3-Adam

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Aujourd’hui, je retrouve Lys au pied de la tour Eiffel pour lui faire visiter la ville. Nous avons convenu de nous retrouver du côté du quai Branly en début d’après-midi. Le ciel est dégagé, le soleil vient se refléter sur la Seine et les gens profitent de la douceur des températures pour se balader.

Depuis 4 jours que je l’ai rencontrée, nous avons un peu échangé via les réseaux sociaux. Cette fille m’attire sans que je ne sache encore réellement pourquoi. Elle est à la fois douce et distante, un contraste qui ne me laisse pas indifférent.

Je suis un peu anxieux et excité à la fois de revoir cette belle jeune femme.

– Lys !!

Je lui fais signe de la main au milieu de la foule.

– Bonjour Adam, dit-elle en me rejoignant.

Je ne m’étais pas aperçu à quel point Lys était incroyablement sexy. Elle porte une petite robe à fleurs qui met sa silhouette divinement en valeur, ses nus pieds compensés finissent parfaitement ses longues jambes fines et son petit boléro habille ses épaules, tout en laissant dévoiler son splendide décolleté, au creux duquel j’aperçois un pendentif en forme de plume.

– Bon alors, ici tu connais déjà un peu, je pense ?

– Oui, nous nous sommes rencontrés de l’autre côté n’est-ce pas ?

– Oui c’est exact. Juste à notre droite nous avons le carrousel.

– Qu’est-ce que c’est ?

– Tu ne sais pas ce qu’est un carrousel ? Viens, je vais te montrer. En fait, c’est un manège.

Nous nous dirigeons vers le carrousel et ses yeux s’illuminent comme ceux d’une enfant à la vue du manège. Elle regarde avec émerveillement, les chevaux danser au rythme de la mélodie qui émane de l’ensemble et la joie enfantine des bambins qui les chevauchent.

– C’est beau !

– Oui ça à un petit côté féerique.

– Oui, ça doit être ça, dit-elle évasive.

– Aujourd’hui, je vais te montrer un coin de la ville que j’aime beaucoup.

– Oui pas de souci, je te suis.

Je décide de faire découvrir à Lys, la beauté de Paris et surtout un endroit qui me tient à cœur ; Montmartre.

Après un trajet en bus, nous empruntons à pied la rue de la Villa Léandre, une des plus belles rues de la capitale, qui doit son nom à l’artiste. Cette petite rue tire son charme dans l’architecture des maisons, assez originales et presque hors du temps par rapport à la ville.

J’explique donc à Lys que beaucoup de ces maisons ont été habitées par des célébrités, mais une d’entre elles sort du lot à mes yeux ; le 8 bis.

Étant passionné d’art, ce quartier me plaît beaucoup. Nous rejoignons tranquillement la place du Tertre à quelques minutes de marche. C’est le coin des artistes où chacun expose ses toiles, ses œuvres d’art. La place est toujours remplie de monde venu observer les esquisses.

Lys regarde toutes ces étales de couleurs et de dessins avec cette magie qui lui est propre.

– C’est quoi la grande bâtisse derrière ? me demande-t-elle.

– C’est le Sacré-Cœur. Viens, suis-moi, nous allons le rejoindre.

Nous passons sur le côté de la Basilique pour rejoindre le parvis. Lys admire le monument, la beauté de l’architecture. On se sent vraiment insignifiant face à la taille du bâtiment qui se dresse devant nous. Mais selon moi, le plus beau est encore dos à elle. Je m’approche doucement et pose mes mains sur ses épaules. Elle tressaille légèrement me lançant un regard de surprise, puis je la fais pivoter pour la mettre face au panorama.

– Oh ! souffle-t-elle.

Je la laisse admirer la vue imprenable sur Paris en silence. Il y a peu de mots pour décrire la beauté de ce lieu mais Lys, toujours émerveillée, expose plutôt bien le ressenti de cet endroit.

– Adam c’est magnifique ! On a l’impression d’être dans les nuages et d’admirer la ville depuis le ciel.

– Oui, c’est aussi l’effet que cela me fait.

Tandis que Lys regarde la ville, puis le Sacré-Cœur à nouveau, mon regard n’est posé que sur elle et ne la quitte pas malgré la foule qui nous entoure et la beauté du lieu.

Nous redescendons finalement les interminables marches par le square pour prolonger la vue sur la ville et profiter de ce coin de verdure, avant de reprendre les petites ruelles menant au mur des Je t’aime, où nous nous asseyons un instant.

– Je suis éreintée Adam.

– Ha, ha ! C’est fatiguant la ville je te l’accorde.

– En tout cas merci beaucoup c’était vraiment magnifique.

– Je suis content que cela t’ait plu.

– Cependant, je ne sais pas comment vous faites avec tout ce monde en permanence, rit-elle.

– Je crois qu’on ne se rend même plus compte de la vie qui nous entoure.

– Comment cela ?

– Quand je suis arrivé à Paris, j’avais la sensation que tout allait beaucoup trop vite autour de moi. J’aurais voulu me téléporter dans chaque endroit plutôt que de côtoyer la foule.

– Tu n’es pas très à l’aise avec les gens ?

– C’est assez difficile à expliquer, peut-être une autre fois. Est-ce que je peux t’offrir un café pour finir cette belle journée ? Promis je ne le renverserai pas.

– Avec grand plaisir.

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