Chapitre 21 :  Snoog

7 minutes de lecture

Je n'avais pas pu m'empêcher d'accompagner Loren dans sa chambre. Même si ses traits s'étaient détendus au fil de la soirée et malgré ses propres dires, son état m'inquiétait. Je pouvais comprendre sa démarche, quand on voulait un gamin à tout prix, on était prêt à bien des sacrifices. Mais entre le boulot et son traitement, elle soutenait quand même un rythme difficile. Je regrettais amèrement qu'elle ne puisse prolonger un peu son séjour à Glasgow, se balader dans les environs lui aurait fait vraiment du bien.

Elle avait accepté que je lui fasse un massage et je devais bien reconnaître que j'étais assez doué pour ça. Elle ôta son chemisier sans façon devant moi, après tout, je l'avais déjà vue entièrement nue. Ses gestes étaient empreints de fatigue, d'une certaine lassitude. Elle ne pouvait pas me le cacher. Puis elle s'allongea sur le ventre, me laissant la place pour m'asseoir à ses côtés.

J'avais ôté mon sweat, pour être plus à l'aise, et mes chaussures. Je m'assis en repliant ma jambe droite sous moi, puis je posai mes mains sur son dos. Elle eut un premier frisson et je trouvai magnifique de le voir parcourir son échine. Mes doigts chauds et habiles eurent rapidement raison de ce petit coup de froid.

Je fronçai d'emblée des sourcils en sentant combien son dos était noué. Je m'attaquai alors avec application à chaque tension que je percevais, commençant par ses épaules, puis descendant tranquillement jusqu'au creux de ses reins. Quand j'y parvins, elle se cambra légèrement, ce qui fit ressortir d'autant plus l'arrondi de ses fesses. Impossible pour moi de ne pas admirer le tableau. Même avec quelques kilos supplémentaires liés à son traitement, Loren était une femme magnifique, du moins à mes yeux. Elle avait des fesses bien charnues, de belles jambes musclées et si sa poitrine était menue, je savais combien ses seins étaient sensibles et délicieux.

J'insistai un peu plus que nécessaire sur ses lombaires, puis remontai lentement tout le long de son dos, la massant de la colonne vertébrale aux côtés, à gauche, puis à droite. Si je m'efforçai de me concentrer sur mes gestes, je ne pus m'empêcher de jeter, de temps à autre, un regard vers son visage. Elle reposait sur sa joue gauche, les yeux fermés. Je la surpris poussant un soupir silencieux. Rien que ses lèvres s'entrouvrant réveillèrent une flamme de désir en moi. Mes massages se firent alors plus doux, devenant caresses. Un nouveau soupir, cette fois plus audible, et je commençai à me sentir bien à l'étroit dans mes jeans.

Ma main gauche abandonna un instant le massage, pour défaire les boutons de mon pantalon et pour me donner un peu plus de liberté. Je vis un nouveau frisson courir dans son dos et je me penchai alors vers son épaule. Son petit papillon était comme prêt à s'envoler et je le fixai un moment, fasciné. J'avais couché avec bien des filles qui portaient des tatouages, certains très beaux d'ailleurs, d'autres plus vulgaires, mais le papillon de Loren avait quelque chose d'attractif, d'accrocheur pour moi. Ce n'était pourtant pas le genre d'animal que je me serais fait moi-même tatouer, mais il lui correspondait très bien. Le trait des contours était fin, léger, on aurait dit que ses ailes étaient animées. Les couleurs en étaient harmonieuses, un beau violet, presque pourpre pour les ailes, une pointe de rouge lumineux au niveau de la tête. Et quelques traits fins, verts, en arabesques sur les ailes.

Mon souffle effleura son cou, je repoussai doucement quelques mèches de ses cheveux sur son épaule gauche. Un nouveau frisson la parcourut. Je me penchai un peu plus alors, ma main droite abandonnant son épaule pour se glisser sous son aisselle et chercher déjà l'arrondi de son sein. Les fragrances de sa peau parvinrent à mes narines. C'était trop fort. C'était trop beau. C'était trop bon.

- Désolé, Loren, lui murmurai-je à l'oreille, mais j'peux pas m'empêcher de te toucher. Ta peau est si douce, ton parfum est si délicat... T'es juste trop délicieuse.

Mes lèvres se posèrent juste sous son oreille, dans ce petit recoin délicat et très sensible chez elle. Son soupir devint plainte et j'abandonnai alors toute retenue. Je l'embrassai plus bas, dans la nuque, puis tout du long de sa colonne vertébrale, simplement arrêté dans mon voyage par sa jupe. Pas bien longtemps. Ce n'était pas un morceau de tissu, aussi joli fut-il, qui allait me freiner et je trouvai sans peine la fermeture éclair. Un autre très, mais vraiment très joli morceau de tissu apparut alors. Dentelles rouges, fleurs ouvragées. Une douceur pour les doigts, une tentation pour les yeux, une invitation à franchir tous les interdits.

Je ne m'y attardai pourtant pas - du moins, pas pour le moment -, faisant glisser sa jupe tout le long de ses jambes magnifiques. Certes, elle avait pris aussi un peu de poids à ce niveau-là, mais je ne doutais pas qu'elle pourrait retrouver de belles jambes élancées et musclées quand tout cela serait fini pour elle. Elle marchait beaucoup, il lui arrivait même de courir m'avait-elle dit. Ses jambes étaient enveloppées dans des bas clairs, légèrement brillants. Pas question d'agir comme un malotru avec de si belles choses, aussi pris-je grand soin à les lui retirer. Même si, je l'avouais, je les laissai tomber, bouchonnés sur le tapis.

