Signé « Secte du Serpent noir »

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Robert et un inconnu se trouvaient dans la même position que moi, mais ils étaient couverts de sang, et il me semblait qu'ils avaient eu la gorge tranchée.

Trois individus cagoulés semblaient se concerter sur le sort à me réserver. J'étais pétrifié par la peur.

L'un d'entre eux se rapprocha de moi, un couteau à la main, et je m’évanouis.



Je me réveillais en sueur, le cœur battant la chamade. J'étais couché sur ma mezzanine, dans mon appartement. J'avais fait un cauchemar.

Mon problème, c'était que je n'arrivais pas à me souvenir comment j'avais pu rentrer chez moi.

J'avais très mal à la tête, et la sensation très nette d'avoir peu dormi.

J'avais peut-être trop bu et mes amis avaient dû me raccompagner.


De toutes les manières, je le saurais.



Dans la matinée, je me suis rendu chez Antoine.

Alors que je passais devant un kiosque à journaux, j'aperçus les grands titres.

Horrible assassina au centre d'Aix. Et d'autres titres similaires.

J'achetai tous les journaux qui traitaient du sujet.

En fait, les événements de la soirée étaient survenus beaucoup trop tard pour que ces journaux puissent fournir de nombreux détails sur cette affaire.

Mais, surtout, cela prouvait que la soirée d'hier n'était pas un rêve.

Il fallait que je rencontre Antoine au plus vite afin de savoir ce qui s'était réellement passé.



Je jetais tous les journaux dans une poubelle, et me résolut à rencontrer Antoine dans le restaurant qui l'employait.

Il m’accueillit dans la cuisine.

Où étais-tu passé hier soir, on t'a attendu, bon, finalement, on a mangé et picolé à ta santé.

Qu'est ce que tu as fait pendant ce temps ?

J'étais atterré, je n'avais pas de réponses à lui fournir, et surtout, en cas de problèmes, je n'avais aucun alibi pour la totalité de la soirée.

Et je me demandais si je n'étais pas en train de devenir fou.



Heureusement que j'avais pris quelques jours de vacances.

Je me suis rendu dans une pharmacie pour acheter des somnifères.

Et je suis retourné me coucher.



Le lendemain, je suis sorti pour acheter tous les journaux disponibles, et j'ai regardé les informations sur ma petite TV.

De longs reportages et articles relataient cette affaire qui passionnait tout le pays.

On y apprenait qu'un individu, attaché sur une chaise avait probablement pu s’enfuir. Moi, probablement.

Un des morts était un riche collectionneur de documents historiques anciens, les trois autres étaient des inconnus des services de police. Peut-être des étrangers.

Mon ami Robert était qualifié de sans profession, et était hébergé par un proche parent.

Il portait autour du cou une petite pancarte sur laquelle était écrit : Mort au traître, signé Secte du Serpent noir.

Aucun n'avait d'antécédents judiciaires.

Deux quotidiens indiquaient que, selon des sources confidentielles, des graffitis sataniques avaient été dessinés sur les murs.

Les voisins interrogés n'avaient rien vu, rien entendu.



Je me résolus à jeter une nouvelle fois tous ces journaux dans une poubelle, pour ne pas laisser de traces de mon intérêt pour cette affaire.

Mais j'étais totalement désemparé.

Et, la meilleure décision que j'avais prise jusqu'à présent dans ces cas là, avait été de demander conseil à mon ami curé.





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