Retour à la surface.

Une minute de lecture

Les choses ont bien changé, j'ai cessé de me faire violence. A l'origine, je me suis vu me plaire dans les abysses, j'ai enfin une main hors de l'eau. Pourquoi ai-je laissé la douleur se taire , si ce n'est rien d'autre que pour te voir en paix ? Mes larmes tournées en ridicule, j'ai fini par en rire.

Adieu la souffrance, l'ironie de mon sort, je m'en sortirai bientôt, la surface sous mes doigts... Je ne te vois plus quand je regarde vers là-haut, tellement de choses sont derrière moi. Il en aura fallu du temps, cet océan fut plein de courant, j'ai souvent failli me noyer. Je ne respirais qu'à demi-mot, et je n'entendais plus ni les voix, ni les chants d'un ailleurs bien mieux que ces profondeurs... J'ai appris à réécouter, détecter les bruits du vent qu'on n'entend pas à mille lieues sous la mer.

Je ne sais plus pourquoi j'y suis resté tout ce temps, peut-être aurais-je cru que les sirènes valaient plus que ce qu'on dit d'elles ? Je ne sais plus, mais je veux pouvoir de nouveau sentir le soleil de la vie sur ma peau, alors j'ai remonté d'un mètre... de trois mètres, d'un kilomètre ! Oh oui, j'ai failli y laisser ma vie... Mais j'ai survécu ! Alors Adieu, adieu, adieu... je quitte le monde sans lumière pour redevenir celui que j'étais, tout là-haut, là où rien d'autre n'existe que le sentiment de tout voir à l'horizon.

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