Les données obtenues à l'aide de la boussole permirent de déterminer le lieu approximatif de l'ouverture de la caverne. L'étude des documents remontés comportait un plan du souterrain.

Dans la dernière salle, celle qui comportait une fente, un mécanisme situé près du banc en pierre permettait de créer une ouverture, et d'accéder directement à la caverne.

Le plan n'indiquait pas si le même mécanisme existait de l'autre côté, pour accéder au souterrain.

N'ayant pas allumé nos lampes dans cette pièce, nous ne l'avions pas remarqué dans l'obscurité.

Les indications de la boussole reportées sur un plan permettaient de tracer une droite qui traversait la colline pour aboutir à une habitation située de l'autre côté. Il était maintenant clair que l'entrée de la caverne devait se trouver là-bas.

À cet endroit se trouvait une maisonnette, entourée d'une pelouse, mais protégée par une clôture hérissée de fils de fer barbelés. À l'entrée, pas de nom, pas de sonnette, pas de boite aux lettres.

La maison n'était pas dotée d'un garage, et aucun véhicule n'était stationné.

Équipés de jumelles, nous en contrôlions l'entrée.

La construction était isolée, et il ne semblait pas aisé de trouver un bon motif pour y pénétrer.

Nous avons donc envoyé deux jeunes séminaristes en vélo, chargés de se faire passer pour des mormons en mission de prosélytisme.

Ils avaient été briefés et habillés en conséquence, et disposaient des revues habituelles à distribuer aux publics intéressés.

À peine eurent-ils le temps de franchir le portillon qu'un couple, habillé comme des jardiniers surgit de la maison. La femme leur fit signe de partir, mais les deux séminaristes montrant ostensiblement leurs revues continuèrent à avancer.

À ce moment-là, un homme portant un costume noir apparu sur le pas de la porte et fit signe à nos pseudo mormons de l'approcher.

Une discussion s'engagea entre eux. L'homme semblait diriger la conversation, et nous sentions que nos jeunes étaient en difficultés pour développer leurs arguments.

Finalement, ils remercièrent l'homme pour son accueil, et se dirigèrent vers leurs vélos. Avec un comportement qui ressemblait plus à une fuite qu'à un repli.

Nous avions abondamment photographié la totalité de la scène à l'aide d'un téléobjectif.

Il ne nous restait plus qu'à attendre le rapport des séminaristes pour pouvoir faire un premier point.

L'homme au costume n'était pas rentré immédiatement dans la maison. Il était resté un long moment sur le pas de la porte. Il semblait dubitatif, comme si cette visite le tracassait.

Le rapport des séminaristes était éloquent : l'homme au costume était très versé au sujet des religions, et il les avait mis rapidement en difficultés avec ses questions.

Un spécialiste des questions religieuses, juste à cet endroit, cela ne pouvait pas être dû au seul hasard.