Prologue

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Sept ans auparavant, un soir d'été

 La lumière du soleil commençait à perdre en intensité, plongeant progressivement les lieux dans l'obscurité, indiquant aux habitants de la forêt qu'il était tant de regagner sa maison. Les branches des arbres dansaient au rythme des sauts des écureuils ; se préparant à coucher leurs petits. Le ciel virait au violet, avec quelques nuances de rose et de magenta, les nuages laissaient leur place aux nombreuses et brillantes étoiles qui illuminaient cette faune. Les bruits des animaux réduisaient, petit à petit et furent remplacés par un silence glacial, et tellement reposant à la fois.

 Le vent soufflait fort, ce soir-là, mais rien ne pouvait déranger tous les petits mammifères qui s'affairaient à de multiples taches dans les environs. Une brise vint chatouiller les narines d'un petit lapin qui semblait perdu, caressait ses doux poils et l'enveloppant dans un voile de fraîcheur. Le calme et la tranquillité régnaient dans la forêt.

 Au beau milieu de toute cette flore verdoyante, se trouvaient deux jeunes tourtereaux qui semblaient vouloir profiter de la douceur de cette nuit d'été pour se lier. Ils étaient tous deux allongées sur une vieille couverture trouée, tellement tassée sur le sol qu'ils ne faisaient qu'un. Ils étaient entourés par des tas de sachets de chips ouverts et à moitié entamés. Le garçon plongea sa main dans un des paquets pour en sortir un pétale de pomme de terre qu'il tendit à sa tendre camarade. Celle-ci le regarda avec des yeux pleins d'amours et croqua dedans, son nez se plissa lorsque ses dents croquèrent dedans, rendant son visage tendre et si mignon, ce qui fit rougir le jeune homme. Tout deux partirent dans un fou rire sans fin.

  — Tu es magnifique, Marie, dit le jeune garçon tout en caressant la joue de sa douce.

  — Toi aussi, Thomas, tu es très beau, lui répondit la jeune fille avec un large sourire.

 Pendant quelques instants, le silence planait autour des deux jeunes gens, tous deux obnubilés par l'autre, leurs regards ne se quittaient pas. Thomas brisa le silence et ce moment de communion en se levant, il agita la main telle un danseur professionnel devant sa dulcinée et l'invita à le rejoindre. Celle-ci le regardait en courbant le sourcil droit, incertaine de la situation, elle était une piètre danseuse et Thomas le savait.

 — Marie ! dit-il en lui faisant les yeux doux. Personne ne peut nous voir, il n'y a que nous et deux ou trois animaux qui n'ont que faire de ce que nous faisons ! Détend-toi ma belle !

 Marie haussait les épaules en regardant la main, toujours tendue, de Thomas devant elle, après quelques secondes de réflexion, elle l'aggrippa et se retrouva collée contre le corps musclé de son compagnon. Les grandes de celui-ci vinrent entourer les hanches de Marie, rapprochant un peu plus son corps du sien. La fusion et la passion emplissaient ces deux êtres pleins de fougues. Ils virevoltaient de droite à gauche, dans une danse aux pas hasardeux, mais rien ne semblait pouvoir nuire à ce moment intime.

 Les iris de l'un plantés dans ceux de l'autre, ils respiraient l'amour et le bonheur. Soudainement, Thomas ralentit la cadence et pressa plus fortement, mais tendrement, sa cavalière contre lui. Il posa sa tête sur son épaule et lui embrassa doucement le cou. Son souffle chaud se fraya un chemin le long de sa peau et forma un collier de frissons, ce qui la fit sourire. La bouche du jeune homme remonta le long de son cou pour arriver jusqu'à son oreille.

  — Je crois que je t'aime... lui murmura tendrement Thomas.

  — Tu crois ? demanda Marie, reculant la tête pour le regarder dans les yeux.

  — Non. J'en suis sûr.

