2  LA RENCONTRE

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Le lendemain, au pipi ri chantant, alors que notre vache sans nom se promenait sur un sentier de la forêt, elle tomba sur un petit garçon, assis près d'une charrette renversée. Elle s'approcha si discrètement que le petit garçon n'eut pas le temps de la voir.

— Comment t’appelles-tu ? demanda-t-elle.

Le petit garçon leva la tête, regarda autour de lui et ne vit personne. Il remit son visage entre ses mains pour pleurer de nouveau.

Meuuuhhh pourquoi tu pleures ? demanda de nouveau la vache.

Le petit garçon leva de nouveau la tête pour regarder le seul être vivant autour de lui. Il vit une vache, avec de grands yeux marron clair qui lui faisait un large sourire.

— Tu parles ? Mais … mais une vache, ça ne parle pas ! dit-il effaré.

Meuh... c’est queuuuhhh... je ne suis pas une vulgaire vache ! Je suis la vache de la forêt enchantée qui parle et qui seuuuhhh demande pourquoi elle tombe sur un petit garçon aussi triste ?

— C’est mon âne... Il a renversé la charrette de mon père !

La vache observa le sol imbibé de trace de lait, orné par des rayures rouges. Une forte odeur d’épice la fit éternuer.

Meuuuhhh ce n’est pas grave ! Tout ce qui compte c’est que tu ailles bien ! dit-elle pour le réconforter.

— C’est mon père qui voulait… Nous sommes pauvres et nous n’avons pas de quoi manger. J’étais parti au marché échanger des épices contre de la nourriture pour ne pas que l’âne passe à la casserole. Et ce maudit âne a tout jeté et s’est enfui ! s’exclama le garçon déçu.

Meuuuhhh ! Ne t’inquiète pas, ton père te pardonnera. Rentre chez toi et tu verras que j’ai raison.

Tandis que la vache reprenait sa route, le petit garçon sécha ses larmes puis tenta de redresser la charrette. Mais celle-ci était si lourde qu’il glissa et tomba sur le sol. La vache s'arrêta et observa l’enfant désemparée. Elle imagina cette famille pauvre. La détresse du père apprenant qu’il n’avait plus d'âne, plus de nourriture, plus d’animal pour tirer la charrette, plus de charrette. Embêtée de voir ce petit être découragé, la vache fit demi-tour et lui proposa un marché.

— Si tu m'euuuhhhdes à trouver ma couleur… je t’aiderai !

— Trouver ta couleur ? reprit le garçon intrigué.

— Je t’expliquerai ! Attache la corde de ta charrette autour mon cou et conduit moi chez toi ! Tu expliqueras à ta famille que tu as rendu un service à un vendeur et qu’il t’a proposé de meuuuhhh garder pendant une semaine. Fais-moi confiance, tout rentrera dans l’ordre ! Parole de vache enchantée !

Haut comme trois pommes, à peine âgé de huit ans, Thomas était brun, aux yeux marron clair, avec des cheveux noirs comme de la cire. Il vivait loin de la ville, dans une petite ferme avec son père Aristide, sa mère Solange et sa petite sœur Loïs. Aristide, surpris, ouvrit grand les yeux lorsqu’il vit son fils arriver fièrement en guidant une vache.

Le petit garçon soulagé enfila doucement la corde autour du cou de la vache, qui releva la charrette d’un coup sec. Tandis qu'ils marchaient en direction de sa maison, la vache lui raconta son histoire.

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