Le souterrain

2 minutes de lecture


Il n'y était jamais descendu, son propre père non plus. Et bien sûr, j'ai fait de même.

Il me fit promettre de ne jamais en parler, sauf à mon héritier qui devait me faire la même promesse.

Robert était mon héritier testamentaire, et j'ai eu la folie de le mettre au courant.

Maintenant, je vous autorise à visiter ce souterrain à vos risques et périls. Je n'ai plus d'héritier.

Et, je vous laisserai emporter ce que vous y trouverez, car ces papiers ne présentent plus rien, pour moi aujourd’hui.

Mais, je vous préviens que si vous vous trouvez en difficultés, personne ne viendra vous porter secours, et si vous ne deviez pas réapparaître pendant un certain temps, je n'hésiterai pas à refermer l'entrée du souterrain.

Robert en est revenu, mais ça ne lui a pas porté chance.

Il ne me reste plus beaucoup d'années à vivre, et je souhaite les vivre tranquillement, mais je serai totalement avec vous, dans votre tentative de le venger.



Pendant que le vieil homme parlait, j'inspectais la chambre, et je découvris, sous une pile de journaux, un paquet de manuscrits dissimulés. Certains en latin, d'autres, semble-t-il en français.

Le vieux me donna l'autorisation de les emporter.

Le curé refusa tout net de les prendre en charge, car il lui était impossible de conserver ce type de document dans une église.

Je n'avais donc pas d'autre choix que d'emmener les documents chez moi. Et, je me résolus à les cacher dans les parties communes de l'immeuble, à un endroit ou personne n'irait les chercher.



De retour au manoir.

Nous sommes retournés au manoir pour explorer enfin ce fameux souterrain. Nous nous sommes équipés d'un casque spéléo supportant une lampe, ainsi que d'une lampe torche longue portée.

Le propriétaire du manoir effectua la manœuvre permettant de libérer le passage.

L'escalier étroit descendait profondément sous la maison. Les marches étaient très hautes.

Nous avons atteint une petite pièce totalement vide. Sur son sol, un cercle de métal ressemblant à nos plaques d'égout cachait en partie un trou.

Une pioche posée contre le mur avait dû servir à déplacer la plaque.

Robert avait choisi de ne pas la remettre en place, se réservant la possibilité de revenir.

La plaque cachait en fait un trou de forme cylindrique doté de barreaux, que l'on pouvait descendre, comme avec une échelle.

Arrivés en bas, nous nous trouvâmes dans une pièce meublée. Des bougeoirs étaient placés contre les murs et sur une table, des étagères étaient pleines de manuscrits. Deux lampes de poche et des piles traînaient sur un coin de la table.

Dans le centre d'un mur, je remarquais un gros rideau noir, très épais. Ce rideau cachait un passage qui était bouché de l'autre côté par un autre rideau également noir et très épais.

J'ai éteint ma lampe avant de franchir le deuxième rideau, car mon sixième sens me disait que ce système de rideau avait pour fonction d'occulter la lumière de la pièce que je venais de quitter.

Je demandais au curé d'éteindre sa lampe avant de me rejoindre.

La nouvelle pièce était toute petite, et au toucher il semblait qu'il y avait un banc en pierre sur un de ses côtés.

Une large fente horizontale, haute de deux ou trois centimètres permettait d'avoir une vue imprenable sur une immense caverne.

Et, il semblait y avoir un feu au fond de la caverne.  

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Harimax ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0