 Ses lèvres vinrent se coller avec fureur contre celles de sa bien-aimée, amplifiant leur étreinte. Ils étaient en parfaite osmose, deux âmes liées qui exposaient leur amour au grand jour. Thomas avait eu des petites amies auparavant, mais il n'avait jamais connu une telle intensité avec aucune d'elles. La jeune femme qu'il avait en face de lui était différente, sa pureté et sa beauté l'éblouissait. Marie, quant à elle, vivait avec passion sa toute première histoire d'amour avec l'homme qu'elle considérait comme l'homme de sa vie, se voyant déjà finir ses jours à ses côtés.

 La folie du moment laissa place à l'excitation et à la fougue des deux adolescents. Marie sentit contre son ventre un membre, qui lui était inconnu, grandir au fur et à mesure de ses baisers. Elle lança un regard intrigué à Thomas qui parut extrêmement gêné, déposant une main sur son entre-jambe pour cacher son érection. Le rouge monta aux joues de la fille, elle baissa instinctivement la tête, mal à l'aise. Elle n'avait jamais eu de relations aussi intimes avec qui que ce soit, elle avait vu des brides, des passages dans des films, des séries. Marie avait même lu des livres à caractère érotique, mais, tout ça ne reflétait pas la réalité, elle le savait. Rien ne serait comparable au moment qu'elle était sur le point de vivre, seule avec l'homme qui avait volé son cœur. Celui-ci se mit à battre plus rapidement, une cadence qu'elle ne sut contrôler. Un sentiment nouveau l'envahi, une forte envie accompagnée d'une peur considérable. Elle se détacha de Thomas et le regardait de haut en bas, comme si elle l'analysait, pour être sûre de ce qu'elle voulait.

  — Je suis désolé. s'excusa Thomas, perdu. Je vais trop vite, je m'emballe rapidement, le cadre, le moment. Je m'en veux. Désolé.

  — Non, Thomas, ne t'en fait pas, dit-elle en se rapprochant de lui. Je ne suis pas habitée, à tout ça. Tu le sais, c'est nouveau.

 — On peut faire ça une autre fois, tu sais, je t'aime tellement que je serai prêt à attendre toute une vie pour lier mon corps au tien, dit-il en prenant timidement ses mains dans les siennes.

 — Je ne veux plus attendre, confia-t-elle. Je crois que je suis prête, mon amour.

  — Tu crois ?

  — Non, je suis sûre.

 Un très large sourire fit son apparition sur le visage du garçon, il colla sa compagne contre lui et la gratifia d'un tendre et langoureux baiser. Elle y répondit en passant ses bras autour de son cou. À ce moment-là, plus rien n'existait, il ne restait plus qu'eux, au beau milieu d'une forêt, et leur amour passionnel.

 Le vent soufflait fort, faisant bouger les branches des arbres et soulevant la jupe de la jeune fille. Thomas profita de cette offrande pour glisser sa main sous le bout de tissu volant. Il empoigna la fesse de Marie qui se raidit soudainement. Allait-elle réellement faire ça au beau milieu de la forêt ? Elle se sentit frissonner, non pas de froid, mais ce sentiment de peur l'enveloppa d'un voile d'appréhension, comme si elle n'était plus sûre de rien. Tout devenait de plus en plus concret, bien qu'elle croyait être prête, l'était-elle réellement ? Était-elle prête à offrir sa virginité à un homme qui avait volé celle d'une ou deux autres jeunes femmes ?

  — Tu es sûre que ça va ? s'inquiéta Thomas.

 Elle haussa les épaules en regardant son copain dans les yeux, ils étaient en train de remplir d'une marée d'inquiétude que Thomas ne manqua pas de remarquer. Marie se secoua la tête pour se remettre les idées en place et posa sa main sur la forte érection du jeune homme en guise de réponse, rependant une grosse vague d'excitation en lui. Suite à cet échange physique, il l'allongea doucement sur la vieille couverture avant de plonger tête première dans le décolleté de Marie. Les frissons parcouraient l'entièreté de son corps, la faisant totalement perdre contrôle, oubliant instantanément ses doutes et ses craintes. Elle lâchait de petits couinements au contact de la langue chaude et humide de son partenaire contre son téton, durci par l'excitation.

C'est tellement bon, murmura la petite voix diabolique dans la tête de Marie.

