L’air et la température sont bien plus agréables qu’au départ de mon périple.
Si l’on y ajoute mon aventure, cela explique probablement mon meilleur entrain. Quoiqu’il en soit, je me décide à profiter un peu du moment pour marcher, après tout je ne suis pas pressé, autant profiter !

Ce soir c’est relâche, je vais tout d’abord passer à l’hôtel déposer mes affaires, prendre une douche, puis je sortirai dîner tranquillement.

Après une petite demi-heure de flânerie j’arrive à destination et respecte mon programme à la lettre. La chambre est agréable, spacieuse, le sol est recouvert d’une moquette rase plutôt agréable lorsque l’on sort nu de la douche… Encore humide, je décide de me reposer un petit moment sur le lit, la serviette autour de ma taille comme unique vêtement en attendant d’aller manger.

Camille me trouble, elle hante encore mes pensées… J’espère bêtement que cela est réciproque, qu’elle aussi se remémore mes doigts et mes paroles.
Presque sans y prêter attention, ma main s’est glissée sous la serviette et a attrapé mon sexe qui doucement se gonfle de sang. Est-ce mon cerveau qui lui a commandé cela ? Je ne le pense pas ! Mes souvenirs de voyage combinés aux envies de plus d’elle provoquent une érection de plus en plus forte, la taille de mon pénis est maintenant à son maximum. Le mouvement de ma main tout à l’heure très sage est devenu bien plus franc. Je me suis couché sur le dos pour mieux écarter mes cuisses aidant ainsi à une amplitude plus grande. Je resserre l’étau plus fort encore et mon poignet s’agite plus rapidement… Camille, vient donc par ici que cette fois je puisse m’enfoncer en toi et t’honorer autrement que dans ta bouche ! Je visualise la scène (je l’ai déjà dit ? Nous les hommes, on adore voir, regarder, mater, imaginer…) et immédiatement je sens les premiers spasmes de plaisir. Je me connais il faut que je prenne garde à ralentir sinon l’explosion est proche. Je serre de plus en plus fortement mon membre qui se dresse fièrement et espère retarder ainsi la délivrance. Il va devoir attendre un peu, je veux d’abord finir mon rêve éveillé, je veux me faire mon cinéma, je veux mon fantasme ! J’imagine Camille arrivant à l’hôtel, elle aurait pris la décision de me rejoindre (ce qui n’est pas si impossible puisque je lui ai demandé le chemin !), je l’imagine en bas, à la réception, demander mon numéro de chambre. Je la vois presque frapper à ma porte et, alors que je lui ouvre, l’entends me dire :

- Bonjour René, je me suis dit que nous devions terminer ce que nous avons commencé…
- J’en serai ravi !

Je me vois lui arrachant littéralement ses habits, je nous vois nous jeter sur le lit et….
Je n’en peux plus, j’ai beau serrer de toutes mes forces, me retenir depuis deux, trois minutes, mon corps se tortille, des vagues montent… J’halète et me perds dans mon rêve.
Qui mène la danse ? Camille ? Moi ? Qui est dans les pensées de l’autre ? Les premières saccades arrivent, je retiens une première fois l’éjaculation mais je vous mentirais en disant que je peux me contenir à chaque fois. Cette fois c’en est trop, mon cerveau m’envoyant la vision de Camille assise sur moi, jouissant de mon nectar qui se répandrait en elle me fait décoller et je me vide dans un râle que je ne puis, que je ne veux pas étouffer.

- Oh Camille, ouiiii !!

Je me vide : physiquement de mon foutre, mentalement de cette furieuse envie d’elle.
Qui a gagné ? Un étrange sentiment, tenace, comme une connexion, m’habite (délicieux jeu de mot à faire j’en conviens…) : comme si elle s’était masturbée en même temps que moi !

Ma main est pleine de sperme chaud, collant, odorant. De petites gouttes tombent sur mon pubis. Je repense à sa bouche qui tantôt s’en délectait encore alors que nous étions dans le train. Fermant les yeux j’en revois nettement le tableau. Ma jouissance passée, l’excitation retombe, la fatigue elle, arrive d’un coup.
Une petite sieste ne fera pas de mal, le restau sera bienvenu mais, plus tard !