4/Le pantin (quatrième partie)

8 minutes de lecture

Le pantin

Je tire un chariot en bois dedans une caisse à musique lourde. En sortant de l’école, le vent frais du soir me chatouille la peau, me donne des frissons. Je rencontre une professeure et une élève. Me voilent en difficulté, elles veulent m’aider. Je prononce que je n’ai pas la nécessité d’avoir des renforts, en contrôlant ma respiration afin qu’elles ne voient pas mon essoufflement. L’élève en uniforme identique au mien, mais de la couleur inverse, en blanc.

Me demande curieusement ce qu’il a dans la caisse. Je lui réponds que c'est des décors et des vêtements vieux du club théâtre, et que je dois soit les restaurer pour une autre utilisation ou les vendre pour trouver des fonds. L’enseignante me scanne pour vérifier si je fais bien partie de ce groupe. Elle voit l’insigne, une broche en métal forment un jabot, un ornement de tissus principalement en dentelle, parfois, il se déclinait sous d’autres tissus. Il mettait en valeur les torses aux XVIIIes et XIXes siècles. Composé de plusieurs volants théâtraux, les uns en dessous des autres en forme de pyramide. Sa pointe était accrochée à un collier qui épousait les coups des hommes riches.

Elles le discernent et acceptent ma raiponce. Puis elles partent, me laissant tranquilles. Je repars dans la direction de chez moi. Sur le chemin, je prends les raccourcies qui ne sont pas souvent sollicités. Je rentre, mon souffle et mon cœur sont à mille à l’heure, mes bras me font souffrir, mes mains sont rouges et mon corps tremble. Mais il reste à placer cette caisse dans la cave. J’ai réussi à la descendre avec difficulté. Ouf ! Sans casse.

À la cave sombre et sèche, je prépare un meuble, des laçages. Je sors un pantin, une jeune fille blonde sur maquiller et bronzer, endormie. La porte sous les aisselles, l’assoit sur la chaise. J'en tortille ses poignets, ses chevilles pour qu’elle ne dégringole pas puis lui enfile un bandeau opaque sur ces yeux.

Je remonte, chercher dans le salon la caméra et le trépied. Ensuite, je redescends sous terre. En voulant l’installer, je me suis aperçu qu’il n'avait pas de place. Des cartons mal rangés partout qui prennent trop d'espace. Je pose mes affaires qui étaient entre mes mains. Je déplace les cubes marron avec des poids tous différents. Certain un peu lourd, certain sont des plumes, certain très Lourd. Soudain, en bougeant l’un d’eux, un bruit creux, un peu aigu, pourtant doux et un peu métallisé se fracasse au sol. Je me penche dans l’ombre et attrape une petite cassette audio. À quoi peut-elle bien servir ? En rangeant encore une petite demi-heure, je trouve une deuxième. Enfin assez de place pour poser la caméra. Malheureusement, mon uniforme scolaire est un gris poussiéreux au lieu d’être un beau noir séduisant, pufffff…

Le pantin dort, la fatigue surgit et commence à englober mon corps. Avant d’aller me coucher, je mets mes habits à la machine à laver. Oups ! Ma mère n’est pas là pour les mettent au sèche-linge pendant la nuit. Je réfléchis quelques minutes, et puis tampi j’actionne une alarme.

Installée en cours, j’écris et mes pensées divaguent au gré des lettres paradoxe, le cheminement des changements des syntaxes me souffle, m’envoie la réponse d’Info-chan «Une fille à l’école porte ce nom, c’est Musume Ronshaku voici sa photo ». Génial, le plan commence.

