Après une bonne nuit à l’hôtel IDI et un petit déjeuner copieux, nous partons pour la cité romaine de GORTYNE. C’était la capitale de la Crète sous la domination romaine. Elle comptait 30.000 habitants en l’an 60 avant notre ère. Il en reste cinq dans une boutique de souvenirs. Tout a été cassé par les arabes en 824. Au nord se trouve « l’ODEON », petit amphithéâtre où était rendue la justice. A l’arrière, on aperçoit un abri de briques où sont exposées, gravées sur des blocs de pierre, les « Lois de GORTYNE ». Elles furent rédigées dans un dialecte DORIEN et se lisent alternativement de gauche à droite et de droite à gauche. Six cents lignes qui firent l’admiration de Platon et détaillent les lois concernant le mariage, le divorce, les agressions et le viol, l’héritage, la propriété et la condition des esclaves. Un code plus favorable aux femmes que celui de NAPOLEON !

Autre curiosité de ces lieux, un platane toujours vert malgré son grand âge. Ce « miracle » proviendrait de ce qu’ici fut consommée l’union de ZEUS et d’EUROPE. Les botanistes, quant à eux, prétendent qu’il s’agit d’une espèce rare dont le feuillage reste toujours vert. Qui doit-on croire?

Nous quittons cet endroit plein de cigales et d’oliviers millénaires pour nous rendre quinze kilomètres plus loin au palais minoen de PHAESTOS. Il est de la même époque que celui de KNOSSOS, et pour cause, son propriétaire, le légendaire RHADAMANTE, n’était autre que le frère de MINOS. Il fut cependant mieux respecté par les archéologues. Construit sur le flanc d’une colline avec vue panoramique sur la plaine au sud et les sommets jumeaux du mont IDA, il présente plus de relief que les autres. Il est plus majestueux avec son escalier monumental dont les marches ont été conçues de telle sorte que les « huiles » locales qui défilaient en leur centre dominaient la vile populace agglutinée sur les côtés.

Le reste est sans changement avec la cour centrale, les sanctuaires, les magasins, les salles de réception, les ateliers, etc... etc.... Les murs étant très bas (entre 10 et 20 centimètres) il est difficile de trouver de l’ombre pour échapper aux ardeurs du soleil. Nous arrosons abondamment les enfants avec une bouteille d’eau minérale réfrigérée. Le seul refuge, une fois de plus, est la boutique de souvenirs. Ils sont très bien organisés, ces Crétois !