10-Lys

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Ce chapitre contient des scènes érotiques

Je suis au pied de la tour Eiffel, attendant Adam, vêtue d’une robe noire au décolleté plongeant et qui épouse parfaitement les formes de mon corps. Je joue à un jeu dangereux je le sais, je ne suis pas censée sortir avec lui, c’est la raison pour laquelle je lutte.

Je m’évertue à lui en faire voir de toutes les couleurs et sans m’en cacher depuis qu’il connaît mon secret. J’ai pu améliorer grandement ma magie en m’exerçant sur lui mais malgré cela il s’accroche et je crois que ça rend la situation encore plus excitante. Le comble, voilà que je me mets à ressentir des choses humaines moi maintenant !

Adam arrive à son tour et au milieu de la foule je ne vois que lui. Qu’est-ce qu’il est beau dans sa chemise noire.

Il s’avance vers moi, charmeur, de l’espièglerie dans le regard et je ne peux m’empêcher de mettre un obstacle sur sa route d’un coup de paroles magiques.

Ciet excedit.

Effet réussi ! Adam qui arrivait tel un mannequin se prend les pieds dans un pavé qui dépasse et gesticule dans tous les sens pour reprendre l’équilibre. Il me regarde avec intensité s’excusant auprès des passants qu’il a bousculés au passage. Il arbore un petit sourire au coin des lèvres tandis que je pouffe en silence.

– Bonsoir Lys, murmure-t-il à mon oreille en me faisant la bise.

– Bonsoir Adam. Tu es très élégant ce soir.

– Tu n’es pas mal non plus. On grimpe ?

– Comment ?

– En haut de la tour Lys.

– Ah... euh oui bien sûr.

Il sourit d’un air moqueur et me tend son bras. Quelle cruche je suis ! Il faut que je me ressaisisse.

Nous nous dirigeons vers l’entrée de la tour Eiffel. La nuit est tombée sur la ville, mais l’air parisien reste doux et en compagnie d’Adam je dois admettre que ma température s’élève. Arrivés au sommet Adam me dirige vers la passerelle en glissant sa main au creux de mes reins ce qui me fait frissonner.

– Tu as froid ? me demande-t-il charmeur.

– Non, non, je...

Je ne finis pas ma phrase et il m’adresse un sourire fier, tout à fait conscient que ce frisson n’est que le résultat de sa proximité. Nos regards s’imbriquent et je vois l’étincelle dans ses yeux ; celle des luxhomines. Cette étincelle est le signe que la vraie nature d’Adam est en train de prendre naissance en lui. Cela est peut-être dû au temps passé en ma compagnie et à toutes les manifestations de magie auxquelles il a assisté à mes côtés. Toujours est-il qu’elle est là, et que bientôt il saura... et moi je rentrerai. Hier au téléphone maman m’a expliqué les enjeux de ma mission, et ce que représentait Adam pour Terrafairy et Luxterrae.

– Tout va bien Lys ?

– Euh, oui pardon.

– Tu as l’air triste.

– Non ça va je t’assure. C’est juste que j’ai oublié de te dire que...

– Oui ?

– J’ai le vertige Adam.

Il explose de rire face à mon aveu saugrenu et surtout tardif. Il se poste alors derrière moi, son torse contre mon dos, ses mains sur mon ventre, resserrant son étreinte.

– Je te tiens Lys... murmure-t-il dans ma nuque.

Je ne suis pas censée ressentir cette chaleur qui m’envahit, cette vibration émanant du bas de mon ventre mais pourtant elle est bien là, cette sensation de bien-être et de désir.

Il ne suffit que d’un seul élément pour qu’Adam atteigne la plenusconscientia et ne s’illumine. Et même si c’est mon rôle et mon but, à cet instant je ne suis plus très sûre d’avoir envie que ce moment arrive.

Je me retourne face à lui, toujours entourée de ses bras, ses mains dans mon dos. Il me regarde avec intensité, nos visages à quelques centimètres l’un de l’autre.

Au moment où sa main remonte le long de mon échine, je vois quelqu’un passer derrière Adam une bouteille à la main et ma malice reprend le dessus.

Expugna.

– Comment ? me demande Adam.

La bouteille glisse des mains du jeune homme et finit par se déverser sur la chemise d’Adam qui retient un cri de surprise. Le jeune se confond en excuse tandis que je pouffe, fière de moi.

Adam, lui, est resté stoïque ses bras m’encerclant toujours et son regard emboîté dans le mien, imprégné d’une lueur de désir. Un sourire enfantin se dessine sur son visage et je devine l’espièglerie dans ses pensées.

– Je suis trempé Lys.

– Oui effectivement, quelle maladresse... réponds-je en me mordant la lèvre.

– Ne fais pas ça... souffle-t-il

– Quoi donc ?

– Si tu n’arrêtes pas de mordre cette lèvre, c’est moi qui vais la mordre.

Le rouge me monte aux joues et j’ai soudain très chaud. Au milieu de cette foule venue admirer la beauté des lumières de la ville, je reste face à Adam et observe la plus belle des lumières.

– Je vais devoir aller me changer.

– Oh, tu veux rentrer chez toi ? demandé-je déçue.

– Non, ton appartement est plus prêt, murmure-t-il à mon oreille. On y va ?

Il se détache de moi, me laissant dans tous mes états et me tend la main. Nous prenons la direction de l’ascenseur pour redescendre, Adam referme les portes et un silence lascif plane entre nous.

Une fois dans la rue, Adam appelle un taxi et nous prenons la route jusqu’à mon appartement. Un mélange de peur et d’envie prend possession de moi.