Je surveille rapidement cette élève. De l’herbe verte, sous mes pieds puis une fille cachée dans un coin de la cour, elle stresse. Je m’approche et je viens la questionner. D’une voix basse et les cordes vocales, légèrement tremblantes, elle annonce : « Je n’ai plus de cigarettes, il me faut un paquet, peux-tu m’aider ? ». Ma réponse la favorise et je la rassure. Elle s’en va. Je pars et regarde devant moi, j'avance près du mur. Dans mes mains mon téléphone portable, un petit coup d’œil au « catalogue » d’Info-chan sur ces services. Il faut une culotte pour avoir ce paquet de cigarettes. Je relève la tête, en face les toilettes les moins utilisées du lycée. À leur de pointe des filles aux cabinets. Seules quelques-unes très courageuses y vont ou pénètre avec un défis. Apparemment, celles des garçons ne sont pas maudites. Bon après, c’est que des ragots, car les toilettes sont au troisième étage et qu’on n’a pas très envie de monter toutes ces marches.

Je rentre, j'allume la lumière. Quelques filles viennent. Je me lave les mains. Les camarades rentrent dans les cabinets, le téléphone portable à la main en discrétion par en bas ou le haut vers les coins, je prends des photographies de culotte assez originale. Enfin, je crois ! Si quelqu’un ne l’a pas fait avant moi. Peu à peu l’atmosphère devient lourde et observateur. Je vérifie qu’il n’a pas de caméra, il en avait point. Elle devient pesante.

Je frissonne, mon cœur bat comme le galop des chevaux. Mes mains moites et mon corps ressent quelque chose, mais quoi ? Je capture les derniers clichés. En partant, j’éteins la lumière pour faire peur aux filles. Mai ! Là, un frôlement sur ma peau. Je rallume à toute vitesse, cependant personne. Mon cœur bat la chamade. Je pars vite. En marchant d’un pas vif, je regarde les clichés. J’en ai pris plus que j’en avais besoin. Trois petits sous-vêtements, et m’aperçut qu’il a un joli string. J’ai remarqué qu’il méritait comme deux culottes, super ! Je le laisse de côté. Puis avec mes images, j’ai commandé le paquet de cigarettes et un autre service appelé « Fournir info étudiant » afin de posséder plus de renseignement sur la personne, Ronshaku-san.

Assise sur un banc dans la cour, je regarde mon téléphone portable, les informations d’Info-chan me sont parvenues. Bingo ! Je sais qui est son père et les faiblesses de la famille. Le paquet de cigarettes sera remis en dessus de sa fenêtre comme d’habitude. Je lève la tête, je l’attrape, puis rendez-vous au même endroit où j’ai rencontré la fumeuse qui se cachait en manque de nicotine. À la bonne heure, je prends le virage et je tourne la tête, me voici en face d’elle. Je lui donne son paquet. Elle se met à crier « Tu es devenue ma meilleure amie ! ». Choquer, je lui réponds que je n’ai pas fait grand-chose. Pour me remercier Ronshaku-san m'a discrètement dit qu’elle avait confiance en moi et qu’elle m’aidera avec plaisir pour n’importe quel problème.

La journée d’après, mes doigts sur le clavier de mon téléphone, j’envoie un message à Musume-chan, quant à se réunir toutes les deux au coin secret de la cour. Elle me répondit qu’elle pourra lâcher sa bande de copines. Je me retourne l’infirmerie est devant moi, regard s’il n’a pas l’infirmière par les petites vitres. Super, elle n’est pas là.

J’y rentre, laissant la porte entre-ouverte pour entendre si une personne arrive. Attentive, je prends une seringue dans le tiroir du bureau puis cherche un flacon. Après d’avoir tout pris, je pars. Adossée sur le mur, je l’attends et nous nous retrouvons. Je lui demande si elle voulait m’aider à ranger une petite pièce de l’école là où le club de drama range leurs affaires. Je lui explique qu’il n’a pas pour longtemps. C’est que des bricoles. Bien évidemment, elle accepta. Nous sommes parties. Arriver dans la salle je ferme la porte ainsi nous commençons à ranger. Je sortis le flacon et la seringue qui absorbe le liquide, puis, je me suis mise discrètement derrière Musume-san.

Ma main mise devant sa bouche, elle essaye de se débattre. J’enfonce l’aiguille dans son coup dans l’artère carotide. La haute dose de tranquillisant l’endormit dans un profond sommeil. Je la mets avec difficulté dans la caisse de musique. Je brûle l’arme et le flacon à l’incinérateur. La sonnerie sonne, je reviens à moi. Je regarde autour de moi et m’aperçois que le cours d’anglais est fini. Pendant l’après-midi, je me balade dans les couloirs de l’école, puis j’entends, une voix que je connais.

La voix magnifique de Senpai. Je me cache postérieurement, au coin de mur pour l’observer. Il parle et rigole avec ses amis. Mes joues rougies et chauffait puis mon corps s'est aussi mis à s’enflammait. J’ai pris une bouffée d’air et du courage. Je pars en sa direction, il ne me voit pas encore. Mes jambes tremblent un peu quand elles sont en mouvement. Presque assez proches de lui, mes membres inférieurs deviennent mous et je tombe par terre sur le ventre.

Tous les garçons se sont retourné et m’ont vus. Je réussis à avoir un moment de force grâce à la honte pour me relever et courir loin d’eux. En même temps, Yamada-san s’exprime « elle est bizarre ». Je suis allée aux toilettes, en me regardant dans la glace, mon visage entier est rouge vif. Je me jette de l’eau dessus et répartie. Ensuite, la journée a pris son mouvement habituel cependant tout le monde à remarquer l’absence de Musume-chan, ils croient qu’elle est malade et rester planté dans le lit. Fin d’après-midi de retour chez moi, je descends au sous-sol.

Le pantin est réveillé. Je vais chercher le transformateur de voix pour qu'elle ne puisse pas me reconnaître. Je m’enfonce dans l’obscurité de la cave. Avec ses yeux bandés, Ronshaku-san a peur de tous les bruits. Mais surtout de mes pats. Sa peur lui fait dire : « Où suis-je ? Qui êtes-vous ? » Avec, une voix aiguë et tremblante. Je lui réponds d’une voix très grave et métallique que je ne sais pas. Ce qui l'effraie encore plus et essaye de se libérer. Je lui dis qu’elle pourra faire, un appelle “d’Au Secours” à son père quand je lui dirai. J’allume la caméra et commence la vidéo. Je l’épouvante en gloussant :

- Je vais te torturer.

- Pourquoi… Fais-tu ça ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?

-Parle à ton père, Messieurs Ronshaku Loans. D’une intonation peu sympathique.

- Papa…. S’il te plaît …. Aide-moi… ! J’ai peur ! … Je ne… veux pas mourir…..

Je coupe la vidéo.

J’ai créé un faux compte mail, j’en vois la vidéo à son père. Il répond presque instantanément.

Ronshaku-san a écrit : bande d’enfoirés, qu'avez-vous faits à ma fille ?

Je ne l’ai pas encore blessé, mais cela pourrait arriver.

Si vous voulez la revoir, il faudra faire tout ce que je dis.

Que voulez-vous ? Morveux !

Libérez tous vos clients de leur dette.

Vous êtes cinglé ! Cela va couler mon affaire, mon entreprise.

À partir d’aujourd’hui, si vos clients payent encore leur dette, j’enlève chaque jour un doigt à votre fille bien-aimé. Si vous voulez la retrouver entière, il faut réagir dès maintenant.

Monstres… Vous n’êtes pas humain !

Vous non plus, vous n’êtes pas humain à ruiner les personnes de tout leur argent pour vous enrichir et eux vivre dans la rue. Faite attention aux doigts de votre fille.

Ok… Je le ferais.

Bonne décision.

Je la laisse dans le sous-sol, et je remonte pour me préparer à manger. Quelque temps après le téléphone portable vibre, je regarde et c’est un message de Kokona-chan.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Pensia Hisaka ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0