Chapitre 43 : Loren et Snoog

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Loren

A notre arrivée à l'hôtel, je pus saluer Jenna, Lynn, Stair, Ally et les enfants, ainsi que Gordon Barney. Il me tint par les bras et me fit la bise sur les deux joues, comme pour me montrer qu'à ses yeux, je faisais partie de la famille des Dark. Il sourit en s'écartant de moi et dit :

- Heureux que tu sois arrivée, Loren. Et soulagé. Snoog devenait intenable. Cette fin de tournée est épuisante. Il va me tuer s'il continue ainsi. J'espère que tu réussiras à le calmer un peu.

Un instant surprise, je mis quelques secondes à réagir avant d'éclater de rire, puis je lui répondis :

- J'ai une botte secrète qui s'appelle April.

- Ah, je me disais aussi...

Nous bûmes une bière tous ensemble, au bar de l'hôtel, alors que les enfants, assis autour d'une table basse, prenaient leur goûter. Ma pitchoune, après avoir été heureuse de retrouver son papa et ayant manifesté toute sa joie à revoir Thilia et Steve, voulut rester jouer avec eux, nous laissant un peu en plan, bêtement, Snoog et moi. Stair et Lynn proposèrent de les surveiller, pendant que je rangeais nos affaires.

Snoog avait tout prévu, comme d'habitude. Nous avions presque un appartement pour nous trois, bien plus grand que le mien à Edimbourg. Avec deux chambres, un salon et une belle salle de bain. April aurait sa propre pièce pour dormir.

Je me rendis dans la chambre pour ranger les affaires d'April et trouvai déjà sur les petites étagères ce que j'avais mis dans un des sacs de Snoog quand il était reparti. J'en souris : bien qu'arrivé ce matin seulement, il s'était déjà occupé de tout. Après avoir rapidement déposé doudou et petits livres, je gagnai l'autre chambre.

Elle était belle et spacieuse, avec un lit King Size et une belle vue sur la longue île à la sortie du port. L'hôtel, de plus, se trouvait à deux pas du parc Sainte-Anne et je songeai déjà que nous pourrions y emmener les enfants en balade, si le temps le permettait. Alors que je m'attardais à contempler la vue, Snoog entra dans la pièce et dit :

- Ca y'est, on n'existe plus. Y'en a plus que pour Thilia et Steve. Je sens qu'ils vont mettre la patience de Stair et Lynn à rude épreuve.

- Ca a l'air de terriblement te chagriner, fis-je un peu espiègle.

- Terriblement, reprit-il en m'enlaçant et en m'embrassant dans le cou sans plus attendre. Mais ça a au moins un avantage, de se faire larguer par sa fille...

- Lequel ? demandai-je innocemment alors que sa main glissait sous mon pull.

- ... Ca me permet de m'occuper de sa mère et de profiter d'elle.

- On ne devait pas retrouver tout le monde pour le repas ?

- Dans une heure.

Et il me retourna aussitôt pour me mettre face à lui. Son regard plongea directement dans le mien. Il releva légèrement mon menton et dit :

- Et j'ai pas l'intention de te regarder dans le blanc des yeux pendant une heure.

- Dans le blanc, non, mais dans le vert ? Hum ?

- Chiche, ma belle.

Et il m'entraîna vers le milieu de la pièce pour commencer à me dévêtir sans me lâcher du regard. Je me dis que pour certains vêtements et notamment mes bas, ça allait être un peu acrobatique, mais il avait de la ressource et me fit asseoir sur le bord du lit, s'agenouilla devant moi et les fit glisser le long de mes jambes. J'en frissonnai, trouvant ce jeu des plus séduisants et excitants. Le seul moment où nos regards se manquèrent fut quand nous retirâmes lui son sweat, moi mon pull. Et encore...

Je me retrouvai bien vite allongée sur le lit, ses mains parcourant mon corps et quand il y joignait ses lèvres, il parvenait encore à me fixer. Je n'étais pas en reste dans mes propres caresses, retrouvant la chaleur de sa peau, la fermeté de ses muscles sous mes doigts. En glissant ma main sous l'oreiller, alors que ses baisers me faisaient me cambrer et gémir, je trouvai sans surprise un préservatif. Là aussi, il avait tout prévu. Il me le prit des mains et l'instant d'après, il venait en moi, plongeant en mon ventre comme son regard plongeait dans mes prunelles. Je flanchai, tant sous son assaut qu'en raison des nuances bleutées qui illuminaient son iris.

