PARTIE 1 : SAINT JAMES COLLÈGE Chapitre 1: Une journée qui commence mal !!!

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Trois petites filles marchaient au milieu d'un parc. L'une d'elles tenait un petit garçon à la main. Le petit garçon devait avoir dans les cinq ans et ses accompagnatrices ne devaient pas excéder les huit. La fille du milieu, plus petite que les autres, s'arrêta soudainement, salua ses amies d'un geste de la main, et partit sans se retourner d’un pas alerte. Les deux autres filles continuèrent leurs gestes d’adieux alors que celle-ci avait déjà disparue par-delà les bosquets. Le petit garçon paraissait s’impatienter et tirait sa sœur à l’opposer, elle finit par prêter enfin attention à lui, en poussant un soupir exaspéré.

« C’est pour les fraises » dit-il, mais l'image du petit garçon se brouilla, il paraissait flou et commençait à clignoter. La phrase qu'il avait prononcée, résonnait comme si la scène se passait, dans une grotte. Le petit garçon lâcha alors la main de sa sœur, et courut en rebroussant, chemin. La fille, qui lui tenait la main jusqu'alors, fut comme prise de panique, lui hurlant de revenir, car un danger invisible guettait, elle en était sûre. Suffocante, elle ne parvint à prononcer qu'une seule phrase : « Pierre, PIERRE ... REVIENS ... »

Au bout d'une seconde qui lui sembla une éternité, la jeune fille se rendit compte qu'un poids pesait sur sa tête. Elle mit ses mains sur son front et sentit qu'elle arborait maintenant un serre-tête orné d’un énorme nœud, celui qui se trouvait une minute plus tôt dans les cheveux de sa meilleure amie. Elle regarda alors celle -ci, qui se tenait juste à ses côtés. Elle lui souriait et tenait à présent un porte-clefs qui se trouvait quelques secondes plus tôt attaché à la poche de son sac. Sa meilleure amie semblait lui parler, mais aucun son, ne sortait de sa bouche, tous ses gestes étaient au ralenti, comme tout autour d'elle. Elle seule paressait être sous l'emprise du temps. Elle se rendit compte alors que la seule chose qui allait aussi vite qu’elle, était un gros nuage qui avançait droit sur elle. Mais très vite, elle comprit que ce n'était pas un nuage normal, car en un temps record, le ciel se couvrit de noir et un terrible orage éclata, mais ce n'était pas de la pluie qui coulait sur ses joues, mais des gouttes de sang ...

28 Brumante, deuxième quartier ; 1884.

Satty se réveilla en sursaut, en proie à un cauchemar. Elle avait du mal à retrouver son souffle. Son rêve lui paraissait si réel que cela lui faisait toujours aussi peur. Pourtant à la longue elle aurait dû y être accoutumée, car en effet, ce n'était pas la première fois que ce nuage de sang hantait ses rêves. Non, ce cauchemar était récurrent, elle le faisait en moyenne une fois par mois. Toujours le même, à quelques détails près. Mais ces derniers temps, la durée entre ses angoisses nocturnes s'était raccourcie dangereusement. Maintenant, elle revoyait ces images toutes les semaines, parfois même plus souvent encore ! Et cela l’horrifiait, car elle avait l'impression que c'était là le signe que quelque chose (elle ne savait pas encore quoi) allait bientôt se produire. Le reste du temps elle faisait des nuits sans rêve. Aujourd'hui, pour la première fois en deux ans, (date où les rêves avaient commencé), la fin avait été différente ! Encore une évolution qui ne lui plaisait guère ! Après le sempiternel nuage de sang (là où d’habitude elle se réveillait en sursaut) le rêve avait continué.

La pluie incessante avait formé une énorme flaque de sang et le sol s’était alors ouvert en grand la faisant tomber la tête la première dans un trou sans fin. Autour d’elle tout n’était que ténèbres, et on n’y distinguait rien. Puis quelqu'un était alors apparu et avait pris ses mains dans les siennes. Avec ce geste toutes ses angoisses avaient disparu et elle semblait comme libérée d'un poids, du poids qui la rongeait depuis dix ans. Elle savait qu’avec cet inconnu, elle avait été un bref instant plus en sécurité qu'elle ne l’avait été jusque-là. Lui qu'elle ne connaissait même pas, lui, avec son sourire enjôleur, avec ses cheveux blonds mi- longs, sa peau qui scintillait dans le noir et ses yeux bleus malicieux, avait réussi à apaiser ses doutes et ses angoisses les plus profondes. Elle n'avait jamais été aussi calme qu'en lévitation au milieu de ce vide sans fin et cette immensité noire. Puis, comme souvent dans les rêves, tout avait brusquement changé, le jeune homme avait disparu, et alors qu'elle tombait lentement, sa chute s’était accélérée la rapprochant de plus en plus de sa fin imminente, car elle devinait que le sol l’attendait plus bas. En effet, le choc fut rude, mais elle paraissait entière. Alors que jusque-là tout autour d'elle n'avait été que ténèbres, un violent spot lumineux l’aveuglait maintenant, elle se rendit compte qu'elle se trouvait sur un damier noir et blanc, comme si elle était une pièce d’échec. Un autre projecteur s'alluma mettant à jour, une silhouette féminine qui semblait être ailée. Cette créature lui sourit, et elle vit avec effroi, que cette femme avait plusieurs rangées de dents aiguisées comme des lames de rasoir. La femme leva la main, et quelque chose apparut au-dessus de la tête de Satty : une énorme dent. Une énorme dent, aussi grande qu'un humain, et aussi acérée que des crocs, tomba droit sur elle. Elle se réveilla juste avant que cette énormité, ne l'empale !!

