Au pied du mont IDA

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Pour notre part, nous restons sceptiques et allons nous désaltérer au restaurant « Krystal » où nous devons prendre notre repas. Il donne, comme beaucoup d’autres, sur la place Eleftherias (place de la Liberté) et se trouve juste en bordure du boulevard Dikeossinis, à deux pas de la Préfecture. Vous ne situez pas très bien ? C’est juste au carrefour avec le boulevard Dimokratias. Nous allons faire le repas le plus infernal de notre séjour, dans la poussière, les odeurs d’essence et les bruits de toutes sortes. Car nous sommes à quelques mètres seulement d’un feu tricolore. Voitures et camions repartent dans un vacarme assourdissant. Motos et mobylettes font pétarader leurs engins en attendant le vert. Ajoutez tous les quart d’heure un long courrier qui passe au dessus de vous pour aller décharger, à quelques kilomètres de là, sa cargaison de touristes. Et pour couronner le tout, l’armée de l’air est venue crever le mur du son à deux reprises au dessus de nos têtes grosses comme des pastèques. Tout cela nous dérange, vous l’admettrez, pour savourer comme il se doit notre salade de crudités concombres-tomates avec un morceau de Feta par dessus (F.B.L.).

 

L’après-midi nous emporte à l’hôtel IDI, au pied du mont IDA. Ca y est, je l’ai dit. Nous traversons les montagnes de Crète, du nord au sud où se trouve ZAROS, à 500 mètres d’altitude. Là où jaillissent les sources qui alimentent les bouteilles de plastique dont nous garnissons nos tables depuis le début du circuit.

 

Bien que de catégorie « C », l’hôtel est très agréable. Il a des allures d’auberge bavaroise. Il est bien ombragé et dispose d’une piscine avec laquelle nous faisons connaissance dès notre arrivée. Aurélien, pressé, surprend dans sa course le chien de la maison qui se met à courir derrière lui. Le chien veut jouer, mais Aurélien craint d’être dévoré et détale de plus belle. Il en est bleu de frousse.

 

Le repas du soir est pris dans un cadre charmant. L’ambiance est différente. Le lieu a une âme plus champêtre, moins « contrat touristique », moins traditionnelle. La preuve : on nous sert comme entrée une salade de ... haricots verts. Ensuite viennent les assiettes de concombres-tomates avec un morceau de Feta par dessus (F.B.L.).

 

Après le repas, notre curiosité nous pousse à pénétrer dans le moulin voisin dont on entend la roue tourner. C’est un vrai moulin qui moud des grains de blé ! Nous avons vu, de nos yeux vu, la farine couler dans le sac. Nous rajeunissons à vue d’oeil. Mieux, dans ce moulin, il y a un meunier. Un vrai meunier qui s’ennuie dans l’odeur neuve de sa farine et nous offre le raki dans un petit verre douteux, mais tellement sympathique. Il nous offre un verre, puis deux, puis trois avec une telle insistance qu’il est impossible de refuser. Il s’appelle Michael et a la bonhomie d’un personnage de Pagnol. Nous le remercions très chaleureusement avec toute la gaieté puisée dans ce lieu de conte de fée et aussi, peut-être, dans ces petits verres.

  

Nous poursuivons jusqu’à la terrasse voisine où nous nous faisons servir des yaourts au miel, autre spécialité crétoise. Nous sommes accompagnés de deux autres couples avec lesquels nous faisons un peu mieux connaissance.

 

Mais vous ai-je dit que notre serveur de yaourts au miel était autrefois cuisinier sur le yacht d’ONASSIS ?

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