Chapitre 13 : expédition nocturne

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La nuit était tombée depuis longtemps. Seule une lune illuminait le ciel, fournissant aux deux silhouettes la lumière nécessaire pour progresser. L’une était petite et menue, l’autre plus grande, athlétique, les deux féminines. Elles avaient revêtu un justaucorps noir et s’étaient enduit le visage de cire de la même couleur pour être invisible. Mais on ne pouvait pas masquer leurs yeux qui brillaient quand on les éclairait. Heureusement, les sources de lumière étaient peu nombreuses.

L’arrivée des feythas était trop récente. Ils n’avaient pas eu le temps de sécuriser la zone en l’entourant d’une muraille. À la place, ils avaient chassé tous les êtres vivants dans un rayon de cinq longes autour de leurs machines sauf vers les montagnes où ils avaient poussé jusqu’aux premières pentes. Et c’était de là que venaient les problèmes de l’Ocarian. En s’emparant de ce territoire, traversé par la seule route orientée du nord au sud, ils avaient bloqué les communications entre les deux moitiés de l’empire. Qu’ils aient mené si loin leur annexion vers l’ouest s’expliquait facilement. Les feythas avaient pris le contrôle depuis sa source d’une rivière qui passait dans leur petit campement et finissait en cascade au bord de la falaise. Ils n’avaient donc pas besoin de fournir un gros effort pour monter l’eau depuis l’Unster, presque deux cents perches plus bas.

Les machines, au nombre de neuf, étaient alignées côte à côte le long d’une bande dénudée et aplanie large d’une cinquantaine de perches et longue d’une demi-longe. Saalyn préféra l’observer s’y engager pour atteindre leur objectif situé de l’autre côté. Elle posa sa main dessus. Sa surface était lisse sans se montrer glissante, comme si on l’avait recouverte d’une sorte de boue grisâtre qui s’était solidifiée. En fait, cela lui rappelait le béton qu’utilisaient les maçons pour assembler les pierres des bâtiments en Diacara. Mais une telle quantité ! Elle hésitait avant d’y marcher. Sur cette surface relativement claire, elles seraient nettement visibles. Elle n’avait pas vu de gardes, mais cela ne signifiait pas qu’il n’y en avait pas. Et à quoi pouvait ressembler la surveillance pour des êtres capables de faire voler des objets.

Par prudence, Saalyn préféra contourner cette piste. Muy lui emboîta le pas. De loin, les appareils ne semblaient pas très grands. Mais de près, on prenait toute la mesure de leur taille réelle. Ils reposaient sur trois pieds équipés de multiples roues qui les soulevaient suffisamment pour que même Saalyn puisse passer dessous sans se baisser. Leur forme générale était celle d’un cylindre écrasé au dessous plat, se terminant en pointe arrondie à l’avant. Les côtés portaient deux grands triangles de métal. L’ensemble évoquait les ailes des ptérosaures, sans leurs nervures et sans la souplesse qui leur permettait de se replier. Plusieurs tubes étaient fixés à l’arrière et sous les ailes. Aucune des deux femmes ne put déterminer leur fonction. Le tout était d’un blanc cassé, sans aucune inscription ni décoration d’aucune sorte.

— Qu’est-ce que c’est ? demanda Saalyn.

Muy haussa les épaules en signe d’ignorance.

— Tout ce que nous pouvons dire, c’est que ça vole, répondit-elle.

Le dernier appareil de la rangée avait une porte ouverte sur le côté. Une partie du fuselage avait basculé pour atteindre le sol, formant une passerelle. De plus, l’intérieur était gravé tel un escalier, ce qui leur permit d’y monter. Saalyn manifesta la même prudence pour franchir le seuil. Mais elle ne repéra aucune menace, si tant est qu’elle en soit capable. Enfin, elle se décida et entra. L’intérieur n’était pas éclairé. Mais la lune produisait assez de lumière pour qu’elle distinguât le contenu. Il était constitué d’une pièce tout en longueur. Elle y reconnaissait des fauteuils rembourrés qui avaient l’air confortables. Ils étaient disposés en quatre rangées parallèles de chaque côté d’une étroite travée centrale. Elle avança, cherchant s’il y avait autre chose. Mais dans la pénombre, elle n’arrivait pas à voir dans les recoins.

Muy entra juste derrière Saalyn. Elle observa un instant les lieux, puis elle se mit à compter les sièges.

— Cinquante-six, annonça-t-elle.

— Crois-tu que c’est avec cela qu’ils ont amené leur population ?

— Je pense oui.

Muy réfléchit.

— J’ai vu plus d’un millier de personnes à Sernos. Il a fallu entre quinze et vingt appareils de ce genre pour tous les transporter. Or, seuls neuf sont parqués ici.

— Ils ont effectué plusieurs voyages, répondit Saalyn.

