Chapitre 27

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Base secrète Efdéème, emplacement top secret, Utopia, 18 avril 1993, fin d'après-midi

Après des jours de coma, "Stone" se réveilla. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il fut aveuglé par la lumière. Bizarrement, seulement l'un de ses yeux l'était. L'autre voyait parfaitement bien. Comme s'il avait été instantanément habitué à la lumière. Pour protéger son autre œil le temps qu'il s'habitue à la luminosité, il eut le réflexe de placer son bras droit devant. C'est ainsi qu'il constata que ce bras n'était pas le siens. Il s'agissait d'un bras bionique.

—Quoi ? fit-il. Qu'est-ce que...

Une fois ses deux yeux entièrement "opérationnels" Stone regarda son corps. Il constata qu'il n'y avait pas que son bras qui avait été changé. L'une de ses jambes l'était également. Il comprit que l'œil qui n'avait pas été aveuglé par la lumière devait sûrement être bionique lui aussi.

Il regarda autour de lui, il était dans ce qui lui semblait être une centre médical. Dans un coin de la pièce, il y avait même une caméra de surveillance directement pointé sur lui.

Stone n'arrivait pas à comprendre ce qui lui était arrivé. Il ne s'en souvenait plus. Il devint soudain enragé et se leva du lit pour sortir de la chambre. Il se dirigea vers la porte. Elle était fermé. Il décida tout simplement de la défoncer. Ce qu'il fit sans trop de difficulté. En sortant il réalisa qu'il n'était pas dans un hôpital, mais dans une base militaire efdéème, comme le montrait les soldats qui patrouillaient.

Un médecin arriva vers lui et tenta de le calmer.

—Monsieur... s'il vous plait, il faut que vous regagniez votre chambre, nous n'avons pas fini de...

Stone le saisi par le cou grâce à son bras artificiel puis le souleva. Il découvrit alors que ce bras était nettement plus fort que l'ancien. Pendant que le pauvre médecin suffoquait sous la pression des doigts métalliques de son agresseur, des soldats efdéèmois encerclèrent le mercenaire en lui hurlant de lâcher prise.

—Lâchez le ! hurla l'un d'entre-eux tout en braquant Stone avec son fusil d'assaut. Lâchez-le !

Stone resta sans rien faire, le médecin toujours sous son étreinte.

—Qu'est-ce qui m'est arrivé ?! Qu'est-ce que je suis ?!

Il n'obtint aucune réponse de la part des soldats.

—Dernière sommation... lâchez le immédiatement !

—Pas avant que vous m'ayez dit ce qui m'est arrivé !

Alors que les soldats s'apprêtaient à cribler de balles le cyborg, deux individus arrivèrent en courant pour s'interposer entre eux.

—Stone ! Lâche-le !

—Leonas ? Ramza ? s'étonna le cyborg. Qu'est-ce qui m'est arrivé ?

—On t'expliquera tout, lui répondit la mercenaire. Mais avant, lâche cet homme.

Stone desserra son emprise, faisant tomber le médecin qui s'effondra au sol. Les soldats efdéèmois s'approchèrent de Stone, leurs fusils toujours braqués sur lui, pendant que deux autres médecin portèrent secours à leur confrère.

—Ça va aller, on s'occupe de lui, fit Akeba aux soldats. Laissez le, on le raccompagne dans la chambre.

***

Une fois de retour dans la chambre, Bryan Carlié, alias "Stone" s'assit violemment sur le lit. Akeba se posa sur l'unique chaise présente dans la chambre pendant que Mallick s'adossa au mur.

—Pourquoi je suis comme ça ? demanda le cyborg.

—Tu te souviens de notre intervention à Adrième ? demanda Akeba qui voulait savoir si son "ami" n'avait pas totalement tout oublié.

—Ouais, répondit Carlié. Ça je m'en souviens. Ce que je me souviens pas c'est qu'est-ce qui m'est arrivé pour que je devienne ça ?

—Tu as été touché par une explosion, lui répondit Akeba.

—Une explosion ? Je ne m'en souviens pas.

—Eh bien crois moi, dit Ramza, tu as de la chance de ne pas t'en souvenir. Tu étais dans un sale état. Tu hurlais, il y avait du sang partout. Tu as bien failli y rester.

—Mais c'est tout comme... répondit Stone, en leur montrant son avant bras droit bionique. Regardez moi... Je suis une... machine.