- Oh Loren... souffla-t-il en accélérant le rythme de ses coups de reins. T'as les plus beaux yeux de la Terre...

Je haletai, cherchant mon souffle alors que les vagues de plaisir menaçaient de me submerger. Je m'accrochai encore à son regard, luttant pour ne pas baisser mes paupières, jusqu'à l'ultime instant où l'orgasme nous emporta.

Snoog

- Tu nous as manqué.

Mon regard se porta vers Loren. Elle était à demi-étendue sur moi, sa jambe passée par-dessus mon bas-ventre. Du bout des doigts, elle caressait mon torse, parcourant lentement chacun de mes muscles. Ses cheveux coulaient sous mes doigts.

- Vous aussi, dis-je. C'est cool ce petit break, que tu aies pu venir.

- J'ai bossé comme une dingue, même le week-end dernier, pour ne pas avoir trop à rattraper à mon retour. Mais j'aurai quelques coups de fil à passer quand même.

- Pas d'souci. Je m'occuperai d'April pendant ce temps-là.

- Tu ne crois pas qu'il faudrait qu'on aille s'occuper d'elle, là, justement ?

- A mon avis... Non.

Elle pouffa en plissant du nez. J'adorais quand elle faisait ça. Elle se redressa un peu et vint déposer de petits baisers sur mes lèvres. J'en profitai pour empaumer ses fesses et les caresser, d'abord du bout des doigts, puis plus nettement. Puis une de mes mains glissa vers sa cuisse et remonta lentement le long de sa fente. Hum... J'étais certain qu'elle en voulait encore. Et ça ne manqua pas. Aussitôt, elle m'embrassa profondément et bascula entièrement sur moi. Puis elle écarta légèrement son corps du mien, juste pour que je sente la pointe de ses seins caresser mon torse et son ventre frôler le mien. Je vous dis pas l'effet produit par le lent balancement de ses hanches...

Bon sang ! Son corps me rendait fou. Elle était plus divine encore que lors de notre dernière nuit, à Glasgow, la veille de son retour à Edimbourg et de notre départ pour Belfast. Et pourtant, au cours de cette nuit-là, j'avais engrangé tout ce que j'avais pu de sensations, de saveurs, dégustant encore et encore chacun des plaisirs de sa chair. Mais la retrouver... C'était plus fort encore.

Ma main droite abandonna quelques instants ses fesses, j'attrapai un nouveau préservatif, puis je la plaquai contre moi. Mon sexe bandé se dressait contre son ventre et elle poussa un gémissement qui me fit durcir plus encore. Mes lèvres glissèrent sur sa peau si tendre, elle se cambra, gémit à nouveau, se frotta contre moi. Bonté divine ! Elle me mettait le sang en ébullition.

Loren avait toujours mis ma rapidité et mes réflexes à l'épreuve et pour nos retrouvailles, elle ne dérogea pas à la règle. Je m'y étais habitué et malgré mon désir grandissant, je gardais toujours un petit coin de mon esprit bien clair. Je nous protégeai avant qu'elle ne me prenne en elle. Oh que c'était bon de la retrouver, de plonger encore dans sa moiteur, de la sentir si proche, d'être si intimement lié à elle. Elle ondula, lentement d'abord, puis elle augmenta la cadence. Elle ferma les yeux, se cambra. Sa silhouette était magnifique avec ses reins creusés, ses seins qui pointaient, sa gorge offerte. Je pouvais presque voir glisser les ondes du plaisir sur son corps. Elle avait appuyé ses paumes sur mes épaules et je sus à l'instant où ses ongles s'enfonçaient dans ma peau qu'elle allait jouir. Je l'admirai, prenant ainsi son plaisir avant de retomber sur moi en gémissant. Et ce fut mon tour de la rejoindre en refermant mon étreinte sur ses reins.

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