Quel rêve, elle ne savait pas si elle ne préférait pas finalement la première version, plus courte, plus familière ! Comme à chaque fois qu’elle faisait ce rêve, elle se leva d'un mauvais pied. En général, sa mauvaise humeur durait la journée entière, et comme ses rêves s’étaient de plus en plus rapprochés ces derniers temps, on pouvait dire qu’elle était devenue quelque peu exécrable !

Satty n'avait jamais été du matin et maudissait tous les jours son réveil qui savait si bien la réveiller à heure fixe ! Après dix bonnes minutes à repousser le moment fatidique, elle balança sa couverture vers le bas du lit et posa pied à terre. Malheureusement, elle ne vit pas la paire de chaussures qu’elle avait négligemment jetée sur le sol la veille au soir et s'étala de tout son long. Se relevant tant bien que mal, elle pesta contre cette journée maudite qui avait si mal commencé et qui promettait de mal se finir. Dans un sens elle n'eut pas tort, car les événements qui allaient suivre ne feraient que la conforter dans l’idée, selon laquelle il y avait des jours comme ça, où il valait mieux rester au lit !

Clopinant légèrement jusqu’à la salle de bain, Satty prit un bain dans son énorme baignoire en fonte, non sans avoir constaté avec énervement l'apparition de deux tâches brunes qui allaient bientôt être deux énormes bleus. Pour finir, après avoir attrapé, les premiers vêtements à portée de main dans son armoire, et s'être habillée à la hâte, elle se dirigea auprès du grand miroir à côté de la porte de sa chambre et entreprit de se coiffer. Elle soupira à la vue de ses formes et de son visage. Satty ne s'était jamais vraiment aimée, et bien que tout le monde, à part elle, admiraient sa beauté naturelle, elle détestait son nez qu'elle trouvait trop long et sa taille qu’elle jugeait trop grande pour une fille. Si bien qu'elle n'aimait guère se regarder dans la glace, et n'utilisait son miroir qu’à des fins purement utilitaires.

Elle n'était pas le genre de fille à passer des heures dans la salle de bain, à se faire belle et à être coquette. Non, elle était plutôt de celles qui mettent le premier vêtement venu, qu'importe si le tout n'est pas assorti. Des fois, cela lui arrivait même qu'au cours d'une journée, elle en vienne à s’étonner de sa tenue et du fait d'être affublée d'un horrible haut vert à pois rouges et d'un pantalon tigré en velours ! Seulement, si par malheur quelqu’un avait l'audace de lui en faire la réflexion, il était reçu le plus méchamment du monde ! Car si Satty avait bien un défaut, c'était sa très haute estime d’elle-même. Elle ne supportait pas être rabaissée, de quelque manière que ce fût. Et les seules critiques qu’elle considérait étaient celles qu'elle se faisait à elle-même, et ne souffrait qu'aucune autre personne ne lui en fasse.

Satty finit de nouer sa natte puis l’attacha avec un cordon orné de deux clochettes que sa meilleure amie Zélie lui avait offert et ne fut pas mécontente du résultat. A vrai dire, elle admirait secrètement Zélie qu'elle trouvait belle et élégante. Elle avait toujours voulu lui ressembler, et aurait volontiers troqué ses longs cheveux châtains tirant sur les roux pour les cheveux blonds aux boucles parfaitement dessinées de Zélie. Celle-ci était petite et menue pour son âge. A l'opposé de Satty, elle arborait toujours des robes extravagantes, toutes de dentelles et de froufrous (le plus souvent roses). Elle avait les gestes délicats et un port de reine, ce qui ne laissait aucun doute quant à sa condition de noble. Là où Satty avait une beauté naturelle et sauvage, Zélie avait une beauté raffinée et sophistiquée. Alors que Satty attirait par son franc-parler et son coté quelque peu provocateur, on aimait chez Zélie ses traits d’esprit, sa peau de bébé au teint de pêche aux joues roses, ses rondeurs et ses incroyables yeux bleus ourlés de cils qui lui donnaient l'air d'une poupée en porcelaine. Oui, pour toutes ces raisons, Satty avait toujours admiré Zélie, mais elle aurait préféré mourir que d'avoir à l'avouer !

Tout en poursuivant le chemin de ses pensées, Satty se dirigea vers la salle à manger. Une succession d’idées noires avait soudain envahie son esprit, et elle en était arrivée à la conclusion que son existence n'était rien en comparaison à l'immensité de la planète, qui n'était rien face aux multitudes de mondes parallèles connus, mondes parallèles qui n'étaient rien face à l'immensité de l'univers ! En bref, son existence se rapportait à un grain de sable sur une étendue de dunes du désert de Baltia !

Pour essayer de chasser ces idées lugubres qui l'avaient submergée un bref instant, et éviter que la journée ne finisse aussi mal qu'elle ne finissait à chaque fois qu'elle se levait du pied gauche, elle essaya de concentrer son esprit sur la magnifique part de gâteau au chocolat qu’elle avait acheté la veille, et qui promettait d’être délicieuse !! S’il y avait une chose qui était sacrée pour Satty, c’était bien les repas. Elle adorait prendre le temps de savourer les choses, et le petit déjeuner ne faisait pas exception. Il lui était déjà arrivé de préférer arriver en retard à l'école ou à un rendez-vous plutôt que d'avoir à sauter un repas ! Oui, pour elle, le petit déjeuner était un moment important, elle prévoyait d'ailleurs une demi-heure spécialement pour cela. Elle s'asseyait toujours devant un bol de thé fumant, un verre de jus d'orange ou un bol de chocolat chaud aux céréales. Elle appréciait par-dessus tout l'odeur des tartines fraîchement grillées, qu’elle recouvrait et étalait de beurre et de confiture, ou qu’elle saupoudrait de chocolat. Parfois si elle en avait le temps ou l'envie elle se faisait des œufs aux bacons ou encore comme aujourd’hui, elle avait droit à un délicieux gâteau tout droit sorti de chez le pâtissier, qu'elle mangeait en dernier, car elle gardait toujours le meilleur pour la fin.

Hélas, de mauvaises surprises l'attendaient !! Tout d’abord, quand elle voulut prendre la bouteille de lait dans le frigorificateur, pour se faire son chocolat chaud, celle-ci était vide ! Et l'histoire se répéta quand elle s'empara du carton à pâtisserie, qui renfermait encore la veille au soir son gâteau au chocolat, mais qui ne contenait maintenant plus que des miettes !! Elle sut tout de suite qui était le coupable !!

- PAPA !!

À chaque fois c'était la même chose !

Oui, elle savait très bien qui lui avait chapardé son gâteau et qui avait laissé une bouteille vide dans le frigorificateur. Car son père avait dans l'idée de mettre des bouteilles vides dans le frigorificateur ou des papiers d'emballages usagés, pour rappeler à ses chères bonnes (comprendre, elle et sa mère) d’en racheter. Son père était, disait-il, trop pressé pour écrire sur l'ardoise, accroché à l’entrée de la cuisine, la liste des choses à prendre, et avait encore moins le temps de faire les courses, car il était, dixit : " Un homme important ". Cette fâcheuse habitude avait pour conséquence que, si vous ne faisiez pas bien attention, vous vous retrouviez avec une bouteille de lait vide, alors que la veille quand vous aviez ouvert le frigidaire vous pensiez en avoir assez pour le lendemain !

Pour le gâteau c’était une autre affaire, elle était allée le chercher elle-même à la boulangerie, avait fait la queue, avait placé elle-même ledit gâteau dans le frigorificateur, et avait pris soin d'y juxtaposer un écriteau avec marqué dessus :

" Attention ceci est le sujet d'une expérience : ne le mangez sous aucun prétexte sous peine d'être empoisonné ! "

Mais apparemment la menace n'avait pas suffi, car l'écriteau était resté en place, alors que le gâteau, lui, avait disparu ! La dernière fois elle avait bien essayé une pancarte plus traditionnelle :

Ce gâteau appartient à Satty ! "

Mais là encore son père l'avait mangé et quand elle s'était plainte à lui le soir, il avait rétorqué :

"Tu n'avais pas précisé qu'il ne fallait pas le manger ! "

Elle était ainsi sûre que cette fois encore son père trouverait un argument infaillible comme :

"Si ma fille fait une expérience, même si c'est pour y risquer la mort, j'adore en être le cobaye, car ma puce maintenant tu le sais, l'expérience est négative, car tu le vois je ne ressens aucun effet secondaire ! "

Bien sûr, cela ne manquerait pas de l’énerver, mais, son père était assez malin pour savoir, qu'une colère différée était moindre. Il savait bien que Satty devrait attendre son retour le soir pour venir lui parler car il partait pour le travail avant qu'elle ne se lève, et qu'elle aurait ainsi eu toute la journée pour digérer la nouvelle ! Sachant que la bataille était perdue d’avance, Satty entreprit de poursuivre son petit déjeuner temps bien que mal, elle prit un verre de jus d'orange et se grilla des toasts, mais elle était si énervée qu'elle les oublia sur le feu, et au final ils en sortirent quelque peu carbonisés ! Furieuse, elle les jeta à la poubelle, elle attrapa son manteau et son sac, et sortit en claquant la porte derrière elle sans avoir eu de véritable petit déjeuner !

Cela faisait déjà vingt minutes qu'elle marchait le long des rues pavées de la ville, et elle commençait tout juste à se calmer ! Elle bifurqua alors sur une allée pleine de verdure, qui abritait les villas parfaitement entretenues du quartier huppé de Covertown. Puis, elle atterrit enfin sur l'artère principale de la ville.

Magnolias street, faisait en effet plus de quinze kilomètres de long et allait du Mont d'Arcia jusqu'au bord de mer. Cette rue était si large que d'un trottoir à l'autre on se voyait à peine. Magnolias street était toujours très animée, joliment encadrée de longues rangées d'arbres, ses trottoirs ombragés prêtaient à la rêvasserie, et donnaient lieu à d'agréables promenades. Bien que le, va et vient continu des voitures et des calèches était quelque peu assourdissant !

Le tramway de la ville était fort populaire et pratique, coupant Magnolias street en deux, il desservait ainsi tous les points importants des lieux. Satty devait justement le prendre, mais elle s'aperçut que celui de 8H35 était déjà en stationnement. Si elle ne se dépêchait pas il allait bientôt repartir. Elle comprit tout de suite qu'elle devait se mettre à courir. En effet, alors qu'elle était presque arrivée à la station, le tramway se remit en marche. Comme elle avait traîné les pieds et pris son temps sur le chemin, elle savait qu'elle devait à tout prix le prendre sous peine d'arriver en retard ! Et comme, il était commun de prendre le tramway en route, elle ne perdit pas espoir, prit ses jambes à son cou et courut de toutes ses forces. Les clochettes qu'elle avait accrochées à ses cheveux tintaient si bien, qu'une fois arrivée au niveau du balconnet arrière du tramway, les gens qui étaient sortis prendre l'air pour fumer ou qui s’apprêtaient à descendre à la prochaine station, l'entendirent de loin et l'aidèrent à grimper sur la plate-forme. Elle les remercia au passage, poinçonna son billet sur une des machines arrières et s'accorda 5 minutes pour reprendre son souffle, avant d'essayer de trouver une place assise à l'intérieur. Elle fut cependant surprise de voir que le tramway était bondé, plus une seule place assise… Pire, Les gens s'entassaient les uns sur les autres ! Elle aperçut un anneau de libre et s'y accrocha tant bien que mal. Un énorme bonhomme était debout à côté d'elle, mais elle était si compressée que sa tête arrivait pile au niveau de ses aisselles transpirantes !! Elle regrettait presque de ne pas être restée dehors, mais elle avait toujours détesté l'odeur et la fumée des cigarettes.

Elle resta dans cette position pour le moins inconfortable pendant encore une vingtaine de minutes, quand soudain, profitant de l’exiguïté, un type derrière elle, se permit de lui toucher les fesses ! Elle se décala un peu, pensant à une erreur involontaire, mais quand l'homme recommença en essayant de lui toucher les seins cette fois-ci, elle se retourna furieuse, donna une gifle à la première personne se trouvant derrière elle (et tant pis si elle se trompait de personne !!). Puis pour s’extirper de la foule, elle donna de grands coups de sac au hasard, histoire de faire dégager toutes personnes sur son chemin et d'arriver au plus vite vers une des portes de sortie. Bien sûr, elle comprenait les gens qui lui criaient dessus, et la traitaient de : "sans gêne", de" vaurien", et "de petit truand". Bien sûr, elle avait parfaitement tort d'avoir donné des coups de cartable aux passagers, mais à ce moment-là de la journée, elle était si énervée, qu'aucune parole rationnelle ne pouvait la raisonner. Pire, elle était si énervée qu'elle s'apprêtait à descendre d'un tramway en marche, qu'importe si elle devait faire le reste du chemin à pied ! Par chance, alors qu'elle allait se lancer dans le vide et atterrir douloureusement sur le trottoir, le tramway s'arrêta à sa station.

Peut-être ce signe marquait-il là, la fin de ses malheurs ? Elle voulut croire que cela était de bon augure, mais la suite des événements lui donna bien tort !

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