Rusée !

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PDV Lucie

On prend un couloir qui nous mène à une porte. Il prend une clé et ouvre celle-ci. Nous descendons l'escalier. Il y a un grand couloir avec différentes portes. Il ouvre la première porte. On se croirait dans une salle de torture du moyen âge. Je tremble sur place. Ma main dans la sienne, il me fait entrer et m'explique le fonctionnement de chaque machine de torture.
— Tu veux bien arrêter de trembler. Ça peut faire peur, je sais, mais il faut juste que tu dépasses tes peurs. On ne va pas te torturer, c'est juste voir jusqu'où tu peux aller, et supporter plus que les autres.
— Oui mais ce n'est pas toi qui vas être dans ces machines.
Son regard change un millième de seconde. Mais il se reprend aussitôt. Aurait-il subi quelque chose dans ce genre ? On dit que certains dominants ont été des soumis violentés. Est-ce son cas ? Vu son expression, je vais garder pour moi mes interrogations. C'est mieux pour le moment.


La deuxième porte s'ouvre sur une pièce où il y a quatre croix de Saint-André. J'ai la gorge qui se contact de surprise.
— Ah oui, quand même. Et là c'est pour le fouet ?
— Oui, ma belle !! C'est ça !!
En entrant dans la pièce, je remarque qu'il a laissé la clé sur la porte. Et là d'un seul coup toutes mes pensées sont sur le fait de pouvoir me sauver. J'oublie tout ce que nous avons vécu, ses moments intenses ou j'ai eu le sentiment d'être à ma place avec lui. Mais non, c'est faut. Il faut que je profite de ce moment. Ce sera peut-être ma seule chance. Ma conscience est toute excitée à l'idée de lui fausser compagnie. Il s'avance dans la pièce et tire sur les chaînes.
— Tu seras magnifique accrochée ainsi ! Je suis pressé de t'y voir !
Pendant qu'il tire sur les bracelets, je recule tout doucement, mets la main sur la porte et la referme à clé. J'éclate de rire.
— Tu peux toujours courir pour m'y voir. Connard !!! Hurlais-je derrière la porte.

Je l'entends m'appeler mais je ne m'arrête pas. Je remonte l'escalier quatre à quatre. Le bruit des coups de pieds dans la porte, et ses cris s'estompent au fur et à mesure que je m'éloigne de la cave. J'ouvre la porte donnant sur la rue. Je cours comme si j'avais le diable aux trousses. D'ailleurs, c'est à peu près ça. Je dévale la rue. Je ne sais pas où je suis, mais je sais que je ne dois pas m'arrêter. Tout en courant, je me félicite d'avoir réussi à le berner. Lui faire croire que j'allais me lancer dans ce défi pour lui, était une idée de génie. Je souris comme une idiote, quand j’entends une camionnette accélérer puis freiner devant moi. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je me retrouve dans l'obscurité et dans les airs. L'atterrissage dans le véhicule n'est pas douillet. Ma tête tape contre la tôle de celui-ci. Je vois mille étoiles. J'essaie de me relever quand on me colle au sol. Je sens quelqu'un me ligoter les mains. Je me débats. Et ma tête retourne avec fracas contre la tôle du véhicule.
— Ou tu te calmes, ou c'est moi qui le fais. Ne me fais pas chier ma jolie !
Je ne connais pas cette voix. Je sens le stress monter en moi. Mais c'est quoi encore ce bordel.
— Ne l'amoche pas trop ! Le Maître ne serait pas content. Récupérer la future soumise de Marc en pleine évasion !! Ça je peux t'assurer que c'est un trophée pour Maître Thor, s'exclame une deuxième voix.

J'imagine que c'est celui qui conduit. Son rire me fait mal aux oreilles, mais surtout à la tête.
Je ne sais plus quoi penser. Ma situation est pire qu'avant. Je sens les larmes de stress couler sur mes joues. J'ai presque envie d'appeler Marc à l'aide. Mais ça ne servirai à rien.

______
PDV de Marc

Je suis dans une colère incroyable. Cette pute s'est foutue de moi. Heureusement qu'il y avait une autre sortie Mais je n'arrive pas à temps à la porte. Elle est déjà en bas de la rue quand j’entends un bruit de moteur. Je me précipite au bout du virage quand je vois une camionnette la kidnapper.

Putain, c'est quoi ce bordel ? Je cours comme un fou pour la rattraper, mais elle démarre avant que je n'arrive. Je reconnais juste un visage que je n'aurais jamais voulu revoir. J'imagine que son frère doit être dans le fourgon. Je devine qui est derrière tout ça. Je n'ai aucune envie de retourner dans mon passé. Tans pis pour elle. Elle n'avait qu'à pas s'enfuir.

Je remonte ma rue. Son visage se positionne dans ma tête. Non !! Je ne pourrais jamais me confronter à lui. Jamais ! C'est impossible ! Inimaginable ! L'angoisse est là ! Le petit garçon de 14 ans, pointe le bout de son nez. Je ne veux pas penser à tout ça. C'est du passé ! Mais pourtant...

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