4 VISITES INATTENDUES

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Un soir, la vache sans nom reçut une visite inattendue. Grâce à la perspicacité de Jaunette, ses sœurs suivirent les traces laissées par la charrette. Lorsqu’elles arrivèrent devant la grange, la vache sans nom sauta de joie :

— Mes sœurs vous voilà ! Cela me fait plaisir de vous revoir ! dit-elle émue.

— C’est donc ici que tu te cachais ! s’exclama Jaunette. Pourquoi es-tu partie ? Tu n’aimes plus notre compagnie ?

— Non ! se défendit-elle. Je voulais juste venir en aide à cette famille pour qu’il ne manque de rien !

— Tu peux me dire qui est ce garçon boutonneux qui caresse ma robe en ce moment ? demande Bleuvette.

— Oh ! Thomas, tu es là ! Je te présente Bleuvette, Jaunette et Rougette. Ce sont mes sœurs.

— Thomas regarda sa main, étonné de ne pas la retrouver bleutée. Il regarda les vaches colorées avec un air ébahi.

— Bon bonjour ! bégaya-t-il impressionné.

— Il me reste deux jours. Vous tombez bien, j’aurai besoin de votre aide !

— Bleuvette que peux-tu me dire sur cette terre ? demanda la vache sans nom en l’invitant à manger l’herbe amenée par Thomas.

Bleuvette gouta l’herbe et n’en revint pas. Elle reprit une rasade qu’elle mâcha inlassablement. Tout en ruminant, elle s’exclama :

— C’est une terre d’excellente qualité qui a donné cette herbe. Elle n’a pas besoin d’être arrosée, elle se suffit à elle-même. Elle est regorgée d’eau et en sels minéraux ! Je n’en ai jamais mangé aussi sucrée ! quelle est bonnnnneuuuhhh !!!

— Merci Bleuvette ! Et toi Rougette pourrais-tu me dire quel type de graine pousserait sur cette terre ?

— Sans hésitation, je dirais des raisins, des cerises de la pastèque, des tomates et des pommes d’eau ! s’exclama-t-elle enthousiaste.

— Mais comment arracher toutes ce herbes et labourer un si grand terrain en si peu de temps ! s’exclama la vache sans nom.

— À moins d’avoir quatre vaches, dont une gourmande ! s’exclama Jaunette.

— Mais comment faire pour que ta famille ne vous voie pas ! Il se poserait des questions avec vos couleurs ! dit la vache sans nom.

— Demain, je demanderai à mon mère pour qu’on organise un pique-nique près de la mer. Nous reviendrons à seize heures ! s’exclama le petit garçon avec un grand sourire.

Les quatre sœurs dormirent dans la grange et comme si rien n’avait changé, la vache sans nom raconta une nouvelle histoire à ses sœurs. Contrairement aux autres fois, celle-ci parlait d’une vache qui aimait aider les familles dans le besoin.

Le coq annonça à six heures, une superbe journée ensoleillée. Son cri fut si énergique qu’il réveilla toute la maison. Bleuvette, Rougette, Jaunette et la vache sans nom étaient plus motivées que jamais. Toutes les tâches étaient bien réparties. Bleuvette arrachait les mauvaises herbes, Rougette et la vache sans nom labouraient le terrain, tandis que Jaunette semait des graines.

Elles travaillèrent toute la journée. Le soleil brillait de mille feux. Le chant des oiseaux retentissait dans la vallée pour annoncer la venue d’un changement. Les vaches s’activèrent. À seize heures tout fut terminé. Les trois sœurs repartirent du côté enchanté de la forêt.

Quand la petite famille de Thomas revint de sa promenade, ils restèrent bouche bée devant le champ labouré.

— Qui a fait ça ? Demande Aristide ébahi.

Il observa alors la vache piétiner la terre au ralenti. Le fermier sceptique eut presque l’impression de voir celle-ci lui sourire. Il regarda alors son jeune fils qui courut la rejoindre le cœur rempli de joie. Aristide secoua la tête à l’idée que ce soit une vache qui ait labouré tout son terrain. Sa femme vint à ses côtés et s’exclama :

— C’est un miracle ! Nos vœux ont été exaucés !

— Ne te réjouit pas trop vite ! La mauvaise herbe repoussera ! s’exclama le père défaitiste et rempli d’amertume.

— Soit heureux de voir le bonheur rentrer dans notre vie ! lui rétorqua sa femme.

Cela faisait très longtemps qu’Aristide avait baissé les bras. Il ne croyait plus en rien. Solange lui sourit, puis alla rejoindre Thomas. Assise sur le dos de la vache, Loïs profitait du petit tour de manège.
Les semences plantées commencèrent à pousser quelques heures. Aristide n’avait pas pris conscience qu’il habitait une terre agricole aussi fertile. Il entreprit alors le projet de faire un petit potager. Dès le lendemain, il acheta des arbustes au marché en échange d’œufs et de lait frais. Thomas était ravi de voir que la joie de vivre et les éclats de rire animèrent sa petite ferme.

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