— Pourquoi leur arrivée n’a-t-elle été entendue qu’une seule fois ? Sans compter leur matériel qui ne sort pas du néant.

Elle recommença à explorer les lieux. Elle fouillait méticuleusement, mais apparemment ne trouvait pas ce qu’elle cherchait. Elle portait une attention particulière au panneau qui fermait la cabine. Devant l’air interrogatif de Saalyn, elle répondit :

— Il n’y a que des sièges ici.

— Et alors ?

— Si ces machines représentent l’équivalent de nos bateaux, ils doivent bien les diriger de quelque part.

— J’irai voir à l’avant.

— Pourquoi ? La barre de nos bateaux se trouve à l’arrière.

— Nos pilotes sont installés à la surface du bateau. Le regard porte loin devant eux. Ici, ils sont à l’intérieur. Pour voir la route, ils doivent se tenir à l’avant, comme pour les chariots couverts.

— C’est pas faux, constata Muy.

Effectivement, suivant les conseils de la guerrière libre, elle trouva une porte. Elle mit un peu de temps à comprendre le fonctionnement de la poignée. Il fallait la tirer pour débloquer le système. Pleine d’espoir, elle entra… et se retrouva face à espace vide profond seulement d’une longueur de bras. Le mur du fond était criblé de trous assez gros pour y introduire le poing, mais il paraissait inamovible. Elle regarda dans l’un d’eux, il faisait trop sombre pour distinguer quoi que ce soit. Était-ce avec cela que ces êtres dirigeaient cette machine ? Cela lui semblait improbable. Elle penchait plutôt qu’il existait un système d’ouverture sophistiqué, que seuls des initiés savaient manipuler. Ou alors, ce n’était qu’un placard et l’accès se trouvait ailleurs. Elle remarqua une fente au raz du sol. Elle tenta de s’en servir pour déplacer le mur, en y glissant les doigts, sans succès. Elle utilisa sa magie pour le faire remonter. Mais il ne bougea pas. Il était réellement fixé aux côtés. Ce système la dépassait. Elle ressortit.

— Alors ? demanda Saalyn.

— Je crois que c’est par là, mais je n’arrive pas à ouvrir la porte.

Muy se dirigea vers l’écoutille, suivie par Saalyn. Une fois à l’air libre, la guerrière libre observa autour d’elle.

— Je vois quelque chose là-bas, signala-t-elle.

Du bras, elle montrait une forme sombre à quelques centaines de perches. Elles le rejoignirent en quelques instants. C’était une dixième machine. Mais le métal était tordu, éventré. L’engin était brisé en plusieurs morceaux. Muy jeta un coup d’œil par une déchirure de la coque. L’intérieur était tout aussi saccagé que l’extérieur. Mais elle ne vit aucun corps, bien que cette tache sombre sur le siège le plus proche pût être du sang.

— Il s’est passé quelque chose de pas normal, remarqua Muy.

— Je dirais qu’il a raté son arrivée au sol, proposa Saalyn.

— Ils en auraient perdu le contrôle ? Il s’est échoué ?

— Ça m’en a tout l’air.

Pleine d’espoir, Muy chercha l’avant des yeux. Il avait peut-être été ouvert dans l’accident. Mais il avait disparu. Ces feythas avaient dû le récupérer. Soit qu’il fût de grande valeur, soit qu’ils ne voulussent pas qu’on sache comment on dirigeait ce bateau volant.

Muy faisait le tour de la ruine. Saalyn la suivait à distance. Un mouvement à sa droite attira son attention.

— Attention, s’écria-t-elle.

Elle se précipita sur sa pentarque et la projeta au sol. Au même moment, une forme sombre s’élançait sur elles. L’acte de la guerrière libre avait évité la collision. Elle se remit debout instantanément pour faire face à la menace. L’agresseur fonça sur elle. Elle esquiva, mais pas assez vite. Quatre traînées sanguinolentes marquaient maintenant son bras. Vu la façon dont le cuir du justaucorps avait été arraché, elle était contente d’en avoir porté un. Elle se retourna vers son adversaire. Il hésitait. Muy avait eu le temps de se relever et de sortir son arme, son épée dans la main gauche et une dague dans la droite. Saalyn tira son épée aussi. Elle n’avait pas pris son bouclier au cas où la souplesse aurait été nécessaire, elle le regrettait maintenant.

Le fauve hésitait entre ces deux adversaires. Cela donna aux deux femmes l’occasion de le détailler. Il ne ressemblait à rien de connu dans cette partie du monde. C’était un quadrupède relativement massif au corps puissant, soutenu par des pattes musclée et équipée de griffes vu l’état du bras de Saalyn. Sa tête arrondie portait une mâchoire impressionnante. Deux dents plus longues que les autres en dépassaient. Elles devaient se révéler meurtrières dans les combats. À l’arrière, une queue fine s’agitait tel un fouet. L’animal était couvert d’un pelage brun uniforme.