Alors que mes mains remontaient lentement le long de ses cuisses, elle se tourna soudain. Mon regard fut instantanément attiré par sa poitrine aux pointes tendues et je pus une nouvelle fois tester la théorie de Newton : si la pomme tombe au sol, ma bouche, elle, se posa directement dessus, comme aimantée par une attractivité qui n'avait rien de terrestre. Je fermai les yeux, savourant ces petits fruits délicats, les goûtant, les suçant, jusqu'à la faire gémir et se tordre sous moi. Elle était peut-être amoureuse de son mec, n'empêche qu'elle ne disait pas non, là.

Mon t-shirt vola bien vite, recouvrant ses bas. Je sortis les sachets de capotes que je fourrais toujours dans mes poches avant de partir (certains prennent un mouchoir, moi, je prévoyais toujours d'autres types de protections : après tout, une rencontre agréable, mais fugace, dans un pub, ça arrivait de temps en temps, mieux valait être équipé) et les jetai sur le lit. Puis je me débarrassai bien vite du reste de mes vêtements pour pouvoir me consacrer entièrement aux jolies dentelles de Loren. Et surtout, à ce qu'elles cachaient.

Ses mains glissèrent dans mes cheveux, ses doigts frôlèrent ma nuque, s'attardèrent sur mes épaules. Elle n'avait jamais manifesté la moindre réticence concernant mes araignées, et ce soir-là ne dérogea pas à la règle. Même si elle éveillait en moi un désir intense, je pris le temps de savourer nos caresses et nos baisers, avant de la pénétrer avec douceur. Je lui avais promis un moment de bien-être, pas une cavalcade furieuse. Mais alors que j'entamais de lents mouvements de va-et-vient en elle, ce fut elle qui m'agrippa et me supplia d'aller plus vite, plus loin et plus fort. "Ok, Loren. Tu veux un feu d'artifice ? Alors, c'est parti..."

**

Je tenais Loren dans mes bras, elle était à demi-couchée sur moi. Si j'aimais m'envoyer en l'air, l'après n'était pas toujours au top, selon les filles avec lesquelles je me trouvais. Certaines ne pouvaient s'empêcher de causer, de me raconter leurs vies. Parfois, c'était intéressant. Parfois, ennuyeux au possible, et même si je n'aimais pas renvoyer une fille en pleine nuit, ça m'était arrivé quelques fois quand, franchement, elle me prenait la tête.

Avec Loren, rien de tout cela. On parlait rarement, dans ces moments-là. On était plus à savourer les derniers spasmes du plaisir, les dernières vagues qui se déployaient dans nos corps. Et, tout simplement, la présence de l'autre. Si j'aimais passer mes doigts dans ses cheveux, elle n'était pas en reste pour caresser mon torse. Parfois, c'était l'inverse : il m'arrivait de reposer sur elle, sur sa poitrine, de laisser mon visage être englobé par ses deux seins si doux. Et c'était elle, alors, qui me coiffait. Ou plutôt, me décoiffait. Mais qu'importe : c'était très agréable. Et même si nous n'avions pas couché ensemble depuis deux ans, cela n'avait pas changé.

Je pensais qu'elle allait s'endormir, épuisée comme elle me l'était apparue. Pourtant, ses doigts parcouraient toujours mes muscles, remontant parfois sur mon bras, parfois jusqu'à ma clavicule qu'elle soulignait ainsi. Aussi me surprit-elle quand sa main descendit plus bas sur mon bas-ventre, frôlant mon sexe au repos, à peine caché par le drap. D'ailleurs, le drap, il se retrouva vite sur mes jambes. Et mon sexe, plus du tout au repos.

Je me tournai un peu vers elle, pour la regarder. Elle avait les yeux fermés, le visage presque serein. Rien, à la voir ainsi, n'aurait pu faire penser qu'elle avait des idées et des envies plus que coquines. Je la laissai continuer, car, ma foi, c'était très agréable et je n'avais rien contre le fait de remettre le couvert.

Oui, je la laissai faire quand elle s'étira, se redressa et vint s'étendre sur moi, le visage tout au-dessus du mien. Je plongeai dans ses yeux, de ce vert que je n'avais vu que sur la lande écossaise, n'en déplaisait aux Irlandais dont le vert était la couleur emblématique. Elle se pencha un peu plus et m'embrassa, d'un long baiser, profond, intense et assez brûlant. Ce fut elle qui rompit notre baiser et elle me dit, tout en me regardant à nouveau droit dans les yeux :

- J'ai envie de toi.

J'avais de très bons réflexes, heureusement, car elle commençait à onduler langoureusement et dangereusement sur mon bas-ventre, et je saisis rapidement une capote pour lui permettre de continuer comme elle le voulait. Ce fut intense et brûlant et alors qu'elle prenait son plaisir sur moi, je me dis qu'elle était vraiment belle ainsi, avec ses seins tentateurs pointant vers moi, ses cheveux emmêlés et trempés de sueur, son corps chaud et accueillant. Et son regard, de ce vert magnifique.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Pom&pomme ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0