 Les mains de Marie agrippèrent la tignasse de Thomas et le firent remonter sur lui, collant son entrejambe à son érection, qui était de plus en plus grande et forte. Elle ne pouvait plus attendre, elle voulait ne faire qu'un avec lui. Ses doigts se positionnèrent sur la braguette de son pantalon et, d'un coup de main rapide mais efficace, libérèrent le membre de sa prison de tissu.

 Thomas la regardait avec attention, pourquoi était-elle si pressée ? Il voulait prendre son temps, pour rendre leur première fois inoubliable. Il déposa un doux baiser sur son front tout en faufilant sa main dans la culotte de la jeune fille. Instinctivement, elle referma les cuisses sur l’intrus. Thomas poussa un petit gémissement de douleur avant de rassurer sa douce, lui disant que tout allait bien se passer. Délicatement, il commença à frotter sa main contre le pubis de la demoiselle ; sentant l'excitation à son plus au point, celle-ci remuait les hanches avec fougue. Après quelques secondes de caresses, il glissa doucement un doigt dans l'antre chaude et totalement humide.

  — Oh ! Lâcha Marie.

 L'adolescent arborait un sourire satisfait alors qu'il entreprit de petits va-et-vient. Une petite grimace s'installa sur le visage de Marie, une douleur anodine, mais présente, la gênait,  de petits picotements chauds la parcouraient de l'intérieur. Au fils de ses allers et retours, la souffrance se transforma, peu à peu, en une sensation agréable et relaxante. Marie n'arrivait plus à tenir en place, son corps avait été emporté par l'excitation. Elle fit comprendre à son partenaire qu'elle était prête à plus, qu'elle en voulait plus. Il la regardait avec les yeux remplis de désir et fourra sa tête sous sa jupe et continua son petit manège avec sa langue. L'effet fut immédiat, Marie laissa échapper de gros râles de plaisirs et elle tirait fort sur les cheveux du jeune homme, ce qui l'excita encore plus. Elle agrippait les bords de la couverture, essayant de se calmer, mais rien n'y faisait. Lorsque Thomas fut satisfait de lui, il sortit la tête et regarda avec détermination son amoureuse. Marie retira rapidement ses vêtements, il suivit son geste en retirant les siens.

 Les deux jeunes tourtereaux étaient maintenant nus l'un en face de l'autre, exposant leurs plus gros défauts et leurs plus grosses hontes à leur partenaire. Malgré son enthousiasme, Marie n'arrêtait pas de cacher sa poitrine, la trouvant beaucoup trop développée et volumineuse pour son jeune âge. Thomas lui retira les mains avant de s'allonger tout doucement sur elle. Ils se regardaient tous les deux avec tant de complicité et d'amour. Le garçon embrassa tendrement sa camarade sur le front et enfila un préservatif. Thomas plongea sa tête dans le cou de Marie, la pénétrant délicatement et tout doucement.

 Elle grimaçait, la sensation était très loin d'être agréable, au contraire, elle la faisait extrêmement souffrir. De petites perles salées se formaient aux coins de ses yeux, détail que Thomas remarqua immédiatement. Il s'appuya sur ses avants-bras pour alléger la pression sur le corps de Marie, il la regardait avec inquiétude. Qu'avait-il fait de mal ?

  — Ça va ? demanda-t-il, la voix tremblotante, pleine de culpabilité. Je te fais mal ?

 Elle lui répondit d'un tendre baiser sur le front, l'incitant à continuer. La douleur était là, bien présente, mais elle savait très bien qu'elle partirait avec le temps. On lui avait beaucoup répété que les premières fois étaient douloureuses, et qu'il ne fallait surtout pas se mettre de barrières ou de pression, ce qui ne ferait qu'amplifier le mal.

 Les minutes passèrent, et Thomas accéléra son rythme sous les supplications de sa camarade qui semblait prendre de plus en plus de plaisir.

 Des frissons, des papillons, de petites convulsions, le plaisir d'être lié aussi intimement avec l'être tant aimé. C'était donc ainsi que ces deux jeunes gens se montrèrent tout l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, se liant le temps d'un soir.

 Et pourquoi pas pour la vie ?

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