Hey :D C'est parti pour les chapitres du drama total. J'en profite pour annoncer que les chapitres de la semaine prochaine seront publiés jeudi et vendredi, puisque je ne suis pas chez moi le week-end ! Bonne lecture !

LAZARE

Partie 25 - Tension

Il s’agissait d’un homme à la carrure imposante et carrée. Habillé d’un pagne très fourni, son corps, recouvert intégralement de peintures tribales, luisait à la lumière des bougies vacillantes de la pièce. De longs cheveux noirs lui tombaient sur les épaules et il observait son environnement avec intérêt. La voisine de Lazare s’était subitement tue. Son regard fuyait celui inquisiteur de cet inconnu qui cherchait quelqu’un du regard avec insistance et concentration. Lazare fronça les sourcils, inquiet de ce revirement de comportement brutal.

“C’est votre mari ? supposa t-il à voix basse.”

Elle ne répondit pas, de plus en plus nerveuse. Elle s’agitait dans son lit dans un silence macabre alors que l’homme s’approchait d’eux. De près, il paraissait encore plus impressionnant. Les chefs barbares se battaient à mort avant de prendre le contrôle de la tribu. De ce fait, très souvent, les plus forts accédaient au pouvoir, sans que ce ne soit spécifiquement les plus doux. Peuple peu évolué socialement, Lazare savait parfaitement que la condition des femmes dans le clan n’était pas la même que celle des hommes. Là où eux s’occupaient de la vie politique et de la chasse, les femmes élevaient les enfants en silence et apprenaient à leur fille à en faire de même. L’elfe, qui vivait dans une société bien plus extravertie et égalitaire, s’était toujours révolté contre ces traitements

Le barbare s’arrêta devant les deux lits. Il jeta à Lazare, qui soutenait le contact visuel de ces pupilles froides et colériques, un regard enflammé qui le glaça sur place et le força à détourner le regard, mal à l’aise. Il se tourna ensuite vers sa femme, la tête inclinée et les bras qui tremblaient par intermittences.

“Où est-il ? demanda sèchement l’inconnu.”

La femme des plaines ouvrit la bouche, cherchant ses mots. Elle semblait en plein détresse intérieure. Si son couchage avait pu l’avaler, elle se serait jetée volontiers dedans. Lazare réalisa soudainement qu’il ne connaissait même pas son nom. L’homme se rapprocha, menaçant. Elle hoqueta quelques secondes puis les sanglots reprirent, plus violents que jamais. L’homme lui saisit brutalement le bras et la secoua, pour l’empêcher de cacher son visage.

“Où est-il ?! répéta t-il d’une voix plus forte, plus autoritaire.”

Lazare sursauta. Elle avait peur et cherchait à repousser vainement son adversaire trop grand pour elle. Son coeur se serra quand elle le supplia silencieusement du regard.