La Canée by night

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La Canée, de nuit, est magique. Tout est illuminé et il y règne une ambiance à vouloir que le temps s’arrête. Nous nous dirigeons d’abord vers le port, interdit aux voitures. La promenade en bordure de quai est très plaisante le long des terrasses. Les façades des maisons ont été restaurées et nous sommes sous le charme des balcons en fer forgé, des volets ocre-rose, nuances subtiles du bistre au lilas. Florent et Aurélien ne résistent pas à l’envie de déguster une crêpe à la banane. Mais le plus marquant reste à découvrir.

 

Sur la gauche, nous enfilons une ruelle qui nous introduit dans le quartier « Topanas », modeste pas l’étendue, mais qui vous laisse de La Canée un souvenir inoubliable. C’est un dédale de ruelles étroites (2 m - 2,50 m) qui se croisent, avec de petits porches et quelques marches qui vous font de temps en temps changer de niveau. Elles sont bordées de boîtes à la mode, de bistrots (café Blabla) de salons de thé, de galeries d’artisanat et de terrasses de restaurant dont les tables occupent les trois quarts du passage. L’ensemble est éclairé par des lanternes et des lampions de fête auxquels s’ajoutent la lumière tremblante des chandelles sur les tables où se dégustent les dorades et les salades de C.T.F (F.B.L.).

 

Chaque maison, chaque boutique, chaque antre à cocktail inonde la rue de sa musique à base de sirtaki. Vous découvrez au fond d’une cour une fontaine, là sur le mur des armoiries. Les gens vivent fenêtres et portes ouvertes. On peut les voir à table devant leur télévision ou s’affairer dans leur cuisine. Ici de belles grilles en fer forgé, là de belles mosaïques. Chaque venelle, passage ou cul-de-sac est plein de badauds, de dîneurs et de joueurs de guitare. Des soupiraux montent des odeurs de cuisine et vous apercevez les marmitons débitant les concombres et vidant les poissons. L’architecture est élégante. Des balcons arrogants vous surplombent. Vous passez devant de lourdes portes avec des marteaux en forme de dauphins. Les intérieurs sont décorés de plafonds à caissons ou de poutres ciselées.


Lorsque vous arrivez sur la rue Theotokopoulou ou que vous retrouvez le quai Kountouriotou avec ses calèches, ses camelots, ses enseignes et ses terrasses - le décor habituel du touriste - vous vous demandez si vous ne venez pas de faire un beau rêve. Vous vous surprenez alors à comparer les charmes d’un souper aux chandelles dans le quartier « Topanas » avec le repas régimenté que vous venez de subir ...

 

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