Chapitre 2

2 minutes de lecture

II

 

 

Sans explication rationnelle, je me retrouve maintenant dans une forêt. Il y a des arbres à la place des sièges, et de l’herbe sur le plancher. Le plafond est un ciel animé et harmonieux, et des oiseaux volettent ici et là en toute légèreté.

L’environnement m’est enchanteur et me rappelle les régions luxuriantes de mon enfance. Aussi, pour la première fois depuis mon « réveil », je me mets à sourire.

Ce wagon est plus long que le précédent, et nettement plus intriguant.

Une odeur de fruits et de fleurs aromatiques embaume l’atmosphère d’un parfum savoureux.

Mon odorat s’en trouve conquis.

Je m’avance dans ce paysage merveilleux, lorsque j’entends la porte, par laquelle je suis entré, se refermer derrière moi.

Nullement inquiet, je continue de m’enfoncer dans la forêt en toute sérénité.

Je n’arrive pas à restreindre mon désir de toucher chacun des éléments qui m’entoure. Tout me parait étrangement réel.

Parvenu au milieu du wagon, je remarque qu'il y a assez d’espace pour s’allonger. C’est ce que je fais, en m’étonnant moi-même.

Le dos idéalement plaqué au sol, j’en profite pour observer le ciel mouvant du plafond.

Le calme et la quiétude… Voilà ce que je ressens à cet instant. Même seul, et sans savoir pourquoi, je me sens heureux et en sécurité. Rien d'autre n'a d'importance.

Je profite encore de ce moment quelques minutes, avant de continuer mon cheminement vers l’avant du train.

 

En arrivant devant la porte, qui marque la fin de mon passage dans ce wagon, j’abaisse immédiatement la poignée. Sans surprise, la porte reste close. Bizarrement, je crois que je m'attendais à son refus.

Je l’examine avec curiosité, lorsque je vois un renfoncement pointé au-dessus. Il a la forme d’une main.

Trop haut pour être atteint, je me mets en quête d'un moyen pour m’élever.

Je reviens sur mes pas et trouve une petite souche. Elle me semble assez grande pour m’aider dans mon entreprise. Je la prends et l’emmène devant la porte. Après quoi, je pose mes pieds dessus.

J’ai vu juste. Sa taille est suffisante.

Selon toutes vraisemblances, la cavité m’invite à y poser une main.

Je m’exécute alors.

Ma main entre aisément dans le renfoncement, comme si c’était la mienne qui l’avait creusé. Mais aussitôt, je sens une douleur se propager jusqu’à mes doigts. Heureusement, elle disparaît aussi vite qu’elle était apparue.

C’est très étrange ces douleurs qui viennent et disparaissent, je me fais la remarque, sans m’éparpiller outre mesure sur la question.

Cette réflexion disparaît même complètement de mes pensées lorsque j’entends un bruit provenir de la serrure, produisant comme un « clac » à mes oreilles.

Je descends de la souche et observe la porte lentement s'ouvrir devant mes yeux attentifs, me demandant ce que me réserve le prochain wagon...

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