Le train-train quotidien

2 minutes de lecture

La nuit a été courte vous l’imaginez bien, en revanche elle a été bonne. Je me suis endormi comme un sac, comme je me suis couché !
À peine était-elle partie que je me suis à mon tour mis sous la douche. J’ai ensuite rejoint Morphée qui m’appelait à grand cris. Lorsque le réveil a sonné, je ne l’ai pas accueilli avec plus d’entrain qu’à l’habitude, au contraire même.

En rejoignant Franck dans la salle du petit déjeuner, il m’a regardé pendant trois bonnes secondes puis, d’un air goguenard m’a lancé :

- Toi, tu n’as pas dormi tout de suite !

- En effet, miss jambon est passée…

- Mon salaud, toi tu as le chic ! Raconte-moi !

Nous petit-déjeunons et entre cafés et croissants je lui conte ma soirée et petits bouts de nuit (ou bouts de petite nuit, au choix).

- Tu me feras signe la prochaine fois alors, si déjà elle est partante !

- Si j’avais su qu’elle était intéressée je t’aurais envoyé un texto, tu te doutes bien Franck…

- Oui, je sais très bien va.

- Bon, je vais devoir faire bonne figure ce matin, la réunion ne va pas être de tout repos ! On y va ?

- En route !

Le trajet en tram ne nous prend qu’une vingtaine de minute de l’hôtel au site retenu par l’entreprise pour cette journée. La rame est bien remplie sans pour autant être bondée. Visiblement nous sommes en heure de pointe. Les arrêts s’enchainent ; nous descendons à Cannebière Garibaldi pour prendre le métro jusqu’à Notre-Dame du mont.

Les noms de ces arrêts feraient penser à des vacances mais je sais bien que ça n’est pas le programme du jour.

- Rue Jean-Pierre BRUN c’est bien ça Franck hein ?

- Oui, tout à fait René, c’est ça

- Alors on y est, sors ton badge, on retourne à la vie joyeuse des réunions

Comme c’est la première fois que nous nous déplaçons sur ce site, nous cherchons un peu notre chemin dans le bâtiment. Malheureusement il n’y a pas de gardien ou d’accueil pour nous orienter vers la bonne salle de réunion. Nous errons au rez-de-chaussée depuis 5 minutes quand un homme nous apostrophe depuis son bureau :

- Pour la réunion avec le chef c’est au deuxième étage, salle 25, vous trouverez facilement c’est à droite en sortant de l’ascenseur, au fond du couloir, avec la baie en partie vitrée.

- Merci monsieur !

En effet, l’accès à la salle est suffisamment bien fléché pour que l’on puisse la retrouver sans trop de peine. Nous arrivons dans les premiers. Le responsable des relations humaines, le directeur de l’unité ainsi qu’un autre syndicat sont déjà là. Franck et moi nous nous installons près des représentants de la direction ; c’est stratégique bien sûr, cela permet d’entendre des conversations à voix basse et de mieux voir des réactions sur les visages… L’heure de réunion approchant, les collègues arrivent et prennent place, la séance va pouvoir débuter.

Les sujets s’enchaînent, les intervenants « invités » se succèdent dans la salle.
Il faut que vous compreniez que dans ces instances, les personnes qui présentent les dossiers ne peuvent rester pour les débats et votes. Elles rentrent dans la salle quand leur tour vient, elles détaillent leurs projets, répondent aux questions, voire aux objections puis nous laissent.

Arrive le sujet sur la gestion des salariés dit « isolés ».

Annotations

Vous aimez lire Alban Felin ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0