Sur la route qui nous conduit à notre hôtel pour la nuit, Kiki dort. De temps en temps, elle émerge de ses rêves pour apercevoir les lauriers blancs, roses et rouges qui bordent sans discontinuer notre parcours sur près de 60 km. Nous arrivons à SITIA, préfecture du LASSITHI (La SITIA) dont les habitants sont, paraît-il, les plus accueillant de Crète. Nous prenons possession de nos chambres à l’hôtel ITANOS, de catégorie « C ». Tout petit, tout petit, le « c ». Et même avec un petit « moins » derrière. (en Crète, les hôtels sont classés de « A » à « E », plus une catégorie « luxe »).

Nous courons jusqu’à la plage prendre notre premier bain de mer. Dieu, qu’elle est bonne une fois qu’on est dedans. En sortant de l’eau, on voit sur notre gauche, à quelques mètres, une dame éléphantesque faire trempette en combinaison, et sur notre droite, à quelques mètres, la sortie des égouts.

Le repas du soir est pris dans un simili-réfectoire garni de longues tables. Le décor mural, fresque mythologique peinte certainement par un artiste débutant, est inachevé, et peut-être est-ce aussi bien ainsi. Je ne fais pas connaissance avec le vin crétois dans les meilleures conditions. Faute de bien lire le grec, j’achète un « vin de table » dont le petit goût aigrelet me le rend parfaitement antipathique. Heureusement, nous avons comme entrée une assiette de concombres-tomates et Feta (le fromage de brebis local).

La journée a été longue. Moi aussi, et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Après une petite promenade digestive sur le port, vite, Kiki se couche, et dort.