Un officier efdéèmois aux cheveux grisonnants, accompagné de deux hommes de la Force écarlate et d'un médecin entrèrent dans la pièce.

—Techniquement, vous n'êtes pas une machine, mais plutôt un cyborg, fit-il avant de se présenter. Je suis l'amiral Aramis Neg. C'est moi qui vous ait, en quelque sorte sauvé. Sans moi, vous et vos compagnons seraient tous morts.

Akeba serra les dents et prit une grosse inspiration. Il savait que Neg faisait référence aux risques inutiles qu'il avait pris lors de l'attaque d'Adrième. Neg voulait lui faire comprendre que si Stone était dans cet état, c'était entièrement de sa faute.

—Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Demanda Stone. Qu'est-ce que vous m'avez changé.

Neg se tourna vers le médecin pour lui laisser la parole. Celui-ci s'approcha du mercenaire.

—Eh bien... quand on vous a ramené ici, vous étiez amputé de l'avant-bras droit, de la jambe gauche et vous aviez certaines parties de votre corps qui étaient brûlées. Nous avons dû vous... reconstruire en quelque sorte. Comme vous avez déjà pu le constater par vous-même, votre avant-bras droit a été remplacé par un avant-bras bionique, ainsi que votre jambes gauche par une jambe bionique. Votre œil droit est également bionique.

—Tout ça je le sais déjà, s'énerva Stone, en tapant son poing contre le lit. Dîtes moi de ce que je ne sais pas !

Les deux soldats de la Force Écarlate pointèrent leurs armes sur le mercenaire. Neg leur fit signe de les baisser. Le médecin reprit.

—Pour faire simple, nous avons également remplacé certaines de vos côtes par des prothèses. Ce qui restait de votre bras droit a également était complété par des implants reliés à votre avant-bras bionique. Voyez plutôt ça comme... des améliorations. Votre nouveau bras droit vous a fait gagner en force. Votre nouvel œil est équipé de plusieurs mode de visons : standard, nocturne et infrarouge. Sélectionnable via le petit boitier de contrôle que vous avez au poignet.

Stone commença à comprendre ce que le Efdéème avait voulu faire de lui, en le rafistolant : un assassin hors paire. Avant l'explosion, il faisait déjà parti des tueurs les plus redoutables d'Utopia. Avec toutes ces "améliorations" comme le disait si bien le médecin, il serait encore plus dangereux pour ses ennemis.

—Vous attendez quelque chose de moi, pas vrai ?

Le médecin se tourna vers l'officier efdéèmois. Ce dernier reprit la parole.

—Ceux qui vous ont fait ça sont également nos ennemis. Je suppose que vous allez à présent chercher à vous venger. Et on peut vous aider.

Stone réfléchit quelques secondes. Il avait en effet une haine profonde à l'égard de ceux qui avaient causés ces blessures irréversibles. Il n'avait pas simplement envie de les tuer. Il avait envie de les faire souffrir, de les découper, de les démembrer, de les vider de leur sang, ce genre de chose.

—Et comment ?

—Akeba Léonas a monté une petite équipe composée de mercenaires faisant parti des plus efficaces au monde. Vous avez déjà travaillé avec la plupart d'entre-eux puisque pour la plupart, il faisait parti du petit commando qui a attaqué l'ambassade véerème de Tagaris à Katalonia il y a trois ans. L'équipe agira sous le commandement d'Akeba qui sera directement sous mes ordres. Ils agiront là où je le voudrais et quand je le voudrais. Je veux que vous en fassiez parti. L'équipe gagnera la présence de l'un des combattants les plus efficaces : vous. Et quant à vous, vous gagneriez la possibilité de retourner au combat, contre nos ennemis, ceux qui vous ont fait ça.

—En somme vous voulez créer... une unité d'élite, en plus de la Force Ecarlate, répondit Stone. Ok, je marche.

Aramis Neg laissa apparaître un léger sourire.

—Très bien. Je vais annoncer la nouvelle à l'empereur. Je vais laisser les médecins terminer leur travail, lui dit-il avant de s'adresser à Akeba toujours assis sur sa chaise. une fois qu'il sera prêt et familiarisé avec ses "améliorations", je veux que vous vous teniez prêt à intervenir.

—Tant que je suis payé, je vous suis.

—Bien... très bien.

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