Je sais qu’il me reste peu de temps à ses côtés. Une partie de moi ne veut pas regretter, l’autre connaît les règles ; je ne suis pas censée batifoler avec lui. Je pense que c’est peut-être un peu tard pour réfléchir à cela. Adam a gardé ma main dans la sienne, et le contact de sa paume contre la mienne est plus qu’agréable.

Nous arrivons à mon appartement, je referme la porte derrière Adam.

– La salle de bain est sur ta gau...

Il a déjà retiré sa chemise, au beau milieu de mon salon, et m’offre la beauté de son corps divinement sculpté.

– Tu me montres où c’est ? me défie-t-il.

Ce jeu va mal finir, je le sens... mais je m’en fiche. Je le désire et cette tension entre nous est de plus en plus grandissante.

Je me dirige vers la salle de bain, le regard empli de provocation et le sourire aux lèvres. Il m’emboîte le pas et, une fois arrivée dans la pièce, je me penche pour lui sortir une serviette.

– Lys... ne fais pas ça.

– Quoi donc ? dis-je en me relevant sensuellement.

– Tu le sais très bien.

Je pose la serviette contre son torse, et commence à l’essuyer.

– Je ne peux pas me pencher, je ne peux pas me mordre la lèvre, y’a-t-il autre chose ? Demandé-je sensuellement.

– Lys... souffle-t-il.

Je le regarde intensément, faisant glisser la serviette vers sa ceinture.

– Ne fais pas...

– Quoi ? l’interromps-je. Ça ?

Je me mords la lèvre, à seulement quelques centimètres de sa bouche et réveille la lubricité dans son regard.

Adam glisse une main de ma cuisse jusqu’au bas de mon dos, à la naissance de mes fesses, et l’autre de ma clavicule jusqu’à ma nuque, faisant monter le désir qui m’envahit.

Je sens des papillons envahir mon bas ventre et engourdir mes jambes, je sens son souffle sur mes lèvres.

Je sens l’envie qui l’envahit, lui aussi.

Je pose mes mains sur son corps incroyablement bien dessiné, le défiant toujours du regard et je fais glisser mon index sur son menton, son torse, ses abdominaux et m’arrête à la ceinture de son jean. Il retient un souffle et ses lèvres frôlent les miennes, son nez caresse le mien. Je me mords la lèvre en signe de provocation et Adam craque enfin, m’embrassant passionnément, réduisant la distance entre nos corps.

Ses lèvres sont brûlantes, douces et ce baiser est une délivrance, sa langue cherche la mienne, la caresse, l’enveloppe. Tandis que ses mains s’affairent sur la fermeture de ma robe, les miennes sont déjà venues à bout du bouton de son jean.

Ma robe tombe au sol et Adam glisse ses mains sous mes fesses, me soulevant de terre jusqu’à ma chambre où il me pose sur le lit.

Ses lèvres détachent les miennes le temps de retirer son jean avant de venir à l’attaque de mon corps. Je peux sentir sa peau, sa chaleur, et son plaisir se tendre contre mon abdomen.

Ses mains envahissent mon corps, caressant mes seins, mon ventre, mes fesses. Il défait mon soutien-gorge et ses lèvres descendent dans mon cou avant de s’attaquer à mes tétons, de glisser lentement sur mon ventre. Il s’arrête à la dentelle de ma culotte, comme dans l’attente d’un accord.

– Continue s’il te plaît, supplié-je.

Il retire le dernier morceau de tissu sur mon corps et se délecte de mon intimité, m’offrant une chaleur intense qui se propage dans tout mon corps. Je retiens un cri de plaisir quand ses doigts s’insinuent en moi alors que sa langue tourne autour de mon point sensible.

N’y tenant plus je pose mes mains sur ses épaules et l’attire vers moi. Il enfouit son visage dans mon cou et ses baisers me font frissonner.

– Lys... tu es diaboliquement sexy.

Je le pousse sur le côté, me glissant au-dessus de lui, l’embrassant comme si ma vie en dépendait.

– On ne t’a pas dit qu’il ne fallait pas jouer avec les sorcières ?

– Je n’ai absolument pas peur de toi, me défie-t-il.

– Tu devrais !

Je dépose une chaîne de baiser sur son corps, retire son boxer et, tout en le défiant du regard, je pose mes lèvres autour de son membre dressé de désir avant de faire tourner ma langue autour dans des mouvements de va-et-vient.

– Putain Lys ! lâche-t-il.

Je remonte à sa hauteur, souffle dans sa nuque et lui demande joueuse :

– Un problème ?

– Tu m’ensorcelles...

Il m’embrasse fougueusement, sort un sachet carré et argenté de sa poche et reprend le dessus sur moi. Son regard, toujours empreint de désir, se fait tendre au moment où il me pénètre, lentement, sensuellement, comme pour faire durer le plaisir.

Il glisse ses mains sous mes fesses pour relever mon bassin et se redresse légèrement, m’offrant une vue imprenable sur son corps d’Apollon avant de s’enfoncer plus loin en moi. Nos regards ne se quittent pas et son rythme s’intensifie.

Je gémis de plaisir au fur et à mesure que ses coups de reins deviennent plus forts, plus vifs, jusqu’à atteindre cette sensation de plénitude qui m’était inconnue jusqu’alors.

Je sens son corps tout entier se tendre avant de retomber lentement sur moi, sa tête au-dessus de mes seins, au creux de mon cou.

Nous nous endormons, blottis l’un contre l’autre, comblés de bonheur et de bien d’autres choses.

© Tous droits réservés-Noralifewriter - 2020

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