Toplou

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Kiki a eu du mal à dormir dans cet hôtel de catégorie « très petit c moins » où la climatisation ne climatise rien du tout. Personnellement, j’ai très bien dormi. Merci. Je n’ai pas entendu les klaxonnes des voitures, ni les vagues de musique crétoise qui s’échappaient des estaminets à proximité, ni les larmoiements d’un chien qui appelait son maître sur une terrasse voisine. Non. Mais Kiki, oui. Aussi, lorsque nous partons à 8h30 à l’assaut de nouvelles montagnes pour découvrir le monastère orthodoxe de TOPLOU qui remonte au XV°s (c’est haut!), Kiki dort.

 

C’est alors que nous tombons sur un troupeau de chèvres. Il y en a partout. A droite, à gauche, devant, derrière. Ca sent la chèvre de tous les côtés. De temps en temps, un KRI-KRI, bouquetin sauvage qui ne bêle que le crétois, crie. En fait, des chèvres, en Crète, il n’est pas rare d’en voir au bord de la route, ou accrochées à flanc de coteau. Elles traversent la chaussée sans regarder, à la façon des poules françaises. Certaines ont un collier, d’autres pas. Certaines sont attachées (uniquement celles de Monsieur Seguinos), mais le plus souvent elles se promènent en parfaite liberté, bien que l’on prétende qu’il y a toujours un berger pas loin. Nous n’avons jamais vu l’ombre d’un seul. Ils sont sûrement au « cafénion » du coin, à siroter un « ouzo » ou un « raki ». On les trouve, en général, par petits groupes de trois ou quatre (les chèvres, pas les bergers), mais cette fois, nous sommes tombés sur un nid. Il y en a à perte de vue. Cela mérite un arrêt pour la photo.

 

Nous arrivons enfin au monastère de TOPLOU. Le bâtiment a l’allure d’une forteresse et fut souvent utilisé comme refuge par les résistants grecs durant la seconde guerre mondiale. La principale curiosité du lieu est une icône peinte en 1770 par Yannis Kornaros: « La Grandeur de Dieu ». Couverte de personnages et de scènes bibliques, elle est toujours considérée comme un des chef d’oeuvre de la miniature crétoise.

 

Notre visite terminée, nous allons admirer, à quelques kilomètres de là, à VAÏ, l’unique palmeraie de Grèce, et la plus grande d’Europe. Elle se termine sur une charmante plage au bord d’une mer des Carpathes aux couleurs de carte postale. Ce décor de rêve était autrefois un lieu de rencontre privilégié des hippies et une halte favorite des routards qui savaient choisir leur campement. Nous savourons ce moment de « temps libre » et quelques bananes crétoises, allongés sur des transats et bercés par le bruit des vagues qui viennent mourir sur la grève.

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