Chapitre 40 : Snoog

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Lynn ne s'était pas attardé, mais il n'avait pu s'empêcher en partant, de me dire : "Ca t'va vraiment bien". Puis de rappeler qu'on avait prévu de se retrouver tous demain après-midi, au studio. Le concert avait lieu dans deux jours. Ca nous laissait du temps pour nous, pour moi, de profiter de Loren et April. Et pour Loren, de faire connaissance avec le groupe et les annexes.

Comme il faisait plutôt beau, après le repas, nous sortîmes pour faire prendre l'air à April. Elle trottinait entre nous deux, nous tenant la main. Je buvais du petit lait. C'était génial.

En rentrant, ce fut le cérémonial du coucher. Une petite toilette, le pyjama. Puis la lecture. J'avais déjà vu faire Loren, sans compter mes potes ; j'avais une idée de comment ça se passait. Nous avions installé le lit dans la chambre d'amis ; nous laisserions la porte ouverte pour l'entendre au cas où. Ce n'était pas son environnement habituel, ce serait peut-être un peu délicat pour elle de s'y faire.

Je m'étais assis sur le lit et regardais Loren s'occuper de la louloute. Elle me tendit un petit livre et me dit :

- Tu veux lui faire la lecture ? Je vais en profiter pour me doucher.

- Ok.

J'attrapai April qui vint se nicher dans mes bras. Elle y avait trouvé sa place tout naturellement, depuis notre rendez-vous à l'hôpital et la prise de sang. Elle avait son doudou dans les mains et le frottait doucement contre son nez. J'ouvris le livre et commençai la lecture :

- Lilo l'escargot part en voyage. Il rencontre une abeille qui veut le piquer et s'abrite dans sa coquille...

Il y avait six pages au livre. En deux minutes, c'était plié. Mais c'était nul comme histoire. Je dis à April :

- Bon, louloute. Tu vas voir. L'escargot, il va lui arriver des tas de choses...

Et je commençai à broder. La couleur des feuilles, le bruit du vent, le chant des oiseaux... Je lui racontai que l'escargot voulait voir la mer. Qu'il s'installait sur une grande feuille qui flottait sur une rivière, comme un bateau. Qu'il croisait une grenouille, une truite. Et même un cerf venu s'abreuver. Il me restait encore deux pages à tourner quand Loren revint et me dit :

- T'as toujours pas fini ?

- Nan... Il se passait rien dans cette histoire. Faut bien inventer.

Elle sourit. Je lui jetai un regard et me dis que j'allais vite trouver une fin à l'histoire : elle portait une fort jolie nuisette et, ma foi, ça me donnait soudain très envie d'aller voir ce qui se cachait dessous.

- Et tu sais, April, l'escargot, il a fini par voir la mer... Et il s'est même trouvé une maison ! Dans un beau coquillage. Un coquillage nacré, rose et très joli. Ca s'appelle une coquille Saint-Jacques. Et Lilo, c'est devenu le premier escargot de la mer. Allez, hop, au lit, louloute !

- Alin, mama...

Loren s'approcha et s'assit à mes côtés. C'était l'heure du petit câlin du soir. J'embrassai April sur le front et les laissai un instant. Loren me rejoignit dans ma chambre quelques minutes plus tard. Et là, plus d'escargot. Juste une femme merveilleuse et belle entre mes bras.

**

Loren avait dénoué ses cheveux et ils s'étalaient en longues vagues sur ses épaules et dans son dos. Je commençai par y passer les doigts, puis ma main se posa sur la bretelle droite de sa nuisette et la fit glisser lentement. Je voulais voir son petit papillon entièrement et je repoussai quelques mèches sur sa nuque. Mes lèvres s'y posèrent, l'embrassèrent, puis le mordillèrent. Sa tête se pencha en arrière, offrant sa gorge à mes premiers baisers.

Je fis glisser l'autre bretelle et j'accompagnai sa nuisette tout le long de son corps, le dévoilant ainsi à mes sens. Le tissu léger reposa à ses pieds où je l'oubliai bien vite. Mes lèvres s'attardèrent sur son ventre, ses hanches, ses cuisses alors que mes mains empaumaient ses fesses. Puis je plongeai dans sa toison, déjà avide de goûter ses chairs intimes et onctueuses. Loren se cambra, gémit, ses mains se posèrent sur mes épaules, tirant sur mon t-shirt. Je le fis rapidement passer par-dessus ma tête et repris mes baisers. Rien ne pourrait m'interrompre, rien ne pourrait m'empêcher de savourer et de faire jouir ma beauté.

Alors que mes lèvres trouvaient le chemin vers ses recoins secrets, ses doigts se crispèrent sur ma nuque. Elle était déjà toute attente, prête à décoller. Et pour me le prouver plus encore, elle fit passer une de ses jambes par-dessus mon épaule, m'offrant plus largement l'accès à ses trésors. Alors que mes lèvres les parcouraient, que ma langue goûtait son nectar, elle poussa ses premières plaintes. Seul l'orgasme y mettrait fin.

Et elle partit bien vite. Ouverte, offerte à mes ardeurs, son corps agrippé au mien, elle se laissa envahir par les premières vagues du plaisir. Je la retins fermement, puis me redressai et la portai dans mes bras pour l'étendre sur le lit. Encore haletante, elle rouvrit les yeux et son regard me cloua, m'emprisonna.

Je me redressai lentement, sans la quitter des yeux, et retirai mes derniers vêtements. Mon attention se détourna d'elle, un instant, pour se porter vers la chambre de l'autre côté du couloir : April était bien endormie et nous allions pouvoir profiter, Loren et moi.

Je vins m'étendre sur elle. Elle porta aussitôt ses mains à mon visage, le caressant du bout des doigts avec une tendresse infinie. Elle repoussa quelques mèches de mes cheveux, puis ses doigts descendirent sur mon torse, s'attardant sur mes épaules, faisant durcir mes mamelons. Je savourai à mon tour et lui laissai toute latitude pour faire grimper la température.

Elle se glissa un peu sous moi pour que sa bouche puisse courir sur ma peau, de mes épaules à mon bas-ventre. Ses lèvres étaient si douces, ses baisers si délicats. Je ne tardai pas à lui exprimer mon propre plaisir, ma joie aussi.

Alors qu'elle s'attardait sur mes abdos bien saillants, ses mains caressèrent mon sexe, le faisant durcir plus encore, puis elle le couvrit d'un préservatif et remonta lentement vers mon visage tout en continuant à tracer un doux sillon de baisers sur ma peau. Je me retins de la pénétrer trop vite, voulant la laisser aller jusqu'au bout de ses envies. Sa jambe gauche glissa le long de mon flanc, s'enroula autour de mes reins et ses hanches se plaquèrent aux miennes. Sa moiteur m'attirait. Difficile, non, impossible d'y résister. Et quand elle murmura un "viens..." contre mes lèvres, j'abandonnai alors tout contrôle.

Mais je pourrais dire avec certitude que c'était elle qui m'avait pris. Pour m'entraîner et m'emporter dans son monde où tendresse, douceur, volupté, plaisir et amour ne faisaient qu'un.

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