KRITSA

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Notre seconde étape est la visite de l’église de PANAGIA I KERA à KRITSA. Il s’agit d’une église byzantine décorée de fresques peintes des XIV°s et XV°s comme il en existe plus de 600 en Crète. On en trouve partout, mais le plus souvent elles sont dissimulées dans des villages reculés, dans les champs, parmi les groupes d’oliviers ou de platanes et parfois au bord de précipices. Celle de KRITSA possède trois nefs avec une haute voûte centrale sur laquelle est posée une coupole. Ce qui la distingue de la plupart est qu’elle a été restaurée. Voilà bien des siècles que les autres n’ont connu ni nettoyage ni restauration et que les coulées de suie des cierges, les couches successives d’huile et de résine provenant de l’encens obscurcissent, parfois totalement, les peintures.

Celles de la basilique de PANAGIA I KERA à KRITSA ne sont pas complètes, mais ce qu’il en reste, dessiné dans un style naïf, est plaisant au regard. La danse de Salomé, le baiser de Judas, la punition des pêcheurs, la pesée des âmes, les vierges folles et les vierges sages sont autant de scènes qui se reconnaissent sans avoir fait des études de théologie.

 

Bien que nous soyons serrés dans cette petite église de KRITSA, il y fait bon. Dehors, la chaleur vous agresse et les cigales s’en donnent à coeur joie. Sous un olivier millénaire (la Crète possède les plus vieux oliviers du monde) une crétoise à peine moins âgée brode. Elle n’est là que pour faire croire aux touristes que les broderies vendues dans la boutique voisine sont toutes de fabrication locale et artisanale, ce que ne croit absolument pas Kiki.

 

Les enfants sont très sages. Ils écoutent attentivement les explications de KETY (la guide), surtout Aurélien qui remplit sa mission et sera en mesure de tout restituer à ses parents jusque dans les moindres détails! Par exemple, cette boisson à base d’amandes fraîches, sucrée jusqu’à l’écoeurement, et symbole de douceur, qu’il est de coutume de faire boire aux jeunes mariés.

 

Pour le repas qui est prévu au restaurant MARILENA à ELOUNDA, nous reprenons le car qui serpente jusqu’à la mer. Christine, la marmotte, dort. L’arrêt du car à ELOUNDA la réveille. Elle se rend compte alors immédiatement que cet ancien village de pêcheurs est devenu une des stations balnéaires les plus courues de l’île. Mais sait-elle qu’ELOUNDA fut l’une des rares villes hellènes à frapper sa propre monnaie pour marquer son indépendance? Sait-elle que les pièces portaient côté face la tête d’Artémis et côté pile celle de Zeus? Non, Christine ne le sait pas car Christine dormait et n’a pas entendu KETY (la guide dont je vous parlerai plus tard). Mais cela n’a aucune importance puisque Christine l’apprendra en lisant ces lignes et que cela n’a pas empêché Christine d’apprécier le repas que nous dégustons sous la tonnelle du restaurant MARILENA, sous les vignes dont les lourdes grappes pendent au dessus de nos têtes. Ce qui a fait dire à un poète célèbre: « Mais quels sont ces lourdes grappes qui pendent au dessus de nos têtes ? ».

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