Muy connaissait les animaux à fourrure. Mais ils étaient de la taille de la main et se nourrissaient d’insectes. Elle n’en avait jamais vu qui lui arrivassent à la taille et qui faisaient son poids.

— D’où sort-il ? demanda Saalyn.

— Je ne l’ai pas senti arriver.

Comme si le fait de les entendre parler l’avait mis en colère, le fauve rugit. Puis il bondit. En deux sauts souples, il fut sur Muy qui esquiva le choc avec fluidité. Il se retourna vers elle, surpris qu’une proie apparemment si faible lui ait échappé avec une telle aisance. Il recommença avec le même résultat. Mais ce coup-ci, la pentarque attaqua. Elle le toucha du tranchant de son épée dans l’échine.

Son adversaire poussa un cri, de colère il semblait. Mais il ne paraissait pas sérieusement blessé. Le sang ne coulait pas.

— Il est costaud l’animal, remarqua la pentarque. Il va me donner du fil à retordre.

Ils s’élancèrent l’un vers l’autre en même temps. Arrivé au niveau de la pentarque, il lança un coup de patte, griffes sorties. Mais il frappa à côté de l’endroit où il la voyait. Il la toucha, la projetant à bonne distance sans la blesser.

En se relevant, Muy le regarda, un nouveau respect dans les yeux. L’animal avait compris. Alors qu’aucun guerrier stoltz n’avait réussi à y parvenir, il avait suffi de deux passes d’armes pour qu’il devine comment elle utilisait la magie pour brouiller la perception de son opposant. Le combat promettait d’être intéressant.

Les deux adversaires se jaugeaient, immobiles. Soudain, Muy s’élança, son épée en avant. Au dernier moment, elle sauta pour frapper par le haut. Le fauve l’intercepta à nouveau, mais elle s’y attendait, elle retomba sur ses jambes. Elle lança un deuxième assaut. Le monstre avait oublié la dague, quand il projeta la pentarque, elle se retrouva plantée dans son poitrail. Il poussa un hurlement de colère. Il semblait gravement blessé, mais cela ne diminua pas sa combativité. Il s’élança sur Muy qui l’esquiva. La deuxième attaque passa de justesse, elle avait failli se faire coincer sous sa masse énorme. Le fauve tourna autour de la stoltzin rousse. Il s’élança, battant l’air de ses deux pattes. Il avait touché Muy, il s’élança sur elle avant qu’elle ne puisse se relever. Il l’immobilisa, appuyé sur sa poitrine. Il allait l’égorger d’un coup de dent, mais elle projeta son corps juste derrière lui. Il avait prévu cette esquive, il se retourna. Elle dut reculer pour éviter un coup de griffes. Pendant un moment, les assauts continuèrent. Saalyn ne pouvait pas dire qui avait l’avantage.

Muy rejoignit Saalyn un instant pour souffler. Elle avait l’air vraiment inquiète. Voilà qui ne présageait rien de bon.

À la reprise de l’affrontement, Muy changea une nouvelle fois de tactique. Elle se rendit invisible. Pourtant, Saalyn voyait le fauve qui tournait. Il arrivait à la repérer malgré son état. Il sauta brutalement au-dessus de lui et donna un coup de patte apparemment dans le vide. Muy réapparut à quelques longes de là. Son bras droit dégoulinait de sang. Elle tenait toujours fermement sur ses jambes, mais elle n’avait plus que son épée en main. Saalyn se mit à hurler dans sa tête :

« La falaise ! »

C’est en effet la seule solution. Puisque la victoire n’était pas assurée, la fuite représentait leur unique issue. Heureusement, le fauve n’était pas en position de leur bloquer le passage. Muy accepta. Elle transmit par la pensée le trajet à sa partenaire.

Saalyn s’élança la première. Voyant une proie potentielle lui échapper, le monstre se précipita sur elle. Muy la suivit alors. Pendant un bref instant, l’animal ne sut plus où donner de la tête. Mais il décida pour Muy. Cela offrit à Saalyn le temps pour atteindre le précipice. En bas, le fleuve et la sécurité l’attendaient. Elle se retourna. La pentarque voyant sa guerrière hors de danger se téléporta au-dessus du vide. Saalyn sauta.

Le fauve s’arrêta au bord de la falaise. Il regarda un moment en contrebas avant de faire demi-tour, tranquillement, pour rejoindre les machines feythas. Il s’introduisit dans celle qui était restée ouverte.

Le saut était haut. Mais une stoltzin entraînée comme Saalyn était capable de plonger de si haut. Elle écarta les bras pour ralentir un peu sa chute. Puis au dernier moment, elle adopta la position idéale. Elle pénétra dans l’eau qui la freina. Elle se cambra pour éviter de s’enfoncer trop loin. Elle ne savait pas quelle était la profondeur du fleuve. Au moins une cinquantaine de perches, mais guère beaucoup plus.

Elle repéra Muy à quelque distance d’elle. La pentarque était déjà en train de nager vers elle. Étant blessée, elle s’était projetée aussi bas que possible. Mais elle avait dû utiliser toute sa magie et elle était certainement épuisée. Elle n’avait plus la force de regagner la rive seule.

Quand elle l’eut rejointe, Saalyn l’attrapa et la serra contre elle. Elle sentit son corps plaqué contre le sien trembler. Elle devait la ramener à terre rapidement. À cet endroit, l’Unster mesurait bien cinq longes de larges, ce qui représentait une bonne nage en perspective.

Pendant les trois quarts du trajet, Muy se laissa transporter par son amie, ce qui lui permit de récupérer un peu. Ainsi encombrée, la guerrière n’allait pas vite. Mais elle était loin d’être au bout de ses forces. Elles arriveraient à destination en bonne santé. Si les poissons du fleuve leur en offrait la possibilité. La traînée de sang qu’abandonnait la pentarque derrière elle commençait à attirer les prédateurs.

Un bouillonnement plus important que les autres éveilla aussitôt la vigilance de Muy. Elle ordonna à Saalyn de s’arrêter. Puis elle tourna autour d’elle pour évaluer le danger. En temps normal, elle aurait plongé pour en avoir une bonne estimation. Mais épuisée comme elle l’était, il n’en était pas question. En tout cas, elle était sûre que quelque chose se cachait sous l’eau. C’était certainement ce qui expliquait que le gardien de la falaise ne les ait pas suivies.

Soudain, un serpent sortit de l’eau. Il était immense, plusieurs perches de longs et trois mains d’épaisseurs. En général, on ne trouvait ce type que dans les jungles, pas dans les bois, encore moins dans les rivières. Son corps d’un blanc laiteux s’élevait au-dessus des deux femmes. Il ouvrit la gueule et s’abattit sur elle. Muy n’avait pas lâché son épée dans sa chute. Elle la brandit au-dessus d’elle. Le serpent esquiva le coup qui aurait dû lui transpercer la gorge et engloutit tout dans sa mâchoire béante : l’arme et le bras jusqu’à l’épaule. Puis il souleva la pentarque au-dessus de l’eau.

Muy se mit à gémir. Ses cris se transformèrent en hurlement de douleur. Soudain, un éclair lumineux les engloba totalement le prédateur et sa proie. Des morceaux de chairs furent projetés dans tous les sens. Saalyn avait oublié la deuxième gemme que Muy portait à sa bague. Elle l’avait conservée intacte pour faire face aux imprévus. Cette précaution leur avait certainement sauvé la vie.

Quand le nuage de feu se dissipa, le serpent gravement blessé s’éloignait. Muy s’était libérée, mais elle semblait sur le point de se noyer. En quelques mouvements, Saalyn la rejoignit et lui maintint la tête hors de l’eau. La quantité de sang effraya la guerrière libre. Elle devait atteindre le bord au plus vite. Heureusement, ils n’étaient plus loin. Elle ne mit que quelques stersihons pour rejoindre la rive.

Saalyn aurait voulu souffler, mais elle ne pouvait pas. Muy était trop mal en point. Elle se retourna sur sa pentarque. Elle put alors découvrir l’étendue de ses blessures, pires que ce qu’elle imaginait. Elle savait déjà qu’un coup de griffe avait déchiré le bras droit. Le gauche avait complètement disparu. La chair avait été arrachée presque jusqu’à l’épaule. Et de l’os, ne subsistait qu’un moignon. Quelque chose, comme un acide lui avait également brûlé une partie du visage et de la poitrine. Elle fouilla dans sa besace et en tira deux des boules magiques confiées par Panation Tonastar. Elle brisa le premier sur le buste de la pentarque. Aussitôt, la gemme s’illumina légèrement. Était-ce normal ? Elle ne saurait le dire. Elle n’avait jamais assisté à une recharge aussi rapide. À tout hasard, elle utilisa le second sort. Dans un grand claquement, le corps disparut. Elle ne pouvait déterminer si tout s’était bien passé. En théorie, elle devait maintenant se trouver en sécurité dans le repère de la gems qui allait prendre soin d’elle.

Quelques-uns des habitants de Sernos les avaient vus accoster. Ils se précipitèrent à leurs secours. Ils tirèrent Saalyn hors de l’eau. Puis ils cherchèrent Muy, en vain. Ils finirent par renoncer.

Les arrivants se montrèrent efficaces. Ils allongèrent Saalyn sur la rive et commencèrent à s’occuper d’elle. Elle avait atteint les limites de ses forces. Et malgré tous ses efforts, elle perdit connaissance.

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