Problème n°4

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20 heures : Quelques minutes avant le début du duel.


Dans les vestiaires des femmes, Marie se changeait avec l'aide de Annie. Celle ci l'aidait à choisir ses vêtements, parmi un ribambelle de vêtements aussi coloré les uns que les autres. Elle choisi un pantalon droit souple noir à fleurs rouges, et un T-shirt crop rouge écarlate qui recouvrait sa poitrine jusqu'à son cou. Marie se faisait coiffer par Annie, qui a décidé d'opter pour une simple queue de cheval haute, ils sont sortis et Marie avaient un gilet de soie sur les épaules, afin de cacher les cicatrices abominables qu'elle portait. Le gymnase était éclairée, et à son entrée, Marie fut applaudi, accompagné de cris chaleureux.

Peter était ainsi sur un banc, juste à côté de l'espace de combat, il fut pris de stupeur en voyant Marie entrer avec un grand sourire et une posture fière, sans gêne. L’apparence de la jeune fille illuminait les yeux gris du garçon, il n’avait jamais pensé d’une telle façon, elle brillait dans ses yeux et son coeur s’emballait. C’était un phénomène qu’il ne comprenait pas, une nouvelle sensation dans sa vie morose et monotone.

Ce dont il ne s'attendait pas était Camille, le même garçon de sa classe, en tant que juge avec un large sourire et des yeux brillants. Peter ne l'avait connu que comme un enfant à problèmes à toujours causer des problèmes, jamais comme quelqu'un capable de sourire jusqu'aux oreilles. Il avait un micro dans les mains, juste devant ses lèvres teintes de son rouge à lèvres noir. Il fut appelé par Marie pour être l'arbitre, au vue de leur relation. Une relation sans sentiment exprimé, Camille était son ami d’enfance, son admireur secret, son servant et un pervers inconditionné uniquement envers Marie. Aussi étrange que ça pouvait paraître, Marie l’aimait pour ce qu’il était, malgré les nombreux défauts qu’il possède.

  • Bienvenu dans le duel traditionnel de la famille Hamilton. Pour ceux qui ne savent pas encore de quoi il s'agit, je vous explique brièvement : c'est un combat brutal, où les deux adversaires se battront jusqu'à l'évanouissement. Souriait Camille au centre de l'arène. Pour ainsi dire, ça permet de vous défouler !

Des rires retentirent dans le gymnase, et Camille reprit son discours, tout en déroulant un grand drap blanc, placé sur l'un des murs du gymnase. Pourtant, le père de Marie n’était pas amusé, il était très inquiet pour sa fille. Elle qui n’a su se défendre contre sa propre mère, comment pourrait elle se défendre maintenant ? pensait il. Il avait nullement connaissance des capacités de sa fille.

  • D'un côté, nous avons Rubis Vertraugen, la femme de notre cher Arnold. Et de l'autre côté, nous avons Mademoiselle Marie, idole de la famille ! Nous espérons un match partial !

Quand Marie est entrée dans l'arène à l'appel de son nom par le garçon, les applaudissement se sont intensifié, elle a enlevé son gilet et s'est approchée de sa mère. Le gong de la cloche a retentit et la jeune fille a affiché un sourire terrifiant, surprenant sa mère. Rubis comprit qu'elle s'était entrainé dans un combat dangereux, et a pris cette occasion pour mettre le premier coup à sa fille. Les yeux rivés sur elle, Marie esquiva le poing de sa mère, et serra son propre poing, elle le projeta contre le visage de sa mère de plein fouet. Arnold criait contre Marie, après avoir vu sa femme saigner du nez et hurler de douleur, les jambes tombées au sol. Elle ne l'écoutait pas et claqua des doigts, tout en marchant sur les mains de sa mère, en agonie au sol. Un vidéo-projecteur s'est allumé et s'est reflété sur le drap blanc déroulé par Camille, Marie était assise devant et annonçait quelque chose :

  • Marie Hamilton. 15 ans.

Elle avait un bleu à l'oeil, et le nez en sang, puis une dizaine de vidéos de sa mère en train de l'attaquer, de l'insulter, de lui brûler la peau ont défilé devant tout le monde. Chaque vidéos recensait une journée durant le peu de temps qu’elle est restée avec cette immonde femme.

Arnold s'effondrait à terre, il ne pouvait plus rien affronter, jusqu'à qu'il voit sa femme se prendre un coup de pied au visage, malgré qu'elle soit déjà en train de souffrir. Son père est monté sur l'arène et a défendu sa femme, même si en face de ses yeux, il voyait les atrocités qu'elle avait commis contre sa fille.

  • Arrête, Marie. Elle a assez souffert. Déclarait son père en embrassant sa femme sur le front.
  • Avant de venir chez vous, j'ai promis à Grand-père de respecter trois lois : ne frappe jamais les femmes, sois féminine et discipliné et sois toujours fière de ce que tu es. Déclarait Marie en s'agenouillant devant eux. J'ai pleuré, supplié pour ne pas me faire frapper, a-t-elle stoppé ses coups ? Pas du tout.
  • Tu ne comprends pas encore, Marie. La jalousie peut parfois nous rendre fou. Rétorquait Arnold, en baissant les yeux.
  • Jalousie ? mais de quoi était elle jalouse ? Infames déchets, c’est ainsi que Grand mère qualifiait les personnes dépourvu de valeurs humaines. Père, as-tu essayé d’agir en père avec moi, ne serait-ce qu’une seule fois ? demandait-elle avec un grand sourire.

Une approbation. Un sourire. Des insultes. Marie descendait de l'arène, le visage noyé de larmes, caché derrière ses cheveux qu'elle a détaché, passant juste à côté de Annie. La colère l'a envahi, en voyant sa maîtresse en pleine détresse, elle a couru jusqu'à Arnold, et l'a frappé au visage de plein fouet. Même si grâce à lui, Marie est parmi eux, aujourd'hui, elle ne pouvait pas le pardonner. Soudainement, Rubis s'est mise à hurler de douleur, elle était à quatre patte, se couvrant le ventre fermement. Marie revenait sur l'arène, récupérant son gilet en soie, elle voyait Arnold la regarder avec haine, tout en essayant d'apaiser sa femme. Le ventre de sa femme était couvert de marque de poing, très récente, et son marie ne savait plus quoi faire. Il regardait Marie et lui a demandé ce qu'elle avait fait.

  • Ce n'est pas étonnant, vous savez. Intervint Annie, subitement. Vous ne savez pas le passé de votre propre fille ? Vous êtes vraiment idiot. Si vous n'étiez pas sa famille, vous seriez déjà à l'hôpital, au bord de la mort.

La tête de Marie s'est mise à tourner lorsqu'elle s'est détendue en écoutant la voix de Annie, sa vue s'assombrissait et elle s'est évanouie dans l'arène. Elle était faible, et respirait difficilement, elle avait de la fièvre. Une fièvre aussi soudainement qu'intense, elle était brûlante, elle devait être ramené au manoir immédiatement.

Elle n'était plus consciente, toute la fatigue qu'elle avait accumulé lui retombait en plein visage, elle ne pouvait plus faire le moindre geste. Peter voyait les spectateurs s'affoler et courir partout en essayant de contacter les médecins disponibles à cette heure-là, il pensait assister à un cirque. Il ne connaissait Marie comme une fille solitaire, jamais le genre de fille ayant autant d'influence sur les autres, et peu à peu, un sentiment étrange très intriguant l’envahi. Il ne savait pas la cause et pour une fois, il voulait la savoir et ainsi, il s’est décidé à observer la jeune fille aux multiples facettes. Georges rugissa de se calmer, afin de stopper le brouhaha occasionné. Sa voix puissante et portant a calmé la grande famille, il prit le micro soudainement :

  • Veuillez ne pas vous inquiéter, notre tendre enfant a toujours une santé délicate, la seule chose que nous avons à faire est la ramener à la maison. Je compte sur vous pour lui préparer un délicieux repas pour lui permettre de se remettre. N'oubliez pas que nous sommes le dernier refuge de Marie.

Le duel était terminé, la vague de mouvement fut très soudaine et s’est apaisée aussi subitement qu’elle était arrivée. Annie, George et Camille ont ramené Marie à la maison, mais sur le trajet, Marie s'est mise à gémir, à pleurer, et à hurler de douleur. Personne ne pouvait la stopper, Georges était celui qui conduisait et ne pouvait l'apaiser comme il le faisait. Il était enragé contre la famille de son fils, qui avait blessé leur petit ange d'une façon si horrible. Son corps meurti, autant que son coeur, son visage aux cernes noires, et ses sourires timides, sa petite-fille ne savait plus comment agir autour des gens, peur d'être frappé par eux.

Mercredi 27 Mars : 15 heures.

Marie se réveillait enfin, et posait ses pieds sur le parquet de sa chambre, elle sentait un doux duvet poilu lui touchant la jambe. Elle allumait la lumière, éclairant sa chambre plongé dans la pénombre, sa chambre était envahi de cadeaux, et d'un gros chien poilu, un berger allemand endormi. Personne ne la laissait de côté dans cette maison, et elle se sentait en sécurité ici. Elle descendait dans le salon, habillé d'un simple pantalon de sport large et un T-shirt trempé de sueur, elle allait voir son grand-père dans le salon, qui parlait avec ses parents et ses frères.

  • Grand-père, j'ai faim. Déclarait-elle, une main sur son ventre.

Le visage de son grand-père s'est illuminé, et il s'est précipité dans la cuisine pour demander aux cuisiniers de préparer un grand repas luxueux pour leur "princesse". Des cris de guerre se sont élevé et ça a fait rire Marie, qui est allée enlacer Annie, dans un coin de la pièce, le visage terne, inexpressif.

Elle connaissait très bien son garde du corps, toujours à se lamenter pour les incidents qui arrivait à Marie, se mettant à la place de la coupable.

"Si j'avais su la protéger mieux, elle n'aurait jamais souffert autant" se lamentait Annie, dans sa tête. Elle quittait la pièce en laissant sa protégée derrière, mais Marie lui prit la main avant qu'elle ne puisse quitter le salon. Elle la plaquait au sol, en essayant de la calmer, elle la connaissait par coeur. Arnold voulait arrêter Marie, en l'écartant de Annie, jusqu'à que celle-ci déclare :

  • Je te connais très bien, Annie. Tout ce qui m'arrive n'a jamais été de ta faute. Tu crois que te rencontrer a été une erreur, mais tu sais, te rencontrer m'a sauvé.
  • Je ne peux sauver personne. Répondit Annie, se cachant les yeux pour pleurer. Si j'avais mieux observé votre condition, vous ne seriez pas ainsi.
  • Annie, mis à part vous, personne ne sait que j'ai une faible santé. Souriait Marie en saisissant au creux de ses mains le visage de Annie. Dis-moi, si je disparaissais, serais-tu heureuse ?
  • Non !
  • C'est pareille pour moi.
  • Vous avez fini, les miss? Intervint soudainement Georges en soulevant avec facilité les deux jeunes filles.

Son grand-père amenait une ribambelle de nourriture, permettant de remplir le ventre vide Marie, elle s'asseyait sur une chaise, et dévorait tout avec un large sourire. Ses joues semblaient exploser à chaque bouchée, Arnold ne comprenait plus ce qui se passait, des gardes prenaient des photos de Marie. Idole de la maison, sa propre famille de seulement son père, sa mère et ses frères se sont soudainement rappelé qu'ils n'ont jamais vu Marie rire, pleurer et manger avec eux. Ils ont soudainement réalisé l'évidence, ils n'ont jamais été là pour elle.

Que faisait-elle au lycée et au collège ? Comment a-t-elle grandi ? Jamais ces questions n'ont effleuré leur esprit avant aujourd'hui. Ils n'ont pensé qu'à eux-même, sa mère s'est assise juste à côté de Marie pour lui parler, cependant, sa fille sortit un tournevis pointu et l'a approché du visage de la femme, toujours en continuant de manger.

  • Ne me parle pas, enflure. C'est à cause de toi que j'étais dans cet état, je te signale. Je ne peux pas dormir avec vous dans la même maison, parce que tu n'as aucune valeur humaine. Déclarait Marie, tout en mangeant. Grand-père me frappait parfois quand je n'étais pas sage, mais c'était normal. Il m'aimait. Mais toi, c'est différent.
  • En quoi est-ce différent ? Balbutiait-elle toute tremblante face au tournevis juste en face de ses yeux.
  • Il n'y avait aucun amour dans tes coups. Triste, mais moi-même, je ne t'ai jamais vu comme ma mère, juste comme la femme qui m'a donné naissance. Je ne sais rien de vous et vous ne savez rien de moi, n'est-ce pas ?
  • Pourquoi es-tu si méchante ? Sanglotait soudainement Chris, en s'approchant de sa mère et l'enlaçant tendrement.
  • Pourquoi ne m'avez-vous pas protégé ?

Chris ne put répondre et a stoppé ses sanglots en voyant Marie remettre le tournevis dans sa poche. Elle rassemblait les assiettes et les ramassait, sa grande quantité absurde de nourriture a été dévoré, comme une bouchée de pain. Marie leur a proposé de visiter le quartier autour de la maison ensemble, puis est retournée dans sa chambre pour se doucher et se changer. Des jeans et des T-shirts étaient tout ce qui lui restait, elle prit un simple jean noir et un T-shirt à carreaux, rentré dans son pantalon. Des lourdes chaussures de cuir et elle était prête pour sortir. Son berger allemand, Break, insistait pour les accompagner avec sa queue qui battait le vent, et fut emmené avec une laisse en métal à cause de vivacité. En voyant sa famille porter de luxueux vêtements, elle pensa :

  « Il vont le regretter bientôt »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils furent encerclé par un groupe de mafieux, et un homme du même âge que Marie s'est approché d'elle, demanda aux hommes de les attaquer. Marie n'aimait pas que cet homme se comporte ainsi, et avant même que les individus l'attaquent, elle s'est avancée vers cet homme.

  • Laura, tu ne me reconnais pas ? Déclara Marie en lui faisant une pichenette sur son front.
  • Marie ?!

Le visage étonné, et heureux de l'homme au sol au prénom de fille, a ranimé des souvenirs à Marie, d'un temps où elle était encore qu'une petite fille sans responsabilité. Marie avait un grand sourire aux lèvres, et l'homme

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