Knossos

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La matinée est déjà bien avancée lorsque nous nous garons sur le parking de KNOSSOS. Nous comprenons rapidement que nous arrivons sur le site archéologique le plus important, et en tout cas le plus visité, de la Crète. COSTAS manoeuvre au plus juste pour glisser son véhicule dans le mur d’autocars qui se trouve déjà là. Lorsque nous descendons du nôtre et que nous nous faufilons dans l’étroit couloir qui sépare deux bus, nous sommes agressés par les vapeurs de fuel et les odeurs d’échappement. Le soleil tape dur. Franchi le seuil du domaine, nous nous noyons dans un flot humain où nous entendons parler l’allemand, l’anglais, l’italien, le japonais, l’américain, et même le grec. Les guides forment des groupes dans chacune de ces langues qui se croisent, se bousculent, s’évitent et parfois se mélangent. Le sentiment de vous trouver dans une usine dont vous seriez la matière première vous envahit. Outre sa pénibilité due à la cacophonie, à la poussière et à la chaleur, cette visite est, somme toute, assez décevante.

 

Parce que tout ce manège a été mis en scène par Sir Arthur EVANS, ethnologue anglais passionné d’archéologie qui transforma le site en véritable chantier après en avoir fait l’acquisition.

 

Nous avons déjà évoqué le fait que les constructions minoennes, qui datent de plusieurs milliers d’années et ont subi quelques tremblements de terre et éruptions volcaniques, ne sont plus en aussi bon état qu’autrefois, et qu’il faut beaucoup d’imagination pour se les représenter. Sir EVANS en avait conscience, et pour rentabiliser sa découverte (car il était également passionné de profits) il abattit certains murs antiques qui le gênaient et fit construire ici ou là certaines représentations de ce qu’il pensait être la réalité de l’époque. Il mêla à ses découvertes et reconstitutions un peu de mythologie, et la mayonnaise était prise, et le touriste aussi.

 

Le problème est que tout cela est largement controversé aujourd’hui. Ainsi, nous visitons la salle du trône ou trône le trône du roi-prêtre MINOS, ce qui déchaîne les flashes des CANON et MINOLTA. En réalité, on n’est pas sûr qu’il s’agissait d’un trône ! On n’est pas sûr non plus qu’il s’agissait du palais de MINOS, ni que le maître céans était un roi !


Je vous l’ai dit : Décevant. Pourtant, il reste que ce lieu aurait été occupé depuis le néolithique, environ 6000 ans avant J.-C. Il a connu les Minoens, les Achéens, les Doriens, les Mycéniens et les Romains.

Quoiqu’il en soit, toute cette vaisselle que l’on a retrouvée et que l’on a pu dater de façon précise a quelque chose d’impressionnant comme témoignage de ces civilisations disparues sous les cendres et dans les séismes...

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