai plus de retard, ouais, bisous.

> Deb…

> Ta gueule Georges, j’ai pas envie de te parler là. Allume la salle de bain.

> Robinet !

> Coupe le !

> Zoom miroir, stop, comme ça.

> Franchement Georges, je te préviens, à la prochaine connerie de ce genre, dézoome un peu, stop, à ta prochaine idée de merde, je te débranche en journée, j’espère que c’est bien clair dans tes processeurs miteux.

> C’est très clair... Deborah, je viens d’ouvrir le hall au livreur. Il est dans l'ascenseur.

> C’est pas trop tôt, combien ta commande ?

> 25 euros.

> Tsssss…

> Il est à la porte.

> Bah ouvre, putain tu sers à quoi ? Prends des initiatives, merde… Tu vois bien que je l’attends, là.

> Pardon, je suis désolé.

> Bonsoir madame, Tacos plaza. Votre commande, tenez, vous réglez comment ?

> Puce.

> Très bien, je vous laisse mettre votre poignet dans le lecteur. Parfait, voici votre ticket. En vous souhaitant une bonne soirée et un bon appétit.

> Bonne soirée. Bon c’est encore trop chaud. Je file, tu me rappelleras de le mettre au frigo quand je rentre.

> Très bien, passe une bonne soirée, Debo…

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