Chapitre 5

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Ellie gigotait, sans que le sommeil lui gagne, l'histoire de Kyle lui tournait en tête, son visage sur la photo la hantait, il était joli garçon. Pensa-t-elle. Elle se leva pour prendre un verre d'eau, et en profita pour regarder la photo dans le placard, elle s'assied sur le fauteuil prêt de la cheminée, et s'endormit aussitôt.

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Ce matin, comme chaque matin, Cameron se leva pour préparer son café. Il vit Ellie, assise, endormis dans le canapé, elle tenait quelque chose entre les mains, serré sur son cœur, il s'empara du portrait, et il sourit. Le vieil homme était devenu aigri depuis la disparition de son fils, mais à chaque fois qu'il regardait Ellie, ses yeux brillaient. Il se souvint du jour où ils lui avaient annoncé la disparition de Kyle, il s'était écroulé, le monde lui semblait tombé sur la tête, mais grâce à cette petite, ce dit-il, il pouvait de nouveau voir l'avenir.

Ellie se réveilla en sursaut en voyant Cameron.

- Alors bien dormis?

Elle acquiesça avec un sourire. Puis s'étira dans le canapé. Et elle chercha la photo partout autour d'elle.

- Je l'ai remis à sa place.

- Je suis désolé. . .

- Il était beau n'est ce pas ?

- Je l'avoue.

Leur discussion s'arrêta à là, après qu'Ellie prétexta devoir aller faire faire ses besoins à Sasha.

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Assise autour de la table de la salle à manger, Ellie épluchait les pommes de terre, pendant que Cameron feuilletait son journal. Quand les freins secs d'une voiture se fit entendre dans la terre sèche de l'extérieur les fit sursauter.

- Mais que se passe-t-il ? Ronchonnât Cameron.

- Cameron ? Cameron ?

- Becqua ? Mais que se passe-t-il enfin ?

- Une lettre. . . Cria t'elle essoufflée.

- Une lettre ? De quoi parles-tu ?

- Une, une lettre de Kyle est arrivées.

Le prénom de Kyle résonna dans la tête de Cameron.

- Kyle ? Que dit la lettre ? Elle t'est destiné ? De quand dâte t'elle?

Puis la voix de Becqua s'adoucit.

- Elle date d'il y a trois ans. Juste avant qu'il ne disparaisse.

Les bras du vieil homme en tombèrent.

- Je suis désolé, je n'aurais pas dû te le dire.

- Non, tu as bien fait. S'il te plaît, lis-la-moi.

- " Ma Cher Becqua. Je suis arrivé sur le terrain, ici tout est différant, le sol est sec et le soleil bas son plein toute l'année, la pauvreté des gens me fait mal au cœur, et en voyant cela, je me dis que je suis chanceux, chanceux de t'avoir toi, ainsi qu'une famille aimante. Je ne sais pas si je pourrais supporter cela très longtemps, mais il le faut, car on a besoin de moi ici. Tu diras à papa qu'il me manque et que souvent, il occupe mes pensées. Je demande aussi à maman de veiller sur moi ainsi que sur vous. Dis à tante Suzanne que sa tarte aux potirons me manque terriblement. Et ne vous en faites pas pour moi, je reviens bientôt. Chaque jour, je pense à toi ma Becqua. Je vous embrasse tous et je vous dis à très vite. Kyle."

- Mais pourquoi la reçois-tu que maintenant ?

- Les services postaux se sont excusés, elle était restée dans leur ancien local. Et comme il vient d'être réaménagé, ils l'on trouver dans un vieux